Camu du Verseau
Séparé des autres lors de l’attaque du Saint d’Or des Gémeaux, Hyoga se retrouve dans la maison de la Balance. Celui qui l’y accueille est une vieille connaissance puisqu’il s’agit de son maître, le Saint d’Or du Verseau, Camu. Ce dernier avait plongé le navire contenant le corps de la mère de Hyoga dans les ténébreuses profondeurs de l’océan. Toutefois, Camu veut encore tester son élève, qu’il n’estime toujours pas capable d’affronter les Saints d’Or. Et malheureusement, le Saint du Cygne ne va pas pouvoir détromper son maître. La sanction ne se fera pas attendre...
Masque de Mort
En arrivant dans la maison du Cancer, Seiya et Shiryu ressentent une bien étrange sensation, une atroce odeur de mort. Mais le pire est à venir, le sol et les murs sont recouverts de visages humains, tous montrant une expression d’horreur. Hommes, femmes mais même aussi enfants forment les glorieux trophées de ce monstre qu’est Deathmask, le Saint d’Or du Cancer que Shiryu a déjà rencontré en Chine. Pour le Saint du Dragon, c’est à lui de punir ce psychopathe qui bafoue l’honneur des protecteurs d’Athéna. Deathmask apparaît sans scrupules ni remords et c’est sans attendre qu’il utilise le Sekishiki Meikaiha, projetant Shiryu ou plus exactement son âme aux portes du royaume des morts. Dans cet entre-monde, Shiryu a recouvré la vue et c’est avec effroi qu’il découvre l’âme de Hyoga se diriger vers ce puits dont on ne ressort jamais.
Les faces démoniaques des Saints
Ce tome 7 de « Saint Seiya » est quasiment dédié aux plus diaboliques saints d’or existant dans le Sanctuaire, en commençant par le pire de tous : Saga des Gémeaux. Ce dernier a tué le Grand Pope pour prendre sa place mais il ne peut défendre ouvertement sa maison sans révéler son identité à tous. C’est donc à travers une illusion et une armure vide que nous découvrons les pouvoirs de ce Saint. Saga est comme son signe zodiacal, un être avec une double personnalité où le bien et le mal se partagent un même corps, d’ailleurs nous sommes témoins dans ce tome d’une de ses conversions schizophréniques où le bon côté parle au mauvais. C’est cette double face qui rend le personnage de Saga intéressant et qui va créer le suspense sur ses véritables intentions.
Pour Masque de Mort, Deathmask dans la traduction qui a préféré reprendre le terme anglais utilisé par Kurumada pour appeler son personnage, si Saga est un être ambivalent, lui est le mal incarné, prenant plaisir à faire souffrir ses adversaires et se moquant des dommages collatéraux qu’il peut provoquer durant ses combats. Masami Kurumada utilise ce Saint d’Or pour démontrer que les fameuses armures ne sont pas simplement des bouts de métal apportant une puissance supplémentaire à leur possesseurs mais bien des artéfacts ayant une conscience propre. Le mangaka nous l’avait déjà montré à travers l’armure du Sagittaire, mais on pouvait l’imaginer possédée par l’esprit d’Aioros. Cette fois, il n’y aura aucune ambiguïté sur la volonté propre de celle du Cancer. Il est intéressant de voir à quel point Kurumada a poussé sa cosmologie et son mythe des armures divines.
Le dernier cas de figure sera celui Aiolia du Lion. Ici, c’est sous le coup d’une manipulation que le Saint d’Or montre un visage de véritable psychopathe. N’est-ce pas le caractère caché du Saint du Lion qui fait réellement surface ? Je laisse aux psy du dimanche de philosopher sur cette question. En tout cas, nous allons surtout découvrir un autre aspect d’un personnage secondaire qui va avoir son heure de gloire : Cassios. Celui qui affronta Seiya pour l’armure de Pégase nous montre ce dont il est capable par amour, celui qu’il éprouve pour Shaina. C’est en fait un triangle amoureux à sens unique dramatique qui nous est décrit ici, un drame racinien où l’on pourrait s’attendre à voir les personnages se sacrifier les uns après les autres. L’acte que l’on pourrait qualifier rapidement de suicidaire de ce personnage est en fait la preuve ultime d’un amour sans retour.
« Saint Seiya » montre encore une fois qu’il ne faut surtout pas s’arrêter à l’analyse trop simpliste du shonen bourrin, mal dessiné (les premières pages couleurs sont pires que tout !). C’est réellement une série complexe où Kurumada a mis énormément de lui-même.
Saint Seiya, édition Deluxe (T7)
Auteur : Masami Kurumada
Traducteur : Thibaud Desbief
Éditeur français : Kana
Collection : Big Kana
Format : 145 x 210, noir et blanc - sens de lecture original
Nombre de pages : 232 pages
Date de parution : 6 avril 2012
ISBN : 9782505014058
Prix : 9,25 €
A lire sur la Yozone :
Saint Seiya, la série culte
Saint Seiya, édition Deluxe (T1)
Saint Seiya, édition Deluxe (T2)
Saint Seiya, édition Deluxe (T3)
Saint Seiya, édition Deluxe (T4)
Saint Seiya, édition Deluxe (T5)
Saint Seiya, édition Deluxe (T6)
SAINT SEIYA –ULTIMATE EDITION- © 1985 BY MASAMI KURUMADA / SHUEISHA Inc.
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