La planète où atterrit le Petit Prince est peuplée d’une race étrange de créatures : les Globus. Normalement pacifiques, elles paraissent ici particulièrement agressives et le seul moyen de les éloigner est une forte luminosité. Les habitants de cette planète se sont tous recroquevillés dans un lotissement éclairé jour et nuit car de nombreuses personnes se sont retrouvées pétrifiées suite à un assaut de globus. Seulement, le Petit Prince découvre que les lampes protégeant le village ne sont vendues que par une seule personne, un certain Laudion, et tout autre lampe semble parfaitement inefficace. Tout cela est bien étrange mais va surtout devenir personnel pour le Petit Prince quand son ami Renard devient une victime des globus. Mais la statue du renard a quelque chose d’étrange...
Comme pour les autres tomes de la série « Le Petit Prince », c’est un lot de deux albums qui est publié par les éditions Glénat. Deux albums qui suivent la structure narrative habituelle avec toutefois des petites originalités dans le scénario.
Pour « La Planète de l’Astronome », nous allons enfin avoir le plaisir de découvrir la rose, la douce amie fleur du Petit Prince. Ce dernier est personnellement impliqué dans cette affaire de vol d’étoiles car sa propre planète se retrouve miniaturisée. Comme souvent, le message véhiculé par cet album est celui de la tolérance, de l’acceptation des différences chez l’autre, mais aussi la force des a priori et des fausses croyances. Ici, les chlorophylliens sont convaincus qu’il est impossible de voyager dans l’espace et toute personne qui n’a pas les deux pieds sur terre est vite considérée comme marginale. Le Petit Prince va avoir forte affaire avec le plan machiavélique du serpent et faire changer d’avis le jeune astronome sur sa collection d’étoiles sera plus que compliqué. Que ce soit par son scénario ou ses dessins, ce tome fait partie des plus réussis de cette série, certainement par son côté moins enfantin qui permet à un adulte de mieux s’impliquer dans l’histoire et mieux entrer dans cette dernière.
« La Planète des globus » nous entraîne cette fois, quasiment dans une enquête policière : des personnes retrouvées pétrifiées, un monopole bien étrange et surtout la disparition de Renard. L’histoire est bien évidemment cousue de fil blanc et le suspense est d’ailleurs rapidement éventé. On sent bien que cette série n’a pas vraiment pour objet de tester différent style littéraire mais uniquement d’utiliser un contexte pour varier quelque peu les interventions du serpent. On notera toutefois un intéressant monstre composé d’idées noires tout droit sorti de l’heroic fantasy. Un point dans les dessins est assez génant : la colorisation de Karine Lambin semble comme passée, comme si un voile était posé sur le dessin. Cela donne un rendu vieillot qui ne sied pas aux planches déjà particulièrement monochromatiques.
Deux nouveaux album du « Petit Prince » très disparates dans leur conception mais plutôt intéressant dans leur scénario.
(T5) La planète de l’astronome
(T6) La planète des globus
Série : Le petit Prince
d’après l’oeuvre originale de : Antoine de Saint-Exupéry
d’après l’animé et le scénario original de : Thomas Barichella (T5) et Christel Gonnard (T6)
Conception : Elyum Studio
Scénariste : Guillaume Dorison
Direction artistique : Didier Poli
Dessin : Diane Fayolle
Décor : Jérome Benoit(T5 et 6), Isa Python(T6)
Couleur : Paul Drouin(T5), Karine Lambin(T6)
Découpage : Didier Poli(T5), Hong Kim-Seang(T4)
Conseiller éditorial : Didier Convard
Éditeur français : Glénat
Format : 215 x 293
Pagination : 64 pages
Date de parution : 8 février 2012
Numéro ISBN : 9782723488242 ; 9782723488259
Prix : 11,50 €
A lire sur la Yozone :
Le Petit Prince (T1) La planètes des Eoliens (T2) La planète de l’Oiseau de feu
Le Petit Prince (T3) La Planète de la musique (T4) La Planète de Jade
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