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Saint Seiya, The Lost Canvas (T22)
Masami Kurumada & Shiori Teshirogi
Kurokawa

Jamais Tenma n’aurait pensé qu’une telle épreuve l’attendait dans la maison d’Uranus. Sa propre mère, revenue d’entre les morts, lui fait face, revêtue du surplis de la Chouette. Et ses intentions ne sont que très claires : son but est de tuer son fils. Mais pourquoi ? Que peut donc bien pousser une mère à vouloir assassiner son enfant ? Tenma est certain que tout cela n’est qu’un nouveau plan machiavélique de Yoma et il n’a pas tout à fait tort. Le couple cherche purement et simplement à vaincre les douze Dieux de l’Olympe et à créer une nouvelle cosmologie. Et pour parachever leur plan, sa mère doit lui prendre son âme si particulière pour l’utiliser à son escient. Mais même en connaissant l’horrible vérité, Tenma ne peut porter la main sur sa propre mère, alors qu’elle n’hésite pas à lui transpercer la poitrine.



Toutefois, il était trop tôt pour enterrer Pandore. La soeur d’Hadès est bien décidée à empêcher qui que ce soit à tuer son frère. Elle se réserve le droit de cet acte. Mais les blessures qu’elle a déjà subies l’affaiblissent bien plus qu’elle ne pouvait le penser et elle ne tient que peu la distance face à une Partita en pleine forme. Toutefois, Tenma a juré de ne plus laisser personne mourir et le sang qui se répand sur son armure transforme peu à peu le bronze en or. Pour le jeune saint, c’est peut-être le moment de faire revenir en arrière sa mère et lui faire entendre raison. Mais la volonté du saint de Pégase n’est pas encore assez forte et son armure se retrouve en miettes, le mettant à la merci de Partita. Il est temps pour elle de prendre posession de ce bien si précieux : l’âme de Tenma.

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Sacrée innovation pour ce tome 22 de « Saint Seiya, The Lost Canvas » avec l’arrivée de la mère de Tenma. Kurumada et Teshirogi nous font une forme de complexe d’Oedipe inversé. Tenma va devoir affronter sa mère, épreuve insupportable pour n’importe qui, surtout que le garçon souffre de l’avoir perdue trop jeune. Il a déjà appris à haïr son père, en tout cas celui qui se déclare comme tel, Yoma. Si le combat peut paraître peu impressionnant, ce ne sont pas tellement les coups physiques qui atteignent Tenma mais bien les attaques psychologiques. Devoir tuer sa mère pour sauver l’humanité, quel choix terrible !

Mais dès le départ, le lecteur averti comprend qu’il y a quelque chose qui cloche. Pas spécialement par l’attitude de Partita, Teshirogi nous la décrivant graphiquement avec un regard de folle à lier. Non, tout commence par le symbole de son surplis : la chouette. Les vrais fans de « Saint Seiya » et les amateurs de mythologie grecque savent que la chouette est le symbole par excellence d’Athéna. Alors à quel jeu joue Partita ? Il vous faudra attendre la fin du tome pour en avoir la certitude, même si beaucoup d’éléments vous feront deviner le fin mot de l’histoire bien avant la fin. Cela signifie-t-il que ce tome est décevant ? Evidemment non, car le scénario change réellement des schémas habituels de Kurumada alors ce tome va ravir les fans de la première heure car étant parfaitement dans l’atmosphère de l’original.

L’attente vient aussi de la couverture : l’armure divine de Pégase. Nous nous demandons comment celle-ci sera introduite et très vite, la solution se fait jour. Et en fait, ce n’est que très logique quand on réfléchit au mode de fonctionnement des armures sacrées et ce n’est que naturellement que celle-ci fait son apparition. Mais surtout, on savoure toujours autant les talents de dessinateur de Shiori Teshirogi qui nous en met plein la vue comme à son habitude. Certes, le surplis de la chouette était intéressant mais rien ne vaut une armure divine pour faire briller nos petits yeux.

La fin de ce tome introduit le combat entre Regulus et Rhadamanthe. Mais la aussi, plus intéressant, c’est une vengeance qui va motiver le Saint du Lion. Une surprise agréable car elle nous permet d’entrer dans l’intimité de ce Saint d’Or. Ce sont ces histoires connexes qui rendent la série « Saint Seiya » si passionnante et si riche.

Certes, nous sommes impatients de voir le combat final contre Hadès mais Masami Kurumada et Shiori Teshirogi nous font très intelligemment patienter.


Saint Seiya, The Lost Canvas (T22)
- Auteur : Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
- Traducteur  : Pierre Giner
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 117 x 178, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 197 pages
- Date de parution : 12 avril 2012
- Numérotation ISBN : 2-351-42706-8
- Prix : 6,60€


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Frédéric Leray
12 avril 2012




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