Fujimaru joue une nouvelle fois contre la montre. Son amie Mako a été contaminée par le virus et le temps qu’ils puissent réagir, il ne reste qu’une demi-heure avant que les premiers symptômes n’apparaissent. Et le seul encore en possession d’anti-virus n’est autre que J. Heureusement, en ayant virussé les ordinateurs de la secte, Falcon a un moyen de pression : l’anti-viral. Comme à leur habitude, les deux jeunes hommes vont se jouer une petite guerre psychologique pour prendre le dessus l’un sur l’autre. Mais J semble plus ouvert à la discussion et au consensus que d’habitude. Plus encore, il propose à Fujimaru de lui révéler la véritable signification du Bloody Monday, contre évidemment quelque chose de sa part...
Le tome 8 de « Bloody Monday » s’achevait sur ce qui pouvait sembler être la victoire totale de la secte sur la Third-I. Toutefois, Ryou Ryumon ne pouvait laisser ses héros sur un échec cuisant, qui n’allait pas dans la logique de la série. Car depuis le début, c’est plutôt une véritable partie de ping-pong, particulièrement depuis l’apparition de J. Et bien sûr, ce tome 9 ne dérogera pas à la règle. Falcon va littéralement ravager les rangs de ses ennemis en commençant par une nouvelle (ou plutôt très ancienne) taupe au sein de l’agence gouvernementale. C’est aussi le début de la contre-attaque et d’une nouvelle partie d’échec entre J et Fujimaru.
Avouons que nous prenons un vrai plaisir à savourer les duels psychologiques qui opposent nos deux jeunes protagonistes, mais contrairement aux premiers tours à l’avantage de J, cette fois, Fujimaru parvient à tenir tête à son adversaire... quoique. On peut se demander si notre héros ne tombe pas une nouvelle fois dans un piège machiavélique de ce stratège hors pair. Ce neuvième tome tente insidieusement de nous le rendre plus humain et surtout loin d’être aussi endoctriné qu’il tente de le faire croire. Mais quelle est la part de vérité dans ses dires ? La suite nous réservera bien des surprises, surtout le cliffhanger contenant la petite révélation choc afin de nous rendre l’attente du tome 10 insoutenable.
Par contre, le gourou Shimon Kamishima s’avère être un personnage plutôt décevant. Loin de l’être charismatique qu’il est sensé être, on peut s’étonner de l’incroyable dévotion que lui vouent ses fidèles. C’est le propre des gourous me direz-vous, toutefois, les dessins de Kouji Megumi le rendent vraiment quelconque et le destin que lui a préparé Ryou Ryumon confirme que finalement, il nous a encore bien roulé dans la farine en le mettant pendant des tomes sur un piédestal. En fait, le personnage vraiment intéressant est celui qui va littéralement briller par son absence : K. On espère que le tome 10 le remettra au devant de la scène.
En tout cas, la fin de ce tome 9 est vraiment déstabilisant, nous laissant avec encore plus de questions en fermant le tome qu’en l’ouvrant. La suite en mars.
Bloody Monday (T9)
Scénario : Ryou Ryumon
Dessin : Kouji Megumi
Traducteur : Sylvain Chollet
Éditeur français : Pika
Collection : Shonen
Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 18 janvier 2012
Numéro IBSN : 978-2-8116-0601-5
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Bloody Monday (T1 et 2)
Bloody Monday (T3 et 4)
Bloody Monday (T5)
Bloody Monday (T6)
Bloody Monday (T7 et 8)
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