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Etherval n°1 : Tu quoque fili
La revue de l’imaginaire
Fanzine, n°1, science-fiction/fantasy, nouvelles-articles-détente, octobre 2012, 62 pages, 6€

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce numéro 1 représente la seconde parution d’ « Etherval ». L’opus 0 donnait déjà un beau départ à ce fanzine se distinguant d’emblée par son large choix de produits proposés.
En effet, « Etherval » est disponible en version papier et en version numérique. De plus, chaque nouvelle est déclinée sous format audio.
Ce spécial Trahison amène une nouvelle originalité avec les biographies des auteurs accessibles en scannant un code renvoyant à la présentation de l’auteur en ligne.
Il semblerait que l’équipe n’a pas fini de nous surprendre !



La présentation s’avère toujours aussi bonne et les illustrations supérieures. De par son format A4 et sa facture générale, il est vraiment agréable de le feuilleter, ce qui est appréciable.
Attardons-nous à présent sur son contenu tournant autour de la trahison, le thème retenu pour ce numéro 1. Déjà, il faut remarquer qu’il n’y a pas de textes hors thème. Une plus grande inspiration, « Etherval 0 » a permis d’attirer plus d’auteurs..?

En plus de signer la couverture, Akisaë débute la partie fictions avec “Prélude au chaos”. Texte étrange, car le lecteur assiste d’emblée à la trahison d’un gardien envers sa déesse. Il l’aimait, l’attirance était réciproque, alors pourquoi ? Une fois, la dernière ligne lue, le mystère reste entier. Tout réside finalement dans les conséquences de cet acte. Bonne entame, mais il n’en reste pas moins une impression de morceau qui manque.

Andréa Deslacs nous prend par surprise avec “Trahison !”. Tout débute par une histoire de mage sur le point d’achever un sort et qui au dernier moment découvre qu’on lui a dérobé un ingrédient. Quel est-il ? C’est là que cela tourne à la rigolade, que le texte prend une toute autre tournure et que la même idée est déclinée version science-fiction, puis fantastique. Personnellement, je ne suis pas amateur de telle nouvelle, même s’il faut y reconnaître une certaine audace.

Toujours” d’Elizabeth Gilles s’avère sérieuse. Elle nous invite à une quête dangereuse, car la plupart de ses membres ont péri avant d’atteindre le but. Seuls un homme et une femme y parviennent. Elizabeth Gilles mène bien l’intrigue, elle débute par une partie obscure, prenant tout son sens à la fin. Elle parvient aussi à nous surprendre avec ses personnages.
Le seul bémol, c’est au niveau des termes choisis. Commencer par « Je posai ma dextre… » s’avère très surprenant, surtout que ce n’est pas pour éviter une répétition de main, car ce terme ne figure pas dans les premières lignes. D’autres exemples de la sorte parsèment le texte, lui donnant une fausse impression élitiste. Malgré tout, belle nouvelle.

Contre-pouvoir” de Frank Antoine nous présente des camarades de classe en fin de cursus. Un soir, ils discutent dans un bar et, à l’évocation du futur président de la république, ils décident de le remplacer par l’un d’eux. Comment y parviendront-ils ?
Texte agréable, offrant une belle brochette d’acteurs et nous livrant même une surprise finale, nous plongeant alors dans le fantastique.

L’ombre de la grotte” de Rémi Przybylski commence par l’horreur du meurtre d’une femme. Le mari rentrant à la maison se retrouve en pleine confusion, surtout que son meilleur ami a disparu. De prime abord, “L’ombre de la grotte” ne paye pas de mine, mais son déroulement amène son lot de révélations du meilleur cru. L’ensemble est maîtrisé, tant au niveau de l’écriture que de l’histoire.

Dans “Le déclin” de Catherine Loiseau, le Khalife de Yub accepte de faire la paix avec un empire voisin. Lors de la signature du traité, un tableau le fascine jusqu’à l’obsession…
Le déclin” est intéressant à plus d’un point. L’art a toujours été source de fascination, mais jusqu’où est-on prêt à aller pour lui ? Le Khalife est-il dérangé pour mettre tant en jeu ? Le tableau est-il ensorcelé ? Bien des questions naissent dans notre esprit à sa lecture. Son charme réside dans toutes ces interrogations, le reste étant finalement secondaire.

Dans la partie rédactionnelle, le thème de la trahison est décliné dans trois articles.
Ne m’intéressant pas du tout au milieu, celui sur les jeux vidéo ne m’a guère emballé. Par contre, j’ai trouvé “Serial traitor profiler” vraiment bien fait. Cet article, sous forme de texte mettant en scène un gnome professeur dans une enquête, s’avère très original.
Et en dernier, “Les motivations d’un traître” décrypte leur psychologie dans la littérature.

Cerise sur le gâteau : dans les deux dernières pages du fanzine, les missives d’« Etherval », toujours aussi drôles !

Ce second numéro d’« Etherval » confirme les belles promesses du premier. La présentation, toujours impeccable, est même montée d’un cran avec des illustrations de meilleure facture. Si toutes les nouvelles ne suscitent pas le même engouement, il y en a de très bonnes.
Incontestablement, un fanzine à découvrir !


Titre : Etherval
Numéro : 1
Éditeur : Association des Plumes de l’Imaginaire
Rédactrice en chef : Amandine Thorrignac
Couverture : AkiSaé
Type : fanzine
Genres : SF, fantasy, articles, jeux, etc.
Site Internet : Etherval ; le numéro 1 ; la boutique avec sa large offre
Période : octobre 2012
Périodicité : quadrimestrielle
Dimensions (en cm) : 20,9 x 29,8
Pages : 62
Prix : 6 € sous format papier et 3 euros sous forme numérique



François Schnebelen
22 décembre 2012


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