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Aquablue (T12) Retour aux sources
Reno & Régis Hautière
Editions Delcourt

Terre, continent antarctique, Maurice Dupré, accompagné de Nao ainsi que de l’équipe du Stromboli, effectue un forage pour la Fondation Aquablue. Après un forage de 1664 mètres et une descente dans ce puits de glace, Nao rencontre un obstacle métallique. Pendant ce temps en surface, se lève une tempête catabatique (vent gravitationnel produit par le poids d’une masse d’air froid dévalant un relief géographique). Suite à une rafale, la foreuse se remet en action, transperçant le métal et laissant découvrir le symbole de l’uruk-uru. Quelques mois plus tard sur Aquablue, Nao se présente devant le grand conseil afin d’obtenir l’autorisation pour Maurice Dupré d’étudier la faune et la flore. Le but pour lui est de valider ou d’infirmer l’hypothèse que certaines espèces terriennes pourraient provenir du vaisseau des migrants venant d’Aquablue, une révolution pour l’histoire terrienne.



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Après onze tomes scénarisés par Thierry Cailleteau et cinq ans de pause, c’est au tour de Régis Hautière de relancer cette mythique série, sur la demande de Guy Delcourt. La série originelle ayant plus dérivé vers du « space opéra », le nouveau scénariste souhaite exploiter les ressources de l’astre bleue, en conservant ce qui à fait l’originalité de cette série, une planète aquatique et des personnages récurrents.

Un double « nouveau départ », donc, qui permet premièrement, de mettre en place le récit pour le scénariste (et le dessinateur) et deuxièmement, permettre au lecteur de se replonger (pour les anciens) ou de découvrir (pour les nouveaux) cet univers. Ce nouveau tome aborde, à travers le récit, la thématique de la colonisation et plus précisément du retour aux sources. Dans un premier temps l’astre 2037-XK1 est envahi pacifiquement par les chercheurs, puis sur décision, elle est retirée du champ d’application de la loi 45-298 dite « loi anticolonialiste », ce qui la laisse libre d’accès à n’importe qui. Je fais un parallèle avec le traité sur l’Antarctique (ou Protocole de Madrid) signé le 4 octobre 1991 qui en fait une « réserve naturelle consacrée à la paix et à la science ». Mais en juin 2011, la Russie a déclaré projeter des investigations sur les ressources naturelles obligeant, donc, à un futur abandon de ce moratoire. Dans un interview de Régis Hautière, celui-ci explique : « je me suis plutôt inspiré du conflit du proche orient, avec l’arrivée de colons sur un territoire occupé ». Pour illustrer ses propos, en fin d’album, arrive un navire de colons volontaires, tel un Exodus, cherchant à retrouver leur terre originelle et voulant s’intégrer complétement à ce nouvel environnement. Un excellent (re)démarrage de cette série qui se recentre sur le mythe d’Aquablue.

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Le travail de Reno est intéressant, renouvelant complétement le profil de la série, avec une proximité vers un travail d’animation (et pourquoi pas un animé Aquablue ?). Le découpage est dynamique, la charte graphique des personnages est bien respectée. Les décors sont fabuleux, du pénitencier orbital jusqu’au fond du lagon, avec un travail très riche sur la lumière et les couleurs. Un bémol sur les personnages qui, parfois, semblent trop « découpés » avec une impression de silhouette collée sur un fond. Mais vous pourrez lire la réponse à cette réflexion, dans l’interview de Reno.

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(T12) Retour aux sources
- Série : Aquablue
- Scénario : Régis Hautière
- Dessin et couleurs : Reno (Renaud Scheidt)
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Néopolis
- Dépôt légal : 16 novembre 2011
- Pagination : 48 pages couleurs
- Format : 23 x 32 cm
- ISBN : 9782756012636
- Prix public : 13,50 Euros


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©Delcourt 2011 Reno/Hautière



arjulu
26 avril 2012




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