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Ace Attorney (T4 et 5)
Kenji Kuroda et Kazuo Maekawa
Kurokawa

Phoenix Wright a le don pour trouver les clients indéfendables. Et cette fois, c’est à cause d’un chat qu’il se retrouve à devoir plaider pour une femme, accusée d’avoir assassiné son père, et qui ne trouve comme autre explication que l’intervention de sa défunte mère... Du pain béni pour le procureur Benjamin Hunter, convaincu de tenir là sa revanche sur ce chanceux Wright. Car tout accuse la jeune Séléna Veunu : l’allergie de son père pour le sarrasin connue que de trois personnes, l’occasion d’échanger ses médicaments pour des sachets de sarrasin, et le fait que le défunt la battait comme plâtre. Mais pourquoi Séléna inventerait une histoire aussi saugrenue que celle d’un fantôme vengeur ? Quelque chose cloche et Phoenix compte bien découvrir de quoi il s’agit.



Églantine Marronnier a le don pour se mettre dans les pires embrouilles. Son amour pour le surnaturel l’a amenée dans une secte, l’ordre du Grand Tengu. Celle-ci promet à ses fidèles l’acquisition de pouvoirs surnaturels, tout ce qui peut attirer la jeune Églantine. Mais quand celle-ci ne donne plus aucun signe de vie, Phoenix Wright décide de partir pour le temps du Grand Tengu afin d’en savoir plus. Et il y découvre une Églantine parfaitement convertie à cette secte étrange. Toutefois, un détective privé est aussi de la partie, venu démontrer l’escroquerie mise en oeuvre par celle se déclarant être la grande prêtresse et seule capable de parler au Grand Tengu : la parèdre-du-Tengu. Mais le fouineur est retrouvé mort dans l’unique ascenseur du bâtiment et tout laisse à croire que la pauvre Églantine est la coupable. L’affaire s’annonce serrée car la reine du fouet, Franziska Von Karma, représente l’accusation.

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Ces deux derniers tomes de « Ace Attorney » clôt ce premier cycle d’adaptation du jeu vidéo éponyme. Sur la forme, il n’y a pas vraiment de surprises, les histoires gardant la même structure que les précédentes. L’histoire « La Volte-face de l’Au-Delà » aura toutefois une véritable originalité : Phoenix Wright ne sera pas celui qui va résoudre l’énigme mais bien le procureur Benjamin Hunter. Une preuve que finalement, les représentants de l’ordre cherchent la justice et ne s’arrêtent pas à la petite compétition avec l’avocat. Une histoire très morale, qui est surtout symbolique du côté très politiquement correct du shonen classique, même si pour une fois l’histoire derrière est plus sombre que d’habitude, avec cette enfant battu et la façon dont sa mémoire lui joue des tours. Kenji Kuroda va élaborer un schéma assez compliqué pour une fois et mêler au crime une affaire d’enlèvement qui s’avère bien plus intéressante que le meurtre lui-même.

Les deux dernières enquêtes sont, entre guillemets, plus légères, vu qu’il y a tout de même un cadavre à la clé. Mais la jalousie, la soif de pouvoir avec vengeance à la fin sont moins originales. L’affaire des nouilles empoisonnées est peut-être la plus simple des trois à élucider, la mise en scène du meurtre est assez facile à deviner et le coupable est plutôt évident. Pour le second, ce sera le modus operandi qui sera plus difficile à trouver sans pour autant être introuvable. La dernière histoire est aussi l’occasion de retrouver une figure connue puisque l’accusée est une vieille connaissance.

Ces deux histoires vont malheureusement survoler deux thèmes qui aurait pu être plus développés si nous n’étions pas dans un manga qui se veut tout public et surtout pas prise de tête. La secte du Tengu est évidemment caricaturale et n’est vraiment pas très réaliste. On ne saura d’ailleurs pas grand chose sur les malversations reprochées à la prêtresse. Même si Kenji Kuroda se veut critique, cela ne va pas très loin. L’affaire du concours est tout aussi plat dans son développement, on se focalise sur l’enquête et peu sur les concurrents. Nous aurons une approche extrême de l’écologie et cela n’ira pas vraiment plus loin. Le mangaka aborde à peine le monde de la télé prenant des stéréotypes pour le présentateur et le réalisateur, rien de quoi vraiment se mettre sous la dent.

« Ace Attorney » aura donc gardé une logique de jeu vidéo, avec des énigmes pouvant se résoudre facilement à condition d’être attentif aux détails. Sans transcender le genre, elle demeure une série plutôt agréable pour un jeune public.


Ace Attorney (T4 et 5)
- Scénario : Kenji Kuroda
- Dessin : Kazuo Maekawa
- Traducteur  : Eve Chauviré
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 10 février et 12 mai 2011
- Numéro IBSN : 2-351-42541-3 ; 2-351-42542-1
- Prix : 7 €


A lire sur la Yozone :
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Ace Attorney (T3)


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Frédéric Leray
28 août 2012




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