« Le prince était suspendu dans l’obscurité, les épaules douloureuses, d’anciennes menottes lui entamant les poignets, et essayait de dormir. Les chaînes l’empêchaient de s’allonger. Il ne pouvait dire s’il faisait jour ou nuit, car ses ennemis l’avaient privé de la vue.
À distance il entendait crier, les lamentations sans retenue d’un homme qui essayait en vain d’échapper aux pires souffrances. Ces cris perturbants venaient de corridors situés plus haut, et étaient étouffés par les murs intermédiaires.
Après d’innombrables semaines dans les cachots de Felrook, le prince devinait aisément ce que l’homme devait ressentir. Lui-même n’avait jamais imaginé des tourments si divers et si raffinés que ceux qu’il avait subis ici.
Il se redressa, diminuant un peu la pression sur ses poignets. S’ils le gardaient enchaîné ici beaucoup plus longtemps, il était certain que ses bras se détacheraient. D’un autre côté, il préférait l’endroit où il se trouvait maintenant à la pièce précédente, où le sol était hérissé de piques pointues et rouillées et où s’allonger ou s’asseoir faisait couler le sang… »
Pour une fois, pas de quatrième de couverture mais les quatre premiers paragraphes. Et le ton est donné d’entrée. Amis de la douceur, rentrez tout de suite chez vous, Brandon Mull a décidé de s’éclater et de s’occuper de ses personnages avec toute la douceur d’un Berserk affamé.
Après « Fablehaven » qui avait été plébiscité autant par le public que par la critique, cette nouvelle saga de fantasy tape fort. Déjà numéro 1 dans la liste du « New York Times Best Seller » dès sa parution aux Etats-Unis, le carton est annoncé.
Il faudra achever les 540 pages de ce volume pour en goûter toute la saveur, volume qui sera suivi du tome 2 fin 2012 et du tome 3 en avril 2013.
Et si vous ne le voyez pas, c’est que vous êtes aveugles, ou absent de France, car le plan promo est déjà prêt et bétonné.
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