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Dias de Gracia
Film franco-mexicain d’Everardo Gout (2011)
13 juin 2012

****



Genre  : Thriller
Durée  : 2h12

Avec Paulina Gaitan (Camila), Dolores Heredia (Susana), Tenoch Huerta (Lupe), Carlos Bardem (le kidnappé), Miguel Rodarte (Testigo), Mario Zaragoza (Melquiades), Kristian Ferrer (Iguane / Doroteo), Vikram Chatwal (Kaliman), José Sefami (Comandant Jose), Harold Torres (Pulga), Veronica Falcón (Madrina), …

Sélection officielle du Festival de Cannes 2011, « Dias de Gracia » est le premier long-métrage du producteur mexicain Everardo Gout. Un film de Kidnappings sur fond de coupe du monde de football (jusque là rien de surprenant au Mexique) dont la particularité est de raconter en parallèle 3 enlèvements durant 3 coupes du monde différentes : 2002, 2006, 2010.

Chaque histoire présente un point de vue différent. Celui d’un flic idéaliste confronté à une corruption qui le dépasse en 2002, celui d’un kidnappé confronté à ses conditions de détention et ses gardiens en 2006, et celui de la femme d’un kidnappé en 2010, brusquement confrontée aux mensonges et à la double vie de son mari.

Autrement dit, un plongeon en trois temps simultanés dans l’enfer sur la touche de Mexico-City durant les 30 jours du mondial de football.

Cela peut paraitre un peu déroutant, comme ça, sur le papier, et ça peut l’être également dans la salle, pour peu que l’on soit distrait ou pas au fait des événements footballistiques. Car dès que le personnage « point-de-vue » sort du champ, ce sont les commentaires des matchs à la radio ou à la télévision qui datent la séquence se déroulant sur l’écran.
A l’instar de cette descente de flics dans le repère d’une bande de kidnappeurs où on ne sait plus trop qui est qui et surtout quand ?
Une séquence, il est vrai, un peu particulière dans laquelle le réalisateur s’amuse de surcroit à brouiller les pistes.
Car chaque époque possède sa marque, son empreinte, sa musique, son style de filmage. Plus cru et agité pour le flic en 2002, plus brute, réaliste et plus sombre en 2006 avec le kidnappé en caméra subjective (le spectateur vivant littéralement les événements du point de vue de la victime) et plus sophistiqué avec la femme du kidnappé de 2010, toujours filmée en reflet ou de profil jusqu’à la toute fin du film.
La chanson « Summertime », dans 3 versions différentes (Nina Simone, Janis Joplin, Scarlett Johansson/Massive Attack), fédérant l’ensemble.

Un premier très bon film coup de poing au concept narratif original qui sollicite l‘attention et la réflexion du spectateur, mais dont le versant est de l‘amener à partager intérêt et empathie entre les 3 intrigues et personnages, ce qui à mon sens a tendance à diluer le ressenti émotionnel.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Everardo Valerio Gout
Scénario  : Everardo Valerio Gout et David Rutsala
Producteurs  : Everardo Valerio Gout, Ozcar Ramírez, Leopoldo Gout
Coproducteurs  : Laurent Pétin, Michèle Pétin, Luis David Sansans
Producteurs exécutifs : Adriana Bello, Ozcar Ramírez
Musique originale : Nick Cave, Warren Ellis, Atticus Ross, Leopold Ross, Claudia Sarne, Shigeru Umebayashi
Image  : Luis David Sansans
Montage  ! Gout Valerio Grautoff, Hervé Schneid
Création des décors : Bernardo Trujillo
Direction artistique : Jay Aroesty
Décorateur de plateau : Jorge Barba
Création des costumes : Bertha Romero
Maquillage  : Felipe Salazar, Lourdes Delgado, Marco Antonio Pérez
Son  : Enrique Greiner, Frédéric Le Louet
Effets spéciaux : Ricardo Arvizu
Effets visuels : Thibaut Granier
Cascades  : Balo Bucio
Effets spéciaux : BUF
Production  : ARP Sélection, Artemecánica Producciones, Casa B Productions, Dias de Gracia Producciones, Fondo de Inversión y Estímulos al Cine
Distribution  : ARP Sélection (2012) (France)

INTERNET

Le site d’ARP Selection : http://www.arpselection.com


© Images : ARP Selection - Tous droits réservés



Bruno Paul
13 juin 2012



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