Décidément, les rescapés n’auront aucun temps de repos. Alors que Teru a fait le serment de toujours être là pour Ako, le bâtiment subit une incroyable secousse, mais la cause du choc va finir de détruire le moral des quatre rescapés. Au loin, une gigantesque colonne de feu illumine la nuit de cendres. Mais ce n’est pas le mont Fuji qui est entré en irruption, la colonne provient tout simplement de la capitale, de Tokyo. Mais que se passe-t’il donc ? Teru est certain que ce phénomèe et le même que celui ayant précédé le tremblement de terre qui fut fatal à leur train. Y a-t’il encore des espoirs à aller vers Tokyo ? En tout cas, la nature ne va pas leur en laisser le choix car une inondation sortie de nulle part commence à submerger le bâtiment. De nouveau, leur seul chance de survie réside dans l’hélicoptère, mais alors que tous semblent en sécurité une ultime secousse projette Teru dans le cratère béant qu’est devenu l’immeuble...
Huitième tome de « Dragon Head » et l’histoire prend une allure de plus en plus forte d’apocalypse et d’enfer sur terre. Ce tome ne sera pas très bavard, Minetaro Mochizuki se complaisant en pleines et doubles pages chocs. C’est l’occasion de faire une courte introspection pour nos deux jeunes héros. Les deux militaires auront une place réellement secondaire dans cette première partie. C’est le moment pour Ako de montrer la fragilité qu’elle a cachée ou plutôt tue par obligation. Ce n’est en réalité qu’une ado qui prend conscience, d’un coup, que l’espoir sur lequel elle s’était accrochée n’est peut-être, en fait, rien de plus qu’un mirage. Son seul point d’appui est Teru et cela va créer l’élément dramatique pour la seconde partie du volume.
Cette première partie va se clore avec ce qui sert d’illustration pour la couverture du tome : une irruption volcanique au coeur de Tokyo. En tout cas, c’est la spéculation vers laquelle nous mène le mangaka, mais nous sommes toujours dans un tel flou sur l’orgine de cette catastrophe qu’il en devient difficile de trouver des explications à tous ces événements. Le lecteur est réellement un simple spectateur, attendant un nouvel indice lui permettant d’avoir les idées claires sur la situation.
Et ce n’est pas ce qui va nous arriver. Minetaro Mochizuki revient au système narratif des premiers tomes. Il isole son héros du reste du groupe et voila le pauvre Teru en une sorte de panique claustrophobique. Il faut dire que le mangaka ne va pas le ménager et c’est d’ailleurs un miracle qu’il n’ait pas fini avec les quatre membres en morceaux. Teru est une véritable marionnette entre les mains du mangaka et pour continuer son calvaire, il va lui apprendre ce que sont devenus ses amis par indice, et le lecteur est pris à la gorge avec le jeune homme remontant la piste, découvrant les cadavres et ne pouvant que faire des hypothèses pour les survivants. Minetaro Mochizuki nous tient réellement aux tripes et nous errons avec Teru, nous rapprochant avec appréhension de Tokyo.
Qu’attend notre héros dans la capitale ? Le dixième tome devrait nous donner quelques réponses en août avec l’avant dernier tome de la série.
Dragon Head (T8)
Auteur : Minetaro Mochizuki
Traducteur : Hiroshi Takahashi
Éditeur français : Pika
Collection : Graphic
Format : 150 x 210 - sens de lecture original
Pagination : 240 pages noires
Date de parution : 1er juin 2012
Numéro IBSN : 978-2-8116-0677-0
Prix : 10,90 €
A lire sur la Yozone :
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