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Jumbor Angzengbang (T1 et 2)
Hiroyuki Takei
Kana

A force d’exploitation des énergies fossiles et de mépris de l’environnement, l’homme a provoqué une catastrophe naturelle sans précédent, qui a totalement changé l’organisation des continents. Les survivants se sont organisés pour reconstruire leur monde : l’ère des grands travaux commença. Sont alors apparus des guerriers constructeurs, des hommes d’exception capables de miracles avec un engin de construction entre les mains. La gloire du royaume de Dovork se nomme Baru et il s’est allié une équipe hors pair. Nipper est un petit nouveau parmi le groupe de Baru. Seulement, l’un d’eux les a trahis, vendant les siens au terrible Empereur Genber.



La renaissance

Qu’est-il arrivé à Baru ? Et surtout qu’est-il arrivé à Dovork ? A son réveil, le guerrier ne reconnait pas son corps, il est beaucoup plus jeune et surtout pourvu de mains et de pieds métalliques. Son front est aussi pourvu de deux sortes de cornes en forme de vis. En fait, Baru a été transformé en une créature mi-homme, mi-machine : un Jumbor. Il est devenu une création du docteur Docult. Mais ce dernier est mort et celle qui a choisi de poursuivre son oeuvre n’est autre que l’ancienne princesse de Dovork : Rivetta. Elle va lui apprendre quels sont ses nouveaux pouvoirs, mais surtout, elle compte sur lui pour reprendre le trône de Dovork et mettre un terme aux envies de conquête de Genber, qui continue d’envahir par la force les pays voisins. Seulement, Baru est encore bien maladroit dans son nouveau corps et surtout, il n’est pas le seul Jumbor.

Les douze Jumbors

Docult a en réalité construit onze autres Jumbors et ces derniers ont rejoint les rangs de l’armée de Genber. Chacun possède un pouvoir spécifique et des techniques de combats adaptées : les kunpos. Et Baru n’a que peu de temps pour assimiler les siennes, décrites dans un précieux ouvrage écrit par Docult lui-même. Sa première rencontre avec un autre Jumbor, Drill, lui a montré le chemin qui lui reste à faire, sa main droite étant totalement broyée. Toutefois, la princesse n’a pas de temps à perdre et peu de temps après, les voila partis pour l’ancienne capitale, où une nouvelle gamme de machines seraient prêtes pour accélérer la prise de pouvoir de Genber. Mais Rivetta compte bien mettre la main sur ces engins et renverser l’empereur. Toutefois, un nouveau Jumbor, Vice, leur fait face et sa mission est des plus simples : mettre fin aux agissements de Baru.

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Ode aux travaux publics

Hiroyuki Takei est à l’honneur. Le créateur de « Shaman King » se retrouve actuellement avec deux séries : « Ultimo » aux éditions Kaze et maintenant « Jumbor Angzengbang » aux éditions Kana. Et dès la couverture, la ressemblance entre les Karakuridojis d’« Ultimo » et les Jumbors est flagrante, à se demander si Hiroyuki Takei ne s’est pas tout simplement permis de placer les graphismes de ses petits personnages à toutes les sauces. Mais les différences vont vite se faire jour. Tout d’abord, quand « Ultimo » surfe sur les robots géants façon « Bioman » et des designs très modernes, « Jumbor Angzengbang » prend sa source dans les engins de chantiers et des robots mecha bien plus classiques, pour ne pas dire « old school ». Nous allons avoir droit à une déclinaison variée des engins de forage et ceux de terrassement.

Car le monde relooké par Hiroyuki Takei est celui des travaux publics. Entre les mains du mangakas, les chefs de travaux deviennent des guerriers de la construction et les engins de chantier des robots de combat. Cette déclinaison se poursuivra avec les bras des Jumbors qui prendront la forme de machine d’excavation ou de perforation. A travers ce monde, le mangaka nous mélange écologie et économie... Ecologie car l’humanité sera punie pour ne pas avoir respecté la nature, au point que les continents vont totalement changer de physionomie. Un tel bouleversement aurait dû détruire toute vie sur la planète et surtout toute technologie, mais nous sommes dans un shonen et tout est possible. Quelques petites invraisemblances ne dérangent pas vraiment.
Economie car la relance de l’humanité passe par de grands travaux. Une vision très classique, une vision aussi d’un peuple ayant vécu les dégâts issus de grands bouleversements comme les tremblements de terre et les tsunamis. On peut y voir un hommage à ceux dont le travail est de rendre de nouveau habitable des villes ravagées.

Mais nous sommes dans un shonen et très vite, ce contexte devient prétexte pour des combats très impressionnants où des bras mécaniques sur-dimensionnés s’affrontent, sans oublier des machines gigantesques. Ces deux tomes seront quelques peu déstabilisant pour le lecteur car les sauts temporels vont se multiplier et il faudra être très vigilant aux dates qui seront indiquées au début des chapitres pour ne pas être rapidement perdu. Avec un peu d’attention, cela n’est pas préjudiciable, mais on se demande un peu ce que cherchaient en réalité Hiroyuki Takei avec tous ces sauts temporels : nous préparer à une série ?

« Jumbor Angzengbang » est une mini série en deux tomes qui pourrait très largement donner naissance à une vraie série par son contexte original et ses gigantesques bras mécaniques comme armes.


Jumbor Angzengbang (T1 et 2)
- Auteur : Hiroyuki Takei
- Traducteur : Lionel Fakih et Thibaud Desbief
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Nombre de pages : 176(T1) et 184(T2) pages
- Date de parution : 2 novembre 2012
- ISBN : 9782505015727 ; 9782505015734
- Prix : 6,85 €


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
10 novembre 2012




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