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Sailor Moon (T1)
Naoko Takeuchi
Pika

Qui est donc l’héroïne Sailor V ? Le succès de la jeune femme lui vaut même un jeu vidéo sur lequel se déchaine la jeune Usagi Tsukino. Il faut dire que la jeune fille est meilleure en jeu qu’en classe où ses notes sont catastrophiques. Toujours en retard, elle est à deux doigts d’écraser un chat noir ayant une marque en forme de croissant de lune sur le front. L’animal n’est pas banal puisque non seulement il peut parler mais il révèle à Usagi qu’elle a été choisie pour être la gardienne d’une mystérieuse princesse et qu’elle doit trouver des alliées pour l’aider dans sa mission. Grace à une broche, elle peut se revêtir de son costume de guerrière de la lune. Ainsi naquit Sailor Moon !



C’est par hasard, dans la boutique de la mère d’une amie, que Usagi va faire face à cet ennemi qui cherche à s’emparer d’un bijou très puissant en possession de la princesse : le cristal d’argent. Et lors de ce premier affrontement, elle découvre ses nouveaux pouvoirs mais aussi un allié, un homme mystérieux surnommé Tuxedo Mask. Usagi est immédiatement sous le charme du jeune homme qui ne semble pas indifférent à la mystérieuse guerrière de la lune. Mais Usagi a plus important à faire : trouver ses alliées. Et le destin va la rapprocher de Ami, la génie de la classe, toujours avec d’excellente notes. Mais l’école qui donne les cours particuliers de ces génies en herbes est en fait sous l’influence de l’armée du Dark Kingdom et de sa reine, Queen Beryl. Dans l’affrontement qui va s’ensuivre avec un des quatre généraux, Ami se révèle être Sailor Mercury, guerrière de l’eau et de la sagesse...

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En 1993, les petits français découvrent par le CLub Dorothée une série de Magical Girls qui sortait de l’ordinaire : « Sailor Moon ». Il était habitué à des séries plutôt nian nian, où les métamorphoses de l’héroïne en belle jeune femme en était le seul intérêt. C’était alors « Gigi » et « Emi magique ». Avec « Sailor Moon », un nouvel aspect va faire sortir du lot cette série : les jeunes femmes sont des guerrières. Pendant des « Chevaliers du Zodiaque » et à destination d’un public féminin, la série aura assez de succès pour que le manga soit adapté en français en 1995 par Glénat. « Sailor Moon » a, en fait, totalement révolutionné le monde des « magical girls » et a ouvert la voie à des séries comme « Magic Knight Rayearth » ou plus récemment « Puella Magi, Madoka Magica ». C’est véritablement une série culte dont les tomes étaient devenus introuvables que les éditions Pika ont décidé de rééditer.

Mais ce n’est pas une simple réédition qui nous est offerte. Les 18 volumes originaux ont été compilés en 12 nouveaux tomes, ne gardant que la trame principale et nous évitant les errements du manga d’origine. La couverture a été changée et les pages couleurs de l’édition manga sont enfin publiées. Nous redécouvrons donc avec leur nom japonais les différentes Sailors, ces guerrières sous le commandement de Usagi, la fameuse Sailor Moon.

Le premier tome nous permet de faire la connaissance de toutes nos héroïnes : Sailor Mercury, Sailor Jupiter et Sailor Mars. Chacune possède des pouvoirs liés à un élément et une capacité particulière. Comme les magical gilrs classiques, le premier pouvoir de Usagi est de se revêtir de n’importe quelle tenue par un coup de baguette magique. Mais bien évidemment, ce sont les qualités de guerrière qui font toute la différence. Certes, les tenues de collégiennes améliorées ont bien aidé au succès de la série chez les garçons, mais le manga est un typique shojo, les combats étant réduits au minimum vital et l’héroïne n’étant pas très courageuse, il n’y a que peu de longueurs dans les duels. Mais pour fidéliser la gent féminine, il faut une histoire d’amour, avec un beau ténébreux. Tuxedo mask joue donc le rôle de l’amoureux mystère.

Les graphismes sont typiques des années 90. Plus fouillés, voire parfois débordant de décoration n’ayant rien à voir avec les décors, les personnages ont des traits à géométrie variable, Naoko Takeuchi ne semblant pas encore maîtriser le design de ses héroïnes. Le monde du Dark Kingdom porte bien son nom et les « méchants » ont un côté sombre assez intéressant. D’ailleurs, leur mort les transforme en véritables momies. Ce mélange rendait « Sailor Moon » accessible à bien des lectorats. Certes, aujourd’hui, les dessins ont vieilli, mais ils sont loin d’être kitsch, d’ailleurs les aventures de nos héroïnes n’ont rien de dépassées et la nouvelle traduction n’hésite pas à utiliser des termes comme « geek ».

Cette réédition de « Sailor Moon » s’avère être un vrai plaisir pour les nostalgiques de ma génération de redécouvrir (ou découvrir pour les jeunes générations) ces mythiques magical girls.


Sailor Moon (T1)
- Auteur : Naoko Takeuchi
- Traducteur  : Fédoua Lamodière
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 240 pages + 8 couleurs
- Date de parution : 2 juillet 2012
- Numéro IBSN : 978-2-8116-0713-5
- Prix : 7,05 €


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
10 juillet 2012




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