Dans les geôles de Crusand, Shirley fait connaissance de Fenimore, issue du peuple de l’eau, les Ferines, tout comme elle. Mais contrairement à Shirley, sa nouvelle amie déteste ceux de la terre, les Orerines, qui ont massacré son peuple, le réduisant à peau de chagrin. Et malheureusement, alors que la tentative d’évasion orchestrée par son frère semblait bien vouloir se dérouler, Mélane la rouge parvient à faire échouer leur tentative. Une course contre la montre s’engage alors pour nos héros. Ils doivent convaincre les autres peuples de s’allier afin d’empêcher Vaclav et ses Crusand de mettre la main sur l’arme cachée au coeur du Legacy, le canon de Nerifes. Mais comment unir les Ferines, qui haïssent avec raison les autres peuples terrestres, avec les troupes de Rexalia. Entre l’ancien et chef Ferines, Maurits, et l’impératrice Musette, nos héros vont devoir jouer de diplomatie et s’avérer être de grands stratèges car avec le soutien des trois terreurs et l’utilisation de la réincarnation de Merines, Vaclav pourrait bien devenir invincible...
Si ces deux tomes de « Tales of Legendia » vont être, chacun de leur côté, une source importante de révélations pour la suite de la série, ils sont aussi très différents dans leur structure.
Le tome 2 est basé sur de l’action quasiment de bout en bout, entre les rencontres plutôt musclées de Senel et de sa communauté sans anneau et les opérations de sauvetages, le lecteur n’aura pas le temps de souffler. Il va aussi devoir apprendre à reconnaître les multiples personnages qui commencent à pulluler dans cette série. Entre les nouveaux alliés comme Fenimore, ou les nouveaux ennemis comme les trois terreurs, les acteurs s’avèrent nombreux mais heureusement facilement reconnaissable. Ayumi Fujimura utilise avec intelligence la palette des tenues et des coiffures pour différencier du premier coup d’oeil ses protagonistes. Toutefois, les combats s’avèrent assez brouillons, principalement à cause de ce trait lourd, manquant parfois de finesse mais surtout qui a tendance à remplir les cases à l’excès. Cela provoque d’ailleurs une perte de détails dans les cases à format plus réduit.
Le tome 3 marque une pause dans l’action. C’est le temps des discours, heureusement plutôt bref, et de quelques révélations cruciales pour la suite de l’aventure. Ayumi Fujimura va mettre en avant les haines ancestrales, source de guerre sanglante mais aussi d’incompréhension et d’a priori négatifs qui poussent les peuples à rechercher le statu quo et l’opposition plutôt que la paix et l’harmonie. Ces haines seront cristallisés à travers les personnages des Ferines, le peuple de l’eau qui, ayant été persécuté par des peuples terrestres généralise leur désir de vengeance à tous les terrestres. Senel prend alors une autre épaisseur, devenant le symbole de l’union entre les peuples, du futur prix Nobel de la paix local. Mais il a aussi un côté naïf assez bien senti qui le rend vraiment sympathique et pas du tout caricatural.
Toutefois, l’histoire est un peu prévisible. Les rapports entre les protagonistes ne nous réservent en fait que peu de surprises et les changements d’attitudes sont tout simplement convenus. Réflexion d’un lecteur frustré ? Non, mais certainement moins facile à surprendre qu’un lecteur plus jeune. Un jeune lectorat tombera peut-être plus facilement dans les ficelles de l’auteur En tout cas, avec ce troisième tome, nous sommes déjà à mi-parcours de cette série, courte comme toutes les adaptations du format « Tales of... ».
Allez, « Tales of Legendia » n’est certes pas exceptionnel mais n’en est pas moins une aventure sympathique qui parvient à maintenir une forme de suspense... limité toutefois.
Tales of Legendia (T2 et 3)
Auteur : Ayumi Fujimura
Traducteur : Tony Sanchez
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 178 pages
Date de parution : 5 juillet et 27 septembre 2012
Numéro ISBN : 978-2-35592-420-0 ; 978-2-35592-441-5
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
Tales of Legendia (T1)
© 2006 Ayumi Fujimura © 2005 NAMCO BANDAI Games Inc.
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