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Amazing Spider-man (The)
Film américain de Marc Webb (2012)
4 juillet 2012

*****



Genre : super-héros
Durée  : 2h17

Avec Andrew Garfield (Peter Parker / Spider-Man), Emma Stone (Gwen Stacy), Rhys Ifans (Dr. Curt Connors/Le Lézard), Denis Leary (Capitaine George Stacy), Campbell Scott (Richard Parker), Irrfan Khan (Dr. Ratha), Martin Sheen (Oncle Ben), Sally Field (Tante May),...

Peter Parker vit chez son oncle Ben et sa tante May depuis que ses parents l’ont abandonné au milieu d’une nuit. Lycéen ordinaire, plutôt chétif mais à l’intelligence hors normes, il voue un amour secret à la belle Gwen Stacy, fille du capitaine Stacy, flic à Manhattan, et petite amie de Flash Thompson, une brute épaisse avec plus de muscles que de cerveau. En découvrant une sacoche de son père dans la cave, Peter trouve une photo de ce dernier avec un autre scientifique, Curt Connors. Ce professeur amputé d’un bras effectue des recherches sur le transfert génétique entre espèces. En voulant en savoir plus sur le lien entre son père et Connors, Peter se retrouve au milieu d’araignées génériquement modifiées et se fait piquer par l’une d’elles. Sa vie va soudain être transformée par l’apparition d’étranges pouvoirs et surtout d’une force surhumaine.

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Les scénaristes américains sont-ils tant à court d’idées pour en arriver à mettre en pratique le système du reboot ? Contrairement au remake, qui part d’un film pour en faire un autre à l’identique, le reboot revient au début d’une saga pour recommencer à zéro sans pour autant reprendre le déroulé du film original. Il y avait de quoi avoir des craintes en voyant poindre sur nos écrans un nouveau Spider-man. Mais il faut savoir aller contre les a priori et avoir un oeil neuf pour tous les films (ce que n’ont malheureusement pas tous les journalistes).

Le début de cet « Amazing Spider-man » a certes de quoi déboussoler. L’histoire de Peter Parker est réellement profondément revue. Il devient le fils d’un scientifique obligé de laisser son enfant à son oncle et à sa tante pour ne pas le mettre en danger. Le mystère sur la raison profonde de cet acte sera inconnu mais soit. Toutefois, si les fans de l’homme-araignée pouvaient s’offusquer de ce début, ils vont être stupéfaits par les autres choix de Marc Webb, qui sont à mon avis extrêmement judicieux. Plutôt que de faire comme dans la plupart des comics et parachuter les événements, en risquant parfois des incohérences, le déroulement et le cheminement de Peter Parker vers l’identité de Spider-man sont parfaitement logiques et réalistes. C’est certainement ce point qui risque d’étonner et frustrer les spectateurs un peu trop « bourrins » qui apprécient l’arrivée rapide des scènes d’actions spectaculaires.

Au contraire, Marc Webb prend le temps de poser ses personnages et de développer leurs personnalités. Peter Parker apprend peu à peu à contrôler ses pouvoirs qu’il ne maîtrise pas du tout au début, nous offrant une hilarante scène dans le métro new-yorkais. Qui dit modernisation du personnage demande de suivre la réalité du monde actuel et les choix de Marc Webb sont vraiment pertinents : finie la peur de la radioactivité, nous sommes à l’ère de la biogénétique et telle sera la vilaine arachnide qui piquera Peter. Idem pour l’origine de la mort de l’oncle Ben, elle est à mon sens bien plus crédible et la colère de Parker très compréhensible. La scène du ring de catch et l’origine du masque de Spider-man sont là aussi d’excellentes trouvailles que je salue grandement, moi qui suis pourtant très attaché au passé de nos superhéros. Mais quand un scénario se déroule avec autant de fluidité, cela force le respect.

A noter l’attention donnée sur la réflexion de la place des justiciers par rapport à la loi et aux forces de l’ordre. La discussion entre Peter et le capitaine Stacy est extrêmement intéressante et montre que Marc Webb a voulu donner une vraie dimension à son film et pas seulement une suite d’images impressionnantes. Les effets 3D trouvent d’ailleurs ici toute leur raison d’être lors des envolées de Spider-man au-dessus de New York et les quelques instants en caméra subjective nous ouvrent une autre dimension, une autre sensation pour le spectateur.

Et surtout, merci Monsieur Webb de nous avoir fait renaître les équipements « lance toile d’araignée » du vrai Spider-man. Merci de respecter la chronologie des amours de Peter Parker. Oui, c’est bien Gwen Stacy qui est le premier amour du monte-en-l’air et non Mary-Jane. Et plus on regarde ce film et, avec tout le respect que l’on a pour le film de Sam Raimi, finalement cet « Amazing Spider-man » est très fidèle à l’oeuvre originale de Stan Lee. Le papa des éditions Marvel fait d’ailleurs sa rituelle petite apparition, là aussi bourrée d’humour.

Côté acteur, certes Andrew Garfield est encore loin d’être parfait et certains diront que Tobey Maguire était plus professionnel, mais fichtre, Peter Parker a 18 ans et est nunuche comme les pré-adultes de cet âge ! Andrew Garfield est de ce côté très bon et fait passer beaucoup d’émotion. Emma Stone, dans le rôle de Gwen Stacy, est bien sûr superbe mais aussi crève l’écran, donnant une profondeur à ce personnage plutôt inattendue. Ce nouveau film a le mérite d’introduire un ennemi phare de l’homme araignée, le Lézard, et va jouer sur un personnage que l’on ne verra jamais mais qui marque déjà de sa présence : Norman Osborn.

Certes « The Amazing Spider-man » est un reboot, mais un très bon qui mérite un bien meilleur sort que celui donné par une certaine presse.


FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Amazing Spider-man
Réalisation : Marc Webb
D’après les personnages créés par : Steve Ditko, Stan Lee
Scénario : James Vanderbilt, Alvin Sargent, Steve Kloves

Producteur : Avi Arad, Laura Ziskin, Matthew Tolmach
Producteur exécutif : Michael Grillo, Stan Lee, Kevin Feige
Producteur associé : Kyla Kraman, Beatriz Sequeira

Chef costumier : Kym Barrett
Compositeur : James Horner
Monteur : Alan Edward Bell, Pietro Scalia
Directrice du casting : Francine Maisler
Directeur de la photographie : John Schwartzman
Chef décorateur : J. Michael Riva
Directeur artistique : Page Buckner, Michael E. Goldman, David F. Klassen
Superviseur des effets visuels : Jerome Chen
Coordinateur des cascades : Andy Armstrong, Scott Armstrong, James Armstrong
Coordinateur des cascades de la seconde équipe
Décoratrice : Leslie A. Pope
Chef coiffeur : Michelle Ceglia
Chef maquilleur : Kris Evans
Effets spéciaux : Sony Pictures Imageworks INC.

Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Production : Columbia Pictures, Marvel Studios, Marvel Enterprises, Laura Ziskin Productions

Attachée de presse : Anne Lara, Axel Foy



Frédéric Leray
10 juillet 2012



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