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Premier Sang (Le)
Sire Cédric
Le Pré aux Clercs, thriller gothique, 511 pages, mars 2012, 19,50€

On retrouve avec plaisir nos deux flics préférés, la mystérieuse Eva et le fier Alexandre, pour une nouvelle histoire sanglante entre Paris et Toulouse. Entre feu et sang, l’auteur nous plonge dans les mystères du passé de la jeune albinos, et dans le lugubre et glauque présent d’un groupe d’individus qui a vu la vie leur sourire pour des raisons pas très catholiques. Encore une fois, rien ne sera épargné aux lecteurs. Mais c’est pour ça qu’on l’aime.



« Le Premier Sang », cinquième roman de l’auteur désormais bien connu qu’est Sire Cédric, permet aux lecteurs de retrouver les personnages d’Eva Svärta et Alexandre Vauvert. Les deux commandants, la belle albinos et le ténébreux, sont cette fois impliqués dans une série de meurtres à haute teneur en mysticisme.

Cœurs et langues arrachés, sel, feu ; corps carbonisés, congelés, enfants sacrifiés. D’exorcisme en sacrifice, Vauvert plonge peu à peu dans l’univers d’Eva, au fur et à mesure que celle-ci remonte le temps et reconstruit les lambeaux de son passé.
Quelques allers-retours entre Paris et Toulouse permettent de mettre l’intrigue en route. Mais finalement, c’est dans la région toulousaine que va finir l’histoire. Une histoire où le lecteur va se demander jusqu’où l’homme est capable d’aller pour le pouvoir, l’argent, la célébrité…Car c’est là ce qui a motivé les cinq individus maintenant pourchassés par quelqu’un, ou quelque chose, aux agissements diaboliques.

Dans la suite du roman « De Fièvre et de Sang », il n’est cependant pas nécessaire d’avoir lu ce qu’on pourrait qualifier du premier tome des aventures de nos deux flics préférés (même si Vauvert apparaissait déjà dans « l’Enfant des Cimetières ») pour comprendre ce qui se passe dans « Le Premier Sang ». Et Sire Cédric s’assure que les informations nécessaires à la compréhension soient distillées lors du récit.
À part cela, il m’est difficile d’en dire plus sans raconter toute l’histoire, ou trop en tout cas. Mais il est certain que l’auteur continue à ménager ses effets, et a toujours le chic pour décrire des scènes glauques et sanguinolentes. D’ailleurs, il faut reconnaître que c’est souvent pour cet aspect déjanté, ces inspirations mystiques voire magiques que l’on revient vers les récits de Sire Cédric. Au fil des pages et des romans, on ne peut également pas s’empêcher de s’attacher aux écorchés vifs que sont les deux personnages principaux. Des abîmés de la vie qui se sont bien trouvés et se reconstruisent ensemble.

À la fin de ce livre, j’ai assouvi une vieille envie que j’avais depuis que je lis du Sire Cédric. Non, je n’ai pas sacrifié d’enfants. Par contre je suis allée me renseigner sur l’albinisme humain, tout en me demandant pour la énième fois d’où lui venait l’idée d’un flic albinos… Je dois aussi confesser m’être demandé ce que cela donnerait au cinéma. Après tout, on fait bien des films avec des scénarios plus pauvres que ça.


Titre : Le Premier Sang (2012)
Auteur : Sire Cédric
Couverture : Nord Compo
Éditeur : Le Pré aux Clercs
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 511
Format (en cm) : 15,3 x 24 x 3,2
Dépôt légal : mars 2012
ISBN : 978-2-84228-468-8
Prix : 19,50 €


Cire Cédric sur la Yozone :
- Parfait maniaque ! Un entretien
- La chronique de « De fièvre et de sang »
- La chronique de « Déchirures »


Emmanuelle Mounier
20 octobre 2012


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