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Pingouins de Madagascar (Les) (T1) Il faut soigner le soldat Rico
Collectif
Glénat

S’ils furent, dans un premier temps, les personnages secondaires du long métrage d’animation Madagascar, les pingouins sont désormais les héros de leurs propres aventures.
Toujours pensionnaires du Zoo de New York, nos quatre palmipèdes formant une unité d’élite assurent la sécurité du parc animalier.



Suite à l’engouement du public pour les pingouins les plus allumés du cinéma (NdlD : bon au niveau zoologique, ce sont des manchots mais comme « penguin » a été traduit par « pingouin », on continuera à les appeler les pingouins), les studios Dreamworks ont décidé de leur offrir un moyen métrage directement sorti en DVD sur le thème de Noël. Puis, fort de l’amour du public pour ces personnages, une série animée a vu le jour en collaboration avec Nickelodeon. Elle est toujours diffusée sur TF1 en ce moment et remporte un franc succès. Un long métrage destiné au cinéma serait en prévision. Une série BD est donc tout à fait dans la logique des choses et dans l’esprit d’exploitation du filon...

Ces quatre pingouins déjantés présentent l’avantage d’être autant aimés par les enfants que par les parents qui trouvent en eux un humour sarcastique plutôt jubilatoire.
Nous avons ici cinq histoires de longueur et surtout de qualité très inégales. La première, “Petey, la peste !”, est la plus longue et la plus fidèle à l’esprit de la série animée (que je connais bien car ma fille est fan !). Les graphismes sont proches de ceux de la série, c’est-à-dire un peu moins soignés que pour les longs métrages mais tout à fait acceptables. Le trait est un peu dur et très informatisé mais cela reste moderne et ressemblant. On retrouve nos quatre compères échafaudant des plans pour se débarrasser d’un petit visiteur du zoo mal intentionné. Comme à son habitude, l’efficace Kowalski propose un plan quelque peu disproportionné pour envoyer le gêneur sur la lune. Le commandant dirige de façon quelque peu abrupte, et le roi Julien reste fidèle à lui-même, c’est-à-dire prétentieux et stupide. Mon petit préféré reste Mort, l’esclave du roi Julien, délicieusement masochiste.

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La deuxième histoire, “4 oiseaux et un couffin !”, est un résumé d’un épisode de la série animée dont je me souviens très bien. Elle est d’ailleurs bien moins drôle dans cet album et surtout extrêmement courte. Mais le point le plus choquant est tout de même le style graphique. Cette BD étant un collectif, les dessinateurs, visiblement au nombre de trois, se sont répartis les histoires. Pour celle-ci, ainsi que pour la quatrième et la cinquième, c’est Lucas Ferreyra qui œuvre aux dessins et couleurs. Et que dire… Et bien c’est un trait vraiment très éloigné de l’esthétique habituelle des personnages. A tel point que ma fille m’a affirmé en regardant une page que ce n’était pas les pingouins de Madagascar ! Un peu dommage je trouve pour un album qui s’adresse avant tout aux très jeunes lecteurs, amateurs des films d’origine et de la série.
Les autres histoires pâtissent, elles aussi, de la volonté de faire de très courtes aventures. C’est globalement moins bon et moins drôle que la première. Peut-être que la BD aurait gagné en qualité en ne compilant que trois histoires mais plus développées…
Les textes restant globalement plutôt bons et surtout dans le ton habituel des pingouins.

Il ne vous aura pas échappé quelques références à des films connus comme “Il faut sauver le soldat Ryan” ou encore “3 hommes et un couffins”.
A noter un effort esthétique au niveau de la couverture et la présence d’une grande illustration de qualité entre chaque histoire.

Voilà, comme souvent lors d’adaptation de dessin animé en BD, il y a du bon et du mauvais, mais globalement, les enfants adhèrent et c’est le principal.


(T1) Il faut soigner le soldat Rico
- Série : Les pingouins de Madagascar
- Scénarii et dessins : Collectif
- Editeur : Glénat
- Dépôt légal : 4 avril 2012
- Format : 215 x 296 mm
- Pagination : 48 pages couleurs
- ISBN : 978-2-7234-8662-0
- Prix conseillé : 9,95 €


Illustrations © collectif et Glénat (2012)



Allison & Julien
5 juillet 2012




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