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Leviathan, tome 3 : Goliath
Scott Westerfeld
Pocket, jeunesse, traduit de l’anglais (Etats-Unis), science-fiction steampunk, 531 pages, septembre 2012, 19,30€

Scott Westerfield nous avait habitués aux monstres mythologiques pour sa trilogie steampunk de grande qualité. Mais pour ce dernier opus, nous devrons nous contenter d’un géant…
Et oui, c’est Goliath qui aura inspiré le dernier opus de cette série, un géant biblique de 2,90m. Un peu décevant ? Sur le papier, peut-être. Mais qui dit Goliath, dit aussi un David qui peut réserver bien des surprises si on lui en laisse la possibilité.
Vous suivez ?



Et oui, David / Goliath…
Après tout, c’est Scott Westerfeld qui nous amène sur le chemin de la mythologie, non ? Et il faut avouer que passer de monstres d’un minimum de 17 m de long, avec « Leviathan » ou « Behemoth » à un petit géant de moins de 3 m pourrait surprendre. Mais, en l’occurrence, l’auteur passe également de créations darwiniennes à une arme clanker.

En fait, tout dénote une volonté de changement de rythme pour le récit final. Et, effectivement, « Goliath » dénote un peu.
Parfois lent, avec de très longs trajets puisque le Léviathan va effectuer le trajet Istanbul – New York en passant par le Pacifique, ce qui n’est pas le chemin le plus rapide. Parfois expéditif, comme la bataille « éclair » au Japon. Ces deux aspects servent les histoires internes telles que la mise au point entre Alek et Deryn, le statut du prince toujours entre allié et prisonnier de guerre, mais aussi la grande question de leur avenir lorsque le monstre volant touchera définitivement terre en Grande-Bretagne.

Bon, vous l’aurez compris, pour ce coup-ci, le scénario de ce tout dernier volet n’a franchement rien d’exceptionnel. Et même si Scott Westerfeld assure quelques petits détours, on retrouve finalement les protagonistes exactement là où l’on s’y attend.
Et ces petits détours, précédemment surnommés David, ne font pas vaciller notre Goliath. Entendez par là que malgré les tergiversations, vous n’aurez jamais le moindre doute sur le devenir de vos héros.

L’écriture n’a absolument pas changé entre les différents tomes, pas de craintes à avoir de ce côté. En revanche, les illustrations, toujours aussi somptueuses, semblent plus rares. Il est intéressant de noter d’ailleurs qu’à une époque où l’on a tendance à rééditer des ouvrages sous diverses formes, un récit avec un tel visuel, dans les mots tout comme dans les illustrations, mériterait très probablement une adaptation cinématographique (mais en format dessin animé) ou sous forme de B.D. Enfin, il s’agit là d’un avis personnel, mais c’est le type d’ouvrage qui s’y prêterait particulièrement bien.

J’avais déjà mentionné l’attachement de Scott Westerfeld à une certaine authenticité historique. A la fin de chaque tome, l’auteur prend quelques pages pour spécifier quels éléments sont strictement véridiques, lesquels sont librement inspirés ou encore inventés. Il ne déroge pas à sa règle dans ce dernier tome où il détaille les circonstances de quelques incidents mentionnés dans le récit ainsi que les grandes lignes de la vie de certains personnages.

Non seulement ce steampunk jeunesse est de très grande qualité, mais il est aussi fidèle que peut l’être un roman de fiction.
Cette série est à recommander chaudement, à tous, petits et grands, garçons et filles. Quant à Scott Westerfeld, il a inscrit une série culte de plus à son Curriculum Vitae.


Titre : Goliath (Goliath, 2011)
Série : Leviathan (Leviathan), tome 3/3
Auteur : Scott Westerfeld
Traduction de l’anglais (Etats-Unis) : Guillaume Fournier
Couverture : Sammy Yuen Jr. / Evan Schwartz
Illustration : Keith Thompson
Éditeur : Pocket
Collection : Jeunesse
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 531
Format (en cm) : 13,9 x 22,3 x 4,5
Dépôt légal : septembre 2012
ISBN : 978-2-266-19418-1
Prix : 19,30 €


À lire également sur la Yozone :
- Leviathan
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Emmanuelle Mounier
6 décembre 2012


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Double page d’ouverture



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Aigle messager à deux têtes



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Mécanopode caméra



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Léviathan amarré



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