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Bye Bye Crazy Girl
Joe Schreiber
La Martinière, Fiction J., traduit de l’anglais (Etats-Unis), shoot’em up, 256 pages, février 2012, 13,90 €.

Perry n’a pas une folle envie de se rendre au bal du lycée. Surtout qu’il a lieu le même soir que le concert qu’il a enfin pu décrocher pour son groupe de rock dans une petite salle à la mode. Et pour un mec moyen comme lui, ça pourrait être le sésame.
En plus, il doit se fader Gobi, l’étudiante étrangère qui vit chez lui depuis 9 mois. Non, pas une superbe blonde suédoise, mais une petit brune pas belle venue de Lituanie. Le pied !
Mais son père l’y oblige et Perry, comme d’habitude, obéit.
Ce que personne ne sait, c’est que cette soirée va tout changer dans la vie de Perry, car Gobi est une tueuse…



Bang, dans la face !

Voilà le roman qui est la démonstration parfaite du flou artistique qui règne actuellement dans la littérature jeunesse, qui préfère pour le coup d’ailleurs, s’appeler « Young Adult ». C’est vrai, quand est-ce qu’on n’est plus un jeune adulte ?

Ce flottement a permis à ce bouquin frappadingue de voir le jour. Et c’est tant mieux.

Les amateurs de Tarantino vont pouvoir prendre leur pied. Ceux qui ont de la mémoire se rappelleront le film « Collateral ». Les romantiques passeront leur chemin, encore que… Les défourailleurs de flingue, les fans de John McClane, les dingos de l’humour noir et cynique, les aficionados de buddy movie seront aux anges !

Joe Schreiber ne s’est pas posé de question et a écrit le « livre-film » qu’il voulait se mater avec une bande de potes en se gavant de cochonneries sucrées et salées. Un pur moment de rock’n’roll !

L’écriture est d’une fluidité parfaite. Aucun accroc dans la lecture. Ça coule avec évidence. Les dialogues s’enchaînent avec une cohérence incroyable, ne laissant jamais le temps à nos yeux de lecteur avide de se reposer. C’est écrit pour être percutant ? Ben ça percute grave !

On a du mal à croire à cette histoire complètement barrée, et finalement on se laisse convaincre parce que ça pulse à fond la caisse.
On prend Perry pour un ado comme les autres, comme nous peut-être, pas complètement à côté de la plaque, mais pas non plus la star des boums, qui tente un tas de trucs pour se faire remarquer, qui n’a qu’une peur dans sa vie, qu’on le traite de puceau. Un mec banal en somme. Comme nous. Alors forcément, on s’attache. On flippe un peu. On y croit, damn’it !

Et Gobi, cet ange des enfers, qui prend un malin plaisir à tout foutre en l’air. Que l’on croit au début. Mais la vie est un imbroglio permanent, et une garce acharnée. Et là aussi, on s’identifie. On a presque la larme à l’œil. On prendrait bien un flingue nous aussi pour achever la mission.

Bang, dans la face ! Again !

« Bye Bye Crazy Girl », qui aurait mérité de garder son titre original « Au Revoir Crazy European Chick », est une bombe lancée dans le monde de la fiction jeunesse. Fera-t-elle des petits ? Des mécontents (sans aucun doute) ? Des amateurs ? On s’en fout, on a vraiment pris notre pied. Et c’est ça qui compte.


Titre : Bye Bye Crazy Girl (Au Revoir Crazy European Chick, 2011)
Auteur : Joe Schreiber
Traduction de L’Anglais (Etats-Unis) : Yves Sarda
Éditeur : La Martinière Jeunesse
Collection : Fiction J.
Pages : 256
Format (en cm) : 14,5 x 21,5
Dépôt légal : février 2012
ISBN : 978-2732448701
Prix : 13,90 €



Michael Espinosa
25 février 2012


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