Ganta ignore encore l’importance qu’il a pu jouer dans l’expérience interdite qui donna naissance à Crane d’Oeuf. Et avant que l’esprit du professeur ait totalement annihilé celui du garçon, Hagire va offrir à ce dernier la vérité sur sa jeune amie et surtout lui rendre les souvenirs que son esprit a détruits. Ganta remonte alors dans son enfance, quand sa mère menait de mystérieuses expériences sur l’utilisation de nanomachines pour soigner des virus. Malheureusement, les cobayes meurent les uns après les autres, la peau se nécrosant jusqu’au décès du cobaye. Shiro était elle aussi une poupée entre les mains d’Hagire, qui la bourrait de virus et de nanomachines. Seulement, quand la nécrose commença à l’atteindre et que la souffrance devint insupportable, la petite Shiro laissa place à un autre être : Crane d’Oeuf. L’esprit de la jeune fille se scinda en deux, mais sa santé mentale en pâtit fortement...
« Deadman wonderland » a enfin pris le tournant vers sa conclusion. mais avant cela, le duo de mangakas devaient enfin révéler à ses fidèles lecteurs l’origine du cauchemar dans lequel s’est retrouvé leur héros, le pauvre Ganta. Ce sera donc sous forme d’un très long flash-back que la vérité nous sera présentée. Nous avons alors droit à une explication de texte dans les règles, sans grandes finesses, les faits nous étant exposés à travers le partage de souvenirs entre Ganta et Hagire mais aussi à travers le carnet de la mère de Ganta. En tentant d’éviter des incohérences trop flagrantes, les deux mangakas nous racontent les tortures subies par Shiro au nom de la science et surtout comment la jeune fille s’est finalement retournée contre ses tortionnaires.
Nous ne sommes pas loin d’une créature de Frankenstein moderne, les coutures sur le corps de la jeune fille, pour recoller les morceaux de celui-ci, aide à générer cette similitude très, voire trop, facile. Si cette clarification est intéressante, elle est malheureusement sans surprises. Les tomes précédents avaient semé assez d’indices pour comprendre qu’elle était la source des deadman et finalement, le lecteur, sans être vraiment floué, n’en a pas vraiment pour son argent. Bien sûr, la qualité du dessin, les scènes de combats toujours aussi impressionnantes et une bonne dose de gore permettront de faire avaler cette pilule plutôt facilement, mais nous restons toutefois avec cette impression qu’il est temps que la série s’arrête.
Nous vous le disions déjà pour les deux derniers tomes, les mangakas ont un peu trop joué la montre pour amener leur conclusion, qui n’était pas vraiment nécessaire. Mais leur soif d’explication n’a fait que détériorer cette histoire qui nous avait pourtant enthousiasmés dans les premiers tomes.
Pour public averti !
Deadman Wonderland (T11)
Auteur : Jinsei Kataoka et Kazuma Kondou
Traducteur : Guillaume Abadie
Éditeur français : Kana
Collection : Dark
Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 196 pages
Date de parution : 7 décembre 2012
Numéro ISBN : 9782505015970
Prix : 6,85 €
A lire sur la Yozone :
Deadman Wonderland (T1 et 2)
Deadman Wonderland (T3)
Deadman Wonderland (T4 et 5)
Deadman Wonderland (T6)
Deadman Wonderland (T7)
Deadman Wonderland (T8)
Deadman Wonderland (T9)
Deadman Wonderland (T10)
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