Encore une belle victoire et contre une équipe d’un niveau impressionnant. Et pourtant, l’équipe de foot n’arrive pas à trouver le soutien des élèves du lycée, qui ne pensent qu’à humilier ceux qui les terrorisaient il y a peu. C’est une sacrée épreuve pour les joueurs de devoir subir les quolibets sans pouvoir répliquer. Mais ils ont un match crucial à préparer et la victoire sur Chiba n’était en fait qu’un entrainement contre une équipe avec un niveau encore largement inférieur à Funagaku et ses joueurs de génie comme Ewell Carlson, l’attaquant hors normes, mais surtout leur arme secrète, Furukawa. Pourtant, le jour du match, le choc est énorme ! La différence de niveau entre les deux équipes transparaît dès les premières minutes et le but de Ewell Carlson. Sans compter un public hostile, entièrement derrière Funagaku. Le cauchemar commence.
Les choses sérieuses commencent pour l’équipe d’Ichiran. Après des équipes de niveau, disons, normal, nos jeunes joueurs vont avoir à se confronter aux meilleurs. Et c’est un entrainement des plus sérieux qui attend les anciennes têtes brûlées du lycée. C’est avec un sérieux de quasi professionnels que les jeunes s’entraînent. Takao Koyano est vraiment hyper réaliste, montrant des méthodes tout ce qu’il y a de concrètes et reproductibles dans des écoles de foot. Bien sûr, les capacités de ses joueurs sont hors normes mais c’est vraiment du sérieux. Et pour ne pas sombrer dans une formule trop professorale et effrayer son lectorat, le mangaka ajoute une petite saynète comique qui va alimenter un quiproquo entre Shingo et la perle de Funagaku.
Ces deux tomes vont aussi montrer que le chemin vers la rédemption est long et surtout bourré d’embûches. Et la première sera tout simplement les élèves de leur propre lycée. Certains pourront penser que nos héros reçoivent ce qu’ils méritent. Ils ont tyrannisé les autres, ils ne doivent donc pas s’attendre à recevoir leurs éloges pour leur réussite sportive et c’est plutôt le plaisir de les voir échouer qui alimente la joie des autres. Toutefois, il est intéressant de voir que les joueurs d’Ichiran sont critiqués par des personnes qui ne les ont jamais vu jouer. C’est un phénomène malheureusement classique classique que décrit ici Takao Koyano : la critique bête et méchante, sans la moindre base solide. On pourrait appliquer cela à des critiques cinémas ou même BD qui aiment ou détestent par intérêt et non par objectivité. L’analyse du mangaka est bien plus fine que l’on pourrait penser, s’attaquant avec pertinence aux a priori et à la réalité sur la rédemption qui est loin d’être si simple.
Le match ultime face à l’équipe de Funagaku arrive enfin et là aussi, Takao Koyano ne nous la joue pas « Captain Tsubasa », avec un miracle inconcevable. Le début du match sera largement en faveur des meilleurs qui mèneront rapidement 1 à 0. L’ensemble du stade est du côté des stars, l’équipe d’Ichiran étant véritablement méprisée. On pourrait reprocher un véritable manque de fair play chez les supporteurs de foot, ce qui n’est pas tout à fait faux.
A noter un petit problème dans la traduction : quand il reste 16 équipes de qualifiées, ce ne sont pas les quarts de final mais les huitièmes...
Le match de la dernière chance ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Nos jeunes héros parviendront-ils à retourner la situation ?
Angel Voice (T9 et 10)
Auteur : Takao Koyano
Traducteur : Sébastien Gésell
Éditeur français : Kana
Collection : Dark
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 26 août et 7 octobre 2011
Numéro ISBN : 9782505012061 ; 9782505012405
Prix : 6,85 €
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