Catastrophe ! Ramona a disparu, comme ça, laissant le pauvre Scott dans une forme de déprime. Il est convaincu qu’elle ne lui pardonne pas d’avoir trompé Knives et maintenant, elle est retournée auprès de Gidéon. Scott sait pertinemment qu’il doit vaincre à tout prix le dernier des ex petits amis démoniaques de Ramona pour récupérer la jeune femme. Mais le coeur n’y est plus. Même ses ex ne l’attirent plus, que ce soit Envy ou Kim, il n’y a plus qu’une femme qui lui manque : Ramona. Mais Scott est-il prêt à accepter la vérité sur ses sentiments et voir en face tout ce qu’il a fait de mal ? Il est temps de passer son ultime épreuve en allant défier Gidéon dans sa nouvelle boite à la mode. Mais le combat qui commence est largement en faveur du démoniaque ex, au point qu’il parvient à extraire un sabre du coeur de Scott et le transperce avec.
Il y a des séries que l’on voit s’achever avec un énorme plaisir : « Scott Pilgrim » en fait partie. Il faut avouer que le succès de ce comics reste pour moi un gigantesque mystère car chaque volume est profondément ennuyeux. Ce sera de nouveau le cas avec le tome 5 qui tourne réellement en rond, chaque chapitre ayant beaucoup de mal à ne pas se répéter mais surtout, les discussions de Scott sur sa vie sont profondément exaspérantes. La rupture entre Ramona et Scott est assez surprenante pour ne pas dire sortie du chapeau, un peu comme tous les événements de cette série qui se suivent un peu par hasard. Les combats de Scott contre les robots sont parfaitement ridicules et il est parfois difficile de savoir s’il faut prendre l’ensemble de la série à un degré très élevé d’humour.
Le dernier tome semblait vouloir sortir du lot, mettant le paquet dans le mode baston au premier sens du terme. Les combats contre les ex diaboliques étaient pour le moment particulièrement rapides et sans le moindre intérêt, Bryan Lee O’Malley décide ici de rompre le mode comics pour entrer dans un style plus manga, avec le héros perdant contre son ennemi pour le vaincre après avoir récupéré de nouveaux pouvoirs. Seulement, Bryan Lee O’Malley n’a pas le talent des mangakas et ce qui pouvait être un chapitre intéressant s’avère surréaliste dans le mauvais sens du terme. Le lecteur ne trouve aucune logique ou aucune explication tenant vraiment debout pour comprendre les diverses résurrections des personnages, se voulant reproduire une logique de reset de jeu vidéo. Peut-être aurai-je été moins incisif si la série commençait mais après cinq tomes, véritables tortures à lire, je n’arrive pas à trouver objectivement la moindre excuse à cette fin.
Bon, si vous voulez découvrir « Scott Pilgrim », un conseil, regardez plutôt le film.
(T5) Vs the Universe
(T6) Finest Hour
Série : Scott Pilgrim
Scénario et dessin : Bryan Lee O’Malley
Traduction : Philippe Touboul
Éditeur : Milady
Collection : Graphics
Dépôt légal : 18 mars et 24 juin 2011
Pagination : 184(T5) et 256(T6) pages noir et blanc
Numéro ISBN : 9782811204914 ; 9782811205508
Prix public : 7,10 €
A lire sur la Yozone :
Scott Pilgrim (Vol.1) Precious Little Life, la brève
Scott Pilgrim (T1) Precious Little Life, (T2) Vs the World
Scott Pilgrim (T3) The infinite Sadness (T4) Gets it together
Scott Pilgrim, le film
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