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Black Butler (T8)
Yana Toboso
Dark Kana

Il y a les mauvaises idées et il y a les très mauvaises idées. S’attaquer au manoir Phantomhive, comme s’il s’agissait d’une vulgaire demeure de riches, est la pire des mauvaises idées. Car les domestiques recrutés par Sebastian sont tous sauf normaux. Il faut avouer qu’on imagine rarement que le jardinier soit fana du lancer de statues de marbre ou que la soubrette de service soit recrutée pour ses talents de sniper. Ah, et j’oubliais le cuistot. Si son plat préféré est à base de grenades, il faut bien préciser qu’il ne s’agit pas du tout du fruit. Alors quand Beast et les autres membres de la troupe du cirque Noah’s Ark mettent les pieds dans le manoir, c’est leur arrêt de mort qu’ils viennent tout simplement de signer.



Avoir fait revivre à Ciel ce terrible moment où ses sinistres kidnappeurs l’ont humilié et torturé était tout sauf une bonne idée. Toute compassion a disparu du jeune comte, mais surtout, sa raison semble terriblement vaciller. Et l’amour de Joker pour ses amis partis mourir bêtement dans le manoir Phantomhive ne le touche aucunement. Et goutte faisant déborder le vase, Noah, ce médecin capable de créer des prothèses sans commune mesure, est loin d’être le bienfaiteur qu’il veut paraître. Car la nature du matériau composant les prothèses va réveiller en Ciel des souvenirs qu’il aurait préféré enterrer à tout jamais au plus profond de ses souvenirs. Dans de tels instants, la folie peut prendre le dessus sur n’importe qui, mais quand la personne a à son service un diable de majordome, c’est un massacre assuré.

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Le fin du tome 7 de « Black Butler » nous avait ramené dans le terrible passé de Ciel. Nous en apprenions un peu plus sur les événements qui poussèrent le jeune comte à devoir passer un pacte avec ce diable de majordome de Sebastian. Mais avant de revenir à Ciel, Yana Toboso nous rappelle que la sélection des domestiques du manoir n’est pas un hasard. S’ils semblent empotés pour les taches quotidiennes, c’est une tout autre affaire quand il s’agit de défendre la place et surtout la jeune Elisabeth. Ce sera évidemment un grand n’importe quoi avec lancer de statues et plasticage de cellier. Mais si tout cela nous amène à sourire, cela reste un massacre systématique de tous ceux qui ont osé mettre les pieds dans le manoir. Un humour plus que noir.

La partie la plus intéressante est évidemment la conclusion du cirque de Noah’s Ark. Nous savions depuis pas mal de temps que la santé mentale de Ciel était des plus fragiles et qu’il suffirait d’une légère étincelle pour que ce dernier pète totalement les plombs. Et ce sera le cas ici. Notre jeune comte va dépasser les bornes en laissant exploser sa colère et en condamnant des innocents à une mort irrémédiable. Car qui peut survivre à un ordre donné à Sebastian ? C’est réellement la part des ténèbres de Ciel qui se révèle ici et si Yana Toboso tente de redorer le blason de son héros en fin de tome, on sent bien que cet épisode pourrait sonner le glas du jeune comte. Mais ça, ce sera pour un tome 9 qui s’annonce déja explosif vu le cliffhanger que nous laisse le mangaka en fin de tome.

Quelles seront les conséquences de la colère de Ciel ? Va-t-il provoquer sur lui le courroux de la Reine ? La réponse en février.


Black Butler (T8)
- Auteur : Yana Toboso
- Traducteur  : Pascal Simon
- Éditeur français : Kana
- Collection : Dark
- Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 178 pages
- Date de parution : 7 octobre 2011
- Numéro ISBN : 9782505011705
- Prix : 6,85 €


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Frédéric Leray
29 janvier 2012




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