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Eau des Anges (L’)
Béatrice Égémar
L’Archipel, Galapagos, historique, 185 pages, octobre 2011, 14,50 €.

Douceline est une demoiselle du XIVème siècle. Fille d’apothicaire, elle possède le don de sentir à la perfection les odeurs, ce qui l’aide fortement dans sa passion : concocter des eaux de senteurs.
Et lorsqu’elle rencontre le bel Angelo qui semble inaccessible, elle invente l’Eau des Anges pour toujours le sentir auprès d’elle.
Mais il ne suffit pas d’aimer ou d’inventer lorsqu’on est femme au Moyen Âge. Il faut se battre pour gagner sa place et être reconnue autrement que comme décoration de salon…



Le label Galapagos des éditions de l’Archipel a été lancé en octobre avec 3 titres, avec la ferme intention de gagner sa place sur le marché de la littérature Young Adult. Pour cela, le label osera tous les chemins et commence d’ailleurs avec un roman de fantasy, un de bit-lit et cette « Eau des Anges », récit historique de Béatrice Égémar.

On avait découvert l’auteur en 2005 avec sa série « Horus » sur un jeune détective à l’époque de l’Egypte ancienne. Son talent s’est confirmé avec ses ouvrages aux intéressantes éditions Gulf Stream, entre autres. La voici sur Galapagos, prête à nous faire voyager.

Ce voyage se déroule en Provence où l’héroïne, après avoir tenu tête à son père et fait ses preuves en tant qu’apothicairesse auprès de lui, va se retrouver sur les routes dangereuses du Moyen Âge, afin de vendre ses eaux de senteurs lors d’une foire. Ce voyage est évidemment le chemin du danger, de la découverte et de l’émancipation pour cette jeune fille de 15 qui à cette époque est prête pour être femme.

Le récit est à la première personne, nous mettant tout de suite dans les poulaines de la demoiselle. On trouve d’ailleurs très peu de dialogues finalement, l’auteure faisant parler les autres personnages par la bouche de Douceline. En effet, le texte ressemble fortement à un journal intime qu’aurait pu écrire la jeune fille, avec aussi le problème d’un style un peu plat, presque journalistique, qui empêche certains moments de bravoure d’être ressentis à la hauteur méritée.

Hors cela, on a du mal à lâcher le livre, désirant savoir ce qui attend notre Douceline au tournant de chaque page. Car les péripéties s’enchaînent et l’on ne s’ennuie pas une seconde.

De plus, Béatrice Égémar a réussi à faire passer beaucoup d’informations sur l’époque sans que cela devienne un pensum, et elle fait de même avec l’art des parfums.
Les odeurs sont omniprésentes et détaillées. On se prendrait parfois à humer les inventions de Douceline. Peut-être que l’éditeur aurait dû fabriquer cet ouvrage en odorama pour lui rendre encore plus justice… ou pas, car finalement chacun se composera ses parfums et trouvera son propre plaisir.

Enfin, le parcours de Douceline est une démonstration des efforts que devaient faire les femmes pour trouver leur place dans la société, mais aussi les enfants en général qui étaient bien souvent pris au piège du legs de leurs pères.

Comment se choisir son propre destin ?

Voilà le propos fondateur de ce roman plaisant et agréable… tel une fragrance angélique…


Titre : L’Eau des Anges
Auteur : Béatrice Égémar
Couverture : Adrien Aymard
Éditeur : L’archipel
Collection : Galapagos
Pages : 185
Format (en cm) : 14 x 21 x 1,5
Dépôt légal : octobre 2011
ISBN : 978-2809805635
Prix : 14,50 €



Michael Espinosa
3 décembre 2011


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