Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Karneval (T1 et 2)
Touya Mikanagi
Ki-oon

Nai est un jeune garçon parti à la recherche de sa seule famille, son protecteur : Karoku. Malheureusement, Nai est totalement ignorant de la vie à l’extérieur de sa forêt. C’est ainsi qu’il se retrouve empêtré dans les mailles du filet de la belle Miné, une femme plantureuse aux goûts douteux.
Tandis que la belle tente d’abuser du jeune garçon, elle découvre qu’il porte au poignet un bracelet de cuir pas comme les autres. Il s’agit de la marque des membres de Circus, l’escadron d’élite qui pourchasse des criminels peu communs à travers le monde.
Comment un tel bracelet a-t-il pu se retrouver entre les mains de Nai ?



Le jeune garçon affirme qu’il appartient à Karoku, disparu il y a peu. C’est d’ailleurs pour ça que Nai a quitté sa maison : pour le retrouver. Nai et Miné sont rapidement interrompus par l’arrivée impromptue de Gareki, un voleur.
Malheureusement, Miné n’est pas une « femme-cougar » comme les autres : c’est un véritable monstre, avide de chair humaine. Heureusement, les deux parviennent à s’enfuir, et Gareki prend Nai sous son aile, un peu malgré lui.
Mais Nai semble être un aimant à ennuis ! C’est ainsi qu’un avis de recherche est lancé contre lui et que Circus se met à leurs trousses...
En s’enfuyant à bord d’un train en marche, Nai et Gareki se croient hors de danger. Mais c’était sans compter sur la malchance des deux jeunes hommes ! Le train est en effet détourné et la brigade d’intervention n’est autre qu’une équipe de ... Circus !

L’organisation mondiale a la particularité d’organiser une fête de rue déguisée, une sorte de Carnaval, pour s’excuser auprès des habitants des peurs et des dégâts qu’auraient occasionnés leurs missions. Après s’être échappés suite à l’épisode du train, Nai et Gareki vont finalement se faire embarquer par les membres de Circus lors d’une de ces fêtes... Mais est-ce vraiment une mauvaise chose ?

JPEG - 113.4 ko


Et une nouvelle série fantastique chez Ki-oon !
« Karneval » (c’est son nom) semble en effet, au premier abord, être une sorte de redit de la célèbre série « D-Gray Man ». Heureusement, il s’agit juste d’une impression, car malgré quelques points communs, cette première série de Touya Mikanagi affiche rapidement son propre style.
Dès la couverture, la couleur est annoncée : un dessin beau, résolument shojo moderne avec une pointe de seinen. La couverture du premier tome est par contre un peu floue : est-ce volontaire, ou une simple erreur d’impression ?
Une fois les volumes ouverts, on constate que le dessin reste fidèle à la couverture. De ce côté donc, pas de déception. Les scènes de combats sont dynamiques et fluides, les personnages sont charismatiques et charmants au possible. Il y en aura d’ailleurs pour tous les goûts : du « kawaï » Nai, au bad-boy Gareki, en passant par l’extravagant Yogi ou les sérieux et pondérés Hirato et Tsukumo.

Si ces deux premiers volumes (dont la sortie était simultanée) sont donc agréables à l’œil, c’est malheureusement côté scénario que le bât blesse. Même si on est loin des complications inaccessibles aux non-nippons de « Amatsuki », la trame narrative est, par moments, trop simpliste pour se complexifier d’un coup, perdant un peu le lecteur dans le fil de lecture.

Dès le départ, Touya Mikanagi joue de certains clichés : Nai est un jeune homme naïf au possible, totalement ignorant de la vie à l’extérieur de sa forêt, qui décide de partir chercher son protecteur, Karoku, disparu mystérieusement. En chemin, il tombe sur le bad-boy Gareki, le gentil faux méchant, qui l’aide d’abord par intérêt, puis finit par s’y attacher.
Évidemment, les deux jouent de malchance et se retrouvent empêtrés dans les histoires de monstres et d’organisation mondialement puissante, Circus. Les éléments habituels : un jeune héros candide aux capacités peu communes, un anti-héros qui lui vient en aide, des monstres et une organisation dont les membres possèdent des pouvoirs surnaturels. Cela ne vous rappelle rien ?
Forcément, vous aurez déjà croisé une série reprenant un, des, voire tous les éléments cités ci-dessus (pour ne pas le citer, « D-Gray Man » par exemple).

JPEG - 99.5 ko


Heureusement, la mangaka va rapidement justifier la personnalité, parfois poussée à l’extrême, de ses protagonistes (la naïveté et la loyauté excessives de Nai notamment), les rendant plus crédibles au fil des pages.

Même si certaines histoires frôlent le drame, surtout quand les créatures chassant Circus sont impliquées, l’humour est omniprésent. On ne peut que sourire devant certaines pages, que ce soit à cause d’une situation cocasse, ou juste pour certaines répliques que s’échangent des personnages, par moments, un peu extravagants, voire complètement barrés (Ah, Yogi !).
Beaucoup d’humour également dans les pages bonus (avec une histoire courte de 4 pages dans le tome 2) et sous la jaquette plastique, de quoi allécher ces dames et les faire sourire, comme les petits personnages chibi sur la tranche des mangas et autour de l’index des chapitres.

JPEG - 97.2 ko


Après la sortie simultanée des deux premiers volumes, qui charment par le dessin mais peuvent décevoir par certaines faiblesses scénaristiques, reste à savoir ce que nous réserveront les prochains volumes. Le tome 3 se concentrera sur le passé de Gareki, comme le laissent annoncer les dernières pages du deuxième tome.
Mais qui sont véritablement les membres de Circus ? Qui est Karoku ? Quels sont les liens entre eux et Nai ?
Autant de questions qui s’annoncent comme le fil rouge de la série.
Reste à espérer que dans le futur, la trame narrative soit moins confuse et que les bons points restent.

« Karneval » est donc une nouvelle série à suivre, en espérant qu’elle ne tombe pas du côté obscur du manga !


Karneval (T1 et 2)
-  Auteur : Touya Mikanagi
- Traducteur : Yohan Leclerc
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 133 x 181 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 194 pages
- Date de parution : 13 octobre 2011
- Numéro ISBN : 978-2-3559-2315-9 ; 978-2-3559-2316-6
- Prix : 7,50 €


© Touya Mikanagi / ICHIJINSHA
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Charline Voinot
20 janvier 2012




JPEG - 54 ko



JPEG - 54.7 ko



JPEG - 55.6 ko



JPEG - 64.4 ko



JPEG - 60.2 ko



JPEG - 56.9 ko



JPEG - 59.8 ko



JPEG - 53.2 ko



Chargement...
WebAnalytics