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Blackbird
Film américain de Stefan Ruzowitzky (2012)
9 janvier 2013

****



Genre : thriller
Durée : 1h34

Avec Eric Bana (Addison), Olivia Wilde (Liza), Charlie Hunnam (Jay), Kate Mara (Hanna), Sissy Spacek (June), Kris Kristofferson (Chet), Treat Williams (Becker), Jason Cavalier (Travis),...

Addison a entrainé sa soeur Liza dans un casse, mais leur fuite se retrouve stoppée brutalement par un vulgaire accident de la route avec une bête sauvage. Après avoir froidement abattu un flic qui passait par là, et avec une tempête de neige à l’horizon, le frère et la soeur décident de se séparer, chacun tentant d’atteindre la frontière canadienne. Jay, lui, sort de prison. A l’aube d’une carrière prometteuse de boxeur, tout s’est effondré après avoir accepté un match truqué. A peine sortie, il laisse son ancien entraîneur pour mort et fuit chez ses parents. Sur le chemin, alors que la tempête de neige commence, il prend en stop une jeune jeune femme frigorifiée. Entre les deux jeunes gens, c’est le coup de foudre, mais Liza n’a pas droit à l’amour... Pendant ce temps, Jay laisse derrière lui une trace de sang...

Il suffira de sa scène d’ouverture pour que « Blackbird » donne le ton et fasse comprendre au spectateur qu’il va devoir s’accrocher à son siège car l’aventure de ce trio maudit ne sera pas de tout repos.
Stefan Ruzowitzky nous offre ici un polar rude et efficace, incisif et vivifiant. Mais surtout, le thème récurrent de ce film est la famille. Le réalisateur s’attaque aux liens les plus forts et va les triturer dans tous les sens pour en extraire à la fois le plus beau mais aussi le pire.

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Le meilleur se sera, bien sûr, l’amour maternel d’une Sissy Spacek impériale dans le rôle de la mère de Jay, qui montre un sang froid prodigieux pour protéger l’intégrité les siens, prête à accepter même des humiliations.
L’amour parfois malsain d’un frère pour une soeur, un amour qu’Addison va déplacer sur une petite fille dont il tuera le beau-père pour la défendre.
L’amour d’une fille pour son père, dont elle voudrait tant qu’il soit fier d’elle, qu’il reconnaisse ses talents de policière, ce que même le FBI a reconnu en lui ouvrant les portes de Quantico.
Oui, « Blackbird » parle d’amour, celui qui vous tombe dessus sans crier gare comme pour Jay et Liza. Un amour passionnel qui brûle des vies, un amour qui permet des miracles. Jay est en fait l’incarnation de l’amour impossible ou déçu. Un amour impossible avec une femme dont les mains sont tachées de sang, un amour déçu envers un père qui avait mis tant d’espoir en lui.

Mais « Blackbird » est aussi le pire de l’amour, celui qui laisse la jalousie vous dépasser, comme ce beau-père qui met en danger la vie de sa femme et de ses enfants, acte qu’il paiera de sa vie.
La jalousie d’Addison en découvrant que sa petite soeur a trouvé quelqu’un d’autre pour la protéger. Mais aussi ce déni de ce père qui en veut trop protéger sa fille : Becker est l’image du père sur-protecteur qui va provoquer l’inverse de ce qu’il souhaitait. Et comme souvent, l’amour et la haine ne sont jamais très loin et les conséquences sont toujours sanglantes. On pense évidemment à des Roméo et Juliette modernes, avec la question qui sera posée durant tout le film : un amour passionnel finit-il toujours dans le sang et les larmes ?

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Quelle que soit l’importance du rôle, tous les acteurs se donnent vraiment sans compter et apportent une force incroyable à ce film dont de nombreuses scènes seront vite cultes.
Bien sûr, l’incroyable poursuite en motoneige scotchera le spectateur sur son fauteuil, la beauté des paysages l’enivrant en plus de la vitesse. Mais surtout, la scène du dîner est réellement d’anthologie, avec chaque personnage ouvrant son coeur à ceux qu’ils aiment, alors que leur vie est menacée.
Le regard d’Olivia Wilde envoûtera bien des spectateurs, qui n’auront aucun mal à comprendre Jay. Eric Bana est stupéfiant dans ce rôle tellement ambigu d’Addison, à la fois ange et démon, frère et amant.

Pour l’anecdote, « Blackbird » n’est pas le titre original. Le titre américain est « Deadfall ». C’est vrai que pour un public français, « Blackbird » est plus parlant.... (une petite touche d’ironie, I presume ndrc)

« Blackbird » est film à savourer, prenant aux tripes et ne lâchant sa cible qu’à la dernière image.
Bref, un film qui ouvre l’année 2013 de la plus belle des manières.


FICHE TECHNIQUE

Titre original : Deadfall

Réalisateur : Stefan Ruzowitzky
Scénariste : Zach Dean

Producteur : Gary Levinsohn, Shelly Clippard, Ben Cosgrove, Mark Cuban, Todd Wagner
Producteur délégué : Adam Kolbrenner, Winfried Hammacher, Robyn Meisinger, Josette Perrotta

Chef monteur : Arthur Tarnowski
Directeur de la photographie : Shane Hurlbut
Directeur artistique : Michele Laliberte
Maquilleuse : Annick Chartier
Compositeur : Marco Beltrami
Directrice du casting : Randi Hiller, Andrea Kenyon, Randi Wells
Chef décorateur : Paul D. Austerberry
Costumière : Odette Gadoury
Chef monteur : Dan Zimmerman

Production : 2929 Entertainment, Magnolia Pictures, StudioCanal, 2929 Productions, Mutual Film Company, adhouse Entertainment

Distributeur France : StudioCanal

Attaché de presse : Delphine Olivier


Images © StudioCanal Deutschland



Frédéric Leray
2 décembre 2012



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