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Issue fatale
Nick Shadow
Nathan, The Midnight Library volume X, traduit de l’anglais (Royaume-uni), fantastique, 190 pages, mars 2011, 12€

« The Midnight Library » poursuit sa route, avec un dixième volume regroupant une fois encore trois récits.
Ecrits par divers auteurs sous le pseudonyme collectif de Nick Shadow, ces nouvelles, qui mêlent des éléments fantastiques et horrifiques, ne sont pas destinées aux âmes sensibles. Si elles mettent en scène, dans un monde si quotidien qu’il pourrait bien être le nôtre, des enfants et des adolescents souvent dotés d’un bon sens de la répartie et de l’humour, les choses ne tardent hélas jamais à y déraper.
Les protagonistes se trouvent confrontés à des événements inexplicables et quelque peu effrayants. Dès lors, les histoires progressent implacablement vers des dénouements dramatiques...



Issue fatale

Une excursion scolaire conduit Emma et ses amis à travers la reconstitution d’un des premiers villages des colons d’Amérique. Tout y est très fidèle et les figurants n’épargnent pas leurs efforts pour donner l’indispensable touche d’authenticité.
Mais, par mégarde, Abby marche sur une tombe. Puis, lisant l’inscription précisant qu’y gisent des sorciers, elle se livre à une pantomime de possédée. Mais une figurante informe les enfants qu’il s’agit d’une tombe vieille de quatre siècles. Une plaisanterie, sans doute.
Mais cette sépulture est-elle vraiment factice ?
Et cette reconstitution n’est-elle pas située à l’endroit exact d’un village authentique ?
Survient alors un étrange orage, à l’issue duquel le village semble plus vrai encore. Les bâtisses semblent avoir vieilli, les figurants y sont moins propres, et paraissent moins bien disposés envers les visiteurs.
Ces derniers auraient-ils été projetés dans le passé ?
Et pourquoi ressemblent-ils à ces enfants sorciers que les villageois abominent ?
Un récit terrifiant.

Le Concierge

Régulièrement, Alex et ses amis se font une soirée « gros navet » en exhumant des films d’horreur particulièrement médiocres et en les visionnant en commun.
Mais Alex ne fait pas que s’en moquer : désireux de travailler plus tard dans la communication, voire même dans le cinéma, il en profite pour étudier la façon dont les réalistaurs parviennent à générer des ambiances.
Et ce soir là, le film est particulièrement bien choisi : « Le Concierge », que certains ont déjà vu, les épouvante au-delà du raisonnable. Il lui semble même que certaines scènes se sont modifiées, que certains passages ne sont plus les mêmes.
Et lorsque ses amis sont partis, le film se remet mystérieusement en marche, et présente des caractéristiques bien plus effrayantes encore.
Mais quelle est cette présence qu’il sent rôder dans la maison ?
Et pourquoi ses parents, restés à l’étage, ne se sont-ils pas manifestés depuis un moment ?
Un récit parfaitement horrifique, à vous dissuader de faire des soirées télé avec des films effrayants.

Objet trouvé

Un adolescent sans le sou trouve un portefeuille abondamment garni. Il hésite tout d’abord à le déposer au poste de police, mais la tentation est trop forte.
Il s’achète une barre chocolatée et se casse une dent. Il invite une amie à la pizzeria et celle-ci est victime d’une intoxication alimentaire.
L’utilisation de cet argent conduit-elle inévitablement à des complications inattendues ?
Serait-il vrai que bien mal acquis ne profite jamais ?
Pourtant, lorsque l’adolescent découvre dans le journal que le propriétaire de ce portefeuille n’était autre qu’un gangster mort dans un accident, ses doutes s’évaporent : il ne peut pas déposer le portefeuille à la police puisque cet argent n’appartient plus à personne.
Il s’achète des jeux vidéo qui aussitôt détruisent sa console. Le doute revient : si cet argent avait lui-même été volé, il n’appartenait pas au gangster, donc son utilisation était elle aussi répréhensible. Le jeune homme croit alors pouvoir feinter en échangeant ses jeux contre un objet qui, lui, n’a pas été volé. Mais d’autres déboires l’attendent.
Une fable moralisatrice, et finalement horrifique.

Au final, sous le pseudonyme collectif (pour l’ensemble de la série) de Nick Shadow, trois récits écrits par Ben Jeapes, faciles à lire et vite lus, à partir de douze-treize ans, voire même, pour les plus courageux, par des plus jeunes.
À condition toutefois qu’ils ne soient pas trop impressionnables, et surtout qu’ils apprécient les histoires effrayantes aux dénouements pas résolument optimistes.


Titre : Issue fatale (The Midnight Library – No Escape, 2007)
Série : The Midnight Library, tome X
Auteur : Nick Shadow (Ben Jeapes)
Traduction de l’anglais (Royaume-uni) : Alice Marchand
Couverture : Damien Venzi et Benjamin Carré
Éditeur : Nathan
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 190
Format (en cm) : 13 x 20
Dépôt légal : mars 2011
ISBN : 9782092527405
Prix : 12 €


À lire également sur la Yozone :
- The Midnight Library volume IX


Hilaire Alrune
5 avril 2012


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