Toutes les missions ne sont pas des réussites et il suffit parfois d’un petit problème technique sur un avion pour qu’un simple voyage devienne une vraie galère. C’est ainsi que Kodama atterrit un jour au coeur de la Chine, survivant par miracle à un crash. Il fut recueilli par une charmante jeune femme et ses trois frères et soeur. Les parents de Sonam sont morts, assassinés par des pillards venus de pays voisins et qui tyrannisent le village et ses environs sans faire face à la moindre résistance. Tout ce qu’ils voient est à eux, que ce soit de la nourriture ou des femmes. Et quand on est une très belle jeune fille de quatorze ans, la vie n’est pas simple. Mais Kodama ne compte pas se faire entretenir bêtement en attendant les secours. Il va apprendre à l’aîné des garçons les rudiments de la chasse et tenter de redonner le sourire à Sonam.
Tome 4 de la série, cette fois bien prise en main par Masayuki Taguchi. D’ailleurs, nous aurons droit à un petit interview décalé de l’auteur. Il explique pourquoi ses planches sont passées par informatique pour leur donner le rendu souhaité. On pourrait lui reprocher d’avoir été un peu dans l’excès avec la seconde histoire, qui n’offre pas toujours le naturel des dessins des tomes précédents. Mais revenons d’abord à la première histoire, ou plutôt revenons à Kira. Car ce tome 4 se focalise principalement sur nos deux héros.
Le fil rouge de ce tome sera donc le personnage du Tigre rouge, d’abord incarné par un arnaqueur de première. Je ne vous révélerai pas tout sur ce personnage, mais son exubérance le rend suspect dès les premières pages. Il n’étonnera donc personne que Kira cherchera à dévoiler la forfaiture du dit tigre. Comme à son habitude, Masayuki Taguchi va faire jouer le côté séducteur de Kira, mais laissera la baston à Kodama. Pourtant, la petite histoire bonus prouvera à ceux qui en doutaient que le playboy est aussi un assassin hors pair.
La seconde histoire est dédiée à Kodama et à une petite escapade en Chine qui laissera bien plus de traces qu’il ne peut l’imagine. Si le début est plutôt bon-enfant, ce n’était que pour nous endormir afin de nous plonger soudain dans un combat extrêmement gore, totalement ahurissant, comme Masayuki Taguchi sait si bien nous les faire.
Certes, les deux histoires peuvent sembler un peu légères côté scénario, mais finalement, le lecteur prend un tel plaisir à décortiquer les planches de Masayuki Taguchi et à voir ses deux héros régler leurs comptes en faisant voler les membres de leurs advesaires, qu’au final, que vouloir de plus. Hormis de nouvelles aventures.
pour public averti
Black Joke (T4)
Auteur : Masayuki Taguchi
En collaboration avec : Rintaro Koike
Traduction : Ken Kuriki
Éditeur : Ankama
Collection : Kuri
Format : 125x180 mm
Dépôt légal : 19 janvier 2012
Pagination : 212 pages
Numéro ISBN : 978-2-35910-264-2
Prix public : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Black Joke (T1)
Black Joke (T2)
Black Joke (T3)
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