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Orages de Jouvence (Les)
Pierre Gévart - John Ames Mitchell
Editions Eons, 108 pages, 8.90 € ou 1,90 € (livre électronique), Traduction Paul Alary, Couverture Michel Koch


L’horreur et l’ambiguïté de la colonisation vues par un enfant, fils de colon.
Voilà de quoi nous parle P. Gévart, dans un roman dont la légèreté n’est qu’apparente, et dont l’intrigue se situe en 2134 de notre ère.

Bertie vit avec son père, sa mère et sa sœur Sylvie, sur Jouvence.
Une planète caractérisée par 3 phénomènes :
-  Les plantes qui couvrent le sol. Elles sont dangereuses, mais précieuses pour les terriens,
-  Les terribles orages qu’il faut éviter de croiser
-  Les « cloportes » géants qui vivent sous la surface et se nourrissent des plantes.

Bertie a 12 ans et tient un journal, qu’il nous donne à lire. D’abord très attaché à la Terre, il ne rêve que d’y repartir. Mais peu à peu, vont s’ouvrir à lui, les secrets de Jouvence et ceux des adultes qui l’entourent.

Lorsque l’on referme la dernière page des Orages de Jouvence, on ferme aussi les yeux, pour ne pas rentrer trop vite, pour ne pas quitter tout de suite le récit de Bertie.
Est-ce un conte de fée ?
C’est ce qu’on pourrait conclure, trop rapidement, en constatant la présence de quelques ingrédients indispensables : des méchants, un jeune héros au grand cœur, des pouvoirs extraordinaires, un lieu étrange ...
Mais n’est-ce pas ainsi qu’un enfant de douze ans aurait tendance à décrire son monde, quel qu’il soit ?

D’ailleurs, à y regarder de plus près, les personnages et les situations sont tout de même assez nuancés. Le père de Bertie « un père formidable finalement » n’a aucun contrôle sur sa vie, la mère entretient d’étranges amitiés, les méchants pourraient s’abriter derrière le « bien de l’humanité »...
Non, il ne s’agit pas d’un conte de fée.
Ce qu’il nous est donné de vivre, c’est le passage de Bertie de l’enfance à l’âge adulte, sa découverte d’un monde complexe et le choix des valeurs qui le guideront.

Lorsqu’on referme Les Orages de Jouvence, on ne quitte pas des personnages « heureux avec beaucoup d’enfants ». On quitte un monde de tendresse et de cruauté, où tout n’est ni gagné, ni perdu d’avance. Un monde du meilleur et du pire... un peu comme le nôtre, pour qui sait le regarder.

Ceux qui auront tout de même gardé les yeux ouverts, liront à la suite, Le dernier Américain, un court roman, lui aussi rédigé sous forme de journal par John Ames Mitchell.
Khan Li, Prince de Dimph-Yoo-Chur et Amiral de la marine persane, vit au trentième siècle. Passionné d’histoire, il part à la découverte d’une partie mal connue de sa planète : la Terre !

Dans des conditions climatiques extrêmes et changeantes, le prince et son équipage explorent pendant trois mois, ce qui reste des États-Unis d’Amérique. Ils visitent Nhu-yok, une Grosse Pomme desséchée et désertique, où ils récoltent les indices de ce qu’a été la civilisation, désormais éteinte, de la plus grande nation du 20ème siècle. Étonnés de la barbarie de ce peuple et s’interrogeant sur les raisons de sa suprématie d’alors, ils partent ensuite pour Washington.
De détails croustillants sur les moeurs des Mehrikans, en méprises historiques bien compréhensibles, John Ames Mitchell, raconte la miraculeuse rencontre des explorateurs avec le continent américain et avec les derniers représentants d’un peuple mythique.

Le récit, écrit en 1889 et, jusque-là, jamais publié en français, est truffé de savoureux jeux de mots aimablement explicités par le traducteur. Le Dernier Américain propose un regard plein d’humour, mais tout à fait crédible et, par bien des aspects, prophétique, sur une Amérique encore plus déroutante dans 1000 ans qu’aujourd’hui.

Les orages de Jouvences : Pierre Gévart

Le dernier Américain  : J.A Mitchell

108 Pages

Editions Eons : http://www.eons.fr

ISBN : 2-7544-0105-9
ISBN 2-7544-0058-3 ( électronique )

Prix 8.90 € ou 1.90 €

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Ketty Steward
15 juillet 2005


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