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Prémonition
Film américain de Neil Jordan (1998)


Genre : thriller psycho-surnaturel
Durée :
1h40

Avec Annette Bening (Claire Cooper), Aidan Quinn (Paul Cooper), Robert Downey Jr. (Vivian Thompson), Stephen Rea (Docteur Silverman), Paul Guilfoyle (Inspecteur Jack Kay)

Ah ! Finalement un film qui sort du lot dans cette sélection du mois. Pourtant, Neil Jordan n’est pas, à proprement parler, un habitué du genre, mais plutôt un très bon cinéaste aux multiples talents. On avait pu le constater dans sa filmographie avec des petites perles comme « La compagnie des loups », « Entretien avec un vampire », ou encore dans un autre registre, « The crying game ». Neil Jordan sait se servir d’une caméra et le prouve, une fois de plus, à ceux qui n’en auraient pas été encore convaincus.

Claire a toujours eu des visions prémonitoires. Ce qui n’est pas du goût de son mari qui préfère ne pas entendre parler de ses dons de médium. Installée, depuis peu, non loin du village de Northfield, englouti depuis la construction d’un barrage quelques 30 ans plus tôt, Claire, interprétée par la charmante Annette Bening (vous savez, la femme de Warren Beatty, l’interprète d’« American Beauty » récemment Oscarisé) est de nouveau victime de ses rêves éveillés. Mais lorsque ses visions lui présentent le meurtre d’une fillette qui s’avère être sa propre fille, son univers bascule.
Pour son grand malheur, ses prémonitions ne s’arrêtent aucunement après cet insupportable épisode. Si l’on pouvait penser que ces visions étaient le résultat de l’intime connexion maternelle qui la reliait à son enfant, il n’en est rien. La jeune femme semble, en fait, reliée par intermittence à l’esprit tordu d’un tueur en série.

Pas d’effets spéciaux délirants et d’hémoglobine dégoulinante pour que le réalisateur parvienne à nous glisser dans l’angoisse, mais de simples prises de vue - à l’image des scènes sous-marines du village englouti - qui développent un sentiment de malaise, une atmosphère pesante et simplement angoissante.

L’interprétation d’Annette Bening, qui porte littéralement le film sur ses frêles épaules, tient de la performance.

Avec cette adaptation du roman de Bari Wood, « Doll’s Eyes », Neil Jordan signe un excellent thriller psycho-surnaturel.

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : In dreams

Réalisation : Neil Jordan
Scénario : Bruce Robinson, Neil Jordan d’après le roman “Doll’s Eyes” de Bari Wood
Producteur : Stephen Woolley
Coproducteur : Redmond Morris
Musique originale : Elliot Goldenthal
Image : Darius Khondji
Montage : Tony Lawson
Distribution des rôles : Janet Hirshenson Jane Jenkins
Création des décors : Nigel Phelps
Direction artistique : Martin Laing
Décorateur de plateau  : Gretchen Rau
Création des costumes : Jeffrey Kurland

Production : Amblin Entertainment, DreamWorks SKG
Distribution : United International Pictures (UIP)
Effets spéciaux : Spectrum Effects Inc., The Computer Film Company


Bruno Paul
13 juillet 1998



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