C’est ce que compte bien nous raconter l’auteur en quelques dizaines de pages.
Car, même si c’est une autobiographie que l’on tient entre les mains, Vincent Cuvellier ne compte pas nous barber avec sa vie par le détail. Comment il prend son bain, se lave les dents, se cure le nez, on s’en fout un peu et il est suffisamment pudique pour nous éviter l’écueil de l’autofiction ou de l’autobiographie crasse.
Dans ce récit, il répond à la question classique à laquelle doivent répondre les auteurs de tous poils : « Comment êtes-vous devenu écrivain ? ».
Chaque auteur possède sa propre légende. Vincent Cuvellier nous livre la sienne.
Il reprend depuis ses premières lignes écrites, celles qui déjà comptaient en foutre plein la gueule au lecteur. Ou peut-être à lui-même ?
Car le parcours de Vincent Cuvellier est un parcours de batailles et de revanches. Contre les autres, contre lui-même, contre la vie. Son métier d’écrivain, il l’a appris seul, mais aussi avec des rencontres, des déceptions, des rires, mais beaucoup d’obstacles. Pas forcément de la faute de méchants tout plein qui ne voulaient absolument pas qu’ils deviennent écrivain, quoique…
Vincent Cuvellier n’aime pas les conventions et nous le rappelle à chaque page. Il aime la littérature pour ses combats contre le monde entier mais aussi pour la liberté qu’elle ne devrait jamais abandonner au profit des profits. Que les auteurs ne devraient jamais abandonner...
Ce récit est un chaos organisé autour d’une mauvaise graine qui ne demande qu’à pousser pour donner une fleur piquante, voire carnivore.
Et ça fait du bien.
Titre : La fois où je suis devenu écrivain
Auteur : Vincent Cuvellier
Couverture : Dorothy - Shoes
Éditeur : Rouergue
Collection : doAdo
Pages : 77
Format (en cm) : 14,1 x 20,5 x 0,6
Dépôt légal : mars 2012
ISBN : 978-2812603327
Prix : 8,50 €
