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Samurai (T7) Frères d’armes
Di Giorgio, Genêt et Rieu
Soleil

Où l’entraine donc son frère ? Depuis qu’il a recouvré la mémoire, Akio mène le pauvre Takeo par le bout du nez, sans vraiment lui donner d’indications sur leur destination. Le géant a de quoi imposer par sa force physique et, revêtu de sa nouvelle armure, il fait peur même aux pires des yakuzas. Toutefois, pour poursuivre leur voyage, les deux frères et le moine doivent prendre le bac pour Osaka et pour cela, ils doivent trouver de l’argent. Comme d’habitude, Akio a une idée, loin de faire l’unanimité : défier le chef d’un clan local de yakuza dans son dojo. Mais à part se créer des ennuis à la pelle, que peut bien leur amener cette idée ?



Le temple est dans tous ses états. Le seigneur protégeant leur terre a décidé de nommer lui-même celui qui sera à la tête de leur ordre. Mais comment les moines pourraient-ils échapper à cette sentence ? Un moyen serait, bien sûr, de tuer ce seigneur outrepassant ses droits, mais un moine ne peut se permettre un tel crime. Alors quand ces hommes arrivent dans le village et humilient sans la moindre difficulté les yakuzas locaux, certains y voient un signe du destin. Surtout qu’ils vont tout faire pour se mettre dans les pires ennuis. Entre les deux qui vont s’endetter dans le tripot local et le jeune qui tombe amoureux de la servante de la tyrannique Shina, tout est fait pour que les moines puissent mettre en oeuvre un plan très dangereux... Surtout pour le pauvre Takeo.

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Jean-François Di Giorgio revient donc nous conter les aventures de son ronin à la recherche de ses origines, Takeo. Ayant retrouvé son frère dans le tome 5, il peut repartir à la recherche de l’homme qui massacra son clan et tua son père. Toutefois, le scénariste va prendre son temps et il va mêler ses héros à une sombre histoire entre des moines et leur suzerain. Encore une fois, nous découvrons avec quel sens du détail, Di Giorgio nous entraîne dans le Japon médiéval, mêlant à la fois combats aux katanas, amour et complots. Le ton est faussement léger car les actions de ses héros vont se révéler avoir des conséquences désastreuses pour ceux qu’ils rencontrent, comme la pauvre Sayori au destin peu enviable. C’est aussi l’occasion de retrouver ce samouraï au masque à tête de mort. Tous les ingrédients sont présents pour ravir les amoureux du Japon et de son passé glorieux du temps des samouraïs.

Si le lecteur entre si facilement dans le scénario parfaitement dosé de Di Giorgio, c’est aussi évidemment grâce au magnifique travail du dessinateur Frédéric Genêt et de la coloriste Delphine Rieu. Encore une fois, je suis pantois devant la beauté de leurs planches, si proches des estampes japonaises, où les décors, les paysages, les détails des bâtiments sont parfaitement mis en valeur. Il n’y a rien à dire sinon admirer le résultat, comme ce dessin de temple sous fond de montagne page 20. Je ne peux être que dithyrambique devant ce talent à l’état pur, ce coup de crayon précis et ces couleurs si judicieusement choisies pour un rendu quasi parfait.

Bon, vous l’aurez compris, il m’a suffit d’ouvrir ce septième tome de « Samurai » pour retomber sous le charme de cette excellente série, qui rend un digne hommage au Japon et son ère médiévale, qui a fait et fait toujours rêver les amoureux de l’Empire du Soleil Levant comme votre serviteur.


(T7) Frères d’armes
- Série : Samurai
- Scénario  : Jean-François Di Giorgio
- Dessin : Frédéric Genêt
- Couleurs : Delphine Rieu
- Éditeur : Soleil
- Dépôt légal : 9 novembre 2011
- Pagination : 48 pages couleurs
- Numéro ISBN : 9782302018624
- Prix public : 13,50 €


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Frédéric Leray
15 novembre 2011




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