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Pitch Black
Film australo-américain de David N. Twohy (2000)
19 juillet 2000


Genre : SF spatiale horrifique
Durée : 1h48

Avec Radha Mitchell (Fry), Cole Hauser (Johns), Vin Diesel (Riddick), Keith David (Imam), Lewis Fitz-Gerald (Paris), Claudia Black (Shazza), Rhiana Griffith (Jack/Jackie), John Moore (Zeke), Simon Burke Owens), Les Chantery (Suleiman), Sam Sari ( Hassan), Firass Dirani (Ali), Ric Anderson, Vic Wilson, Angela Makin

Alors qu’un vaisseau de transport entame la phase finale de son périple spatial, une pluie de micro-météorites perfore sa coque et détraque le système de contrôle de la navigation. Malgré le réveil en urgence des trois membres d’équipage plongés en cryo-sommeil, le navire en perdition se pose en catastrophe, avec de nombreuses pertes et beaucoup de fracas, sur la première planète venue, une planète « désert », munie (heureusement pour eux, pour nous et surtout pour le film) d’une atmosphère humainement respirable. Seule une poignée des quarante passagers et la jeune pilote du vaisseau survivent au terrible crash. Paumés au milieu de nulle part, sur un monde où la vie semble éteinte, accablés par les trois soleils qui éclairent cet environnement étrange au jour perpétuel, le groupe hétéroclite, à la recherche d’une source d’eau, tombe sur un campement abandonné. Plus surprenant, il découvre sur le site un astronef, abandonné également, qui nécessite seulement quelques réparations et le changement des batteries, éléments facilement récupérables sur l’épave. Malheureusement, leur joie sera de courte durée. En effet, après avoir découvert l’unique forme de vie apte à survivre dans cet enfer - des créatures nocturnes, planquées dans les galeries souterraines, sortes de gigantesques noctules assoiffées de sang - ils comprennent avec stupeur que la prochaine éclipse tri-solaire de cet étrange système est imminente. Le temps leur est, dorénavant, compté. Il leur faut, en toute hâte, récupérer le matériel pour finir d’affréter le vaisseau de sauvetage, avant que les ténèbres ne permettent à des milliers de ces prédateurs volants de sortir de leur retraite.

Bon, si la trame de cette histoire ne brille pas par son originalité - difficile en effet de ne pas penser à « Alien », référence en matière de SF horrifique - son traitement est plutôt convaincant (surtout après les quelques « cailleries » science-fictives de ce début d’année 2000 : « Mission to Mars », « Battlefield Earth »).
Pour commencer, ici inutile d’attendre l’habituelle demi-heure pour que le film décolle (ou plutôt atterrisse dans le cas qui nous préoccupe).
En à peine quelques minutes, on assiste, impuissant, aux percussions des météorites, au crash du vaisseau, et, le premier moment d’accalmie venu, on nous permet de faire connaissance avec les différents protagonistes. Et quelle brochette !
Fry (Radha Mitchell), tout d’abord, toute jeune pilote, seule membre encore vivant de l’équipage, se retrouve, malgré elle, toute désignée pour diriger les opérations. Un prêcheur musulman, répondant au titre de Imam (Keith David), accompagné par trois jeunes disciples, Paris (Lewis Fitzgerald), un antiquaire excentrique, Jackie (Rhiana Griffith), qui, sous l’identité de Jack, essaie de cacher sa condition d’adolescente perturbée, Sahzza (Claudia Black), la géologue, sans oublier, bien entendu, Riddick (Vin Diesel), un dangereux repris de justice, récemment évadé du pénitencier de « Slam City », et Johns (Cole Hauser), un chasseur de prime toxicomane chargé de le convoyer jusqu’à sa nouvelle cellule.

Après « Timescape » et « The arrival », David Twohy surprend en changeant radicalement de ton. L’univers dépeint dans « Pitch Black » est impitoyable, sans concession. Tout d’abord, par l’intermédiaire de Riddick, psychopathe notoire - il a fait trafiquer ses yeux pour voir dans l’obscurité des geôles qui lui servent si souvent de domicile -, véritable prédateur, qui exerce une indéniable fascination sur les autres membres du groupe, et en particulier sur la jeune Jackie qui va jusqu’à calquer son comportement sur le sien, mais aussi par le choix des premières victimes des nuées de créatures. Mais l’agressivité de « Pitch Black » ne se limite pas au seul ton. Après la palpitante et chaotique scène introductive du crash - dans laquelle il a été utilisé un procédé de flashage de la pellicule -, le réalisateur nous baigne , tout d’abord, dans une surexposition outrancière, pour ensuite, avant la venue de l’obscurité, nous plonger dans un filtrage bleuté apportant une touche irréelle, quasi-extraterrestre, à ses tableaux (tourné pourtant dans le désert australien).
Si la réflexion métaphysique n’est pas au rendez-vous, David Twohy nous délivre ici, exception faite de quelques postulats scientifiques douteux, une série B percutante, cyniquement drôle et incorrectement jubilatoire.
Ah oui, j’oubliais, les créatures sont une nouvelle fois sorties de l’imagination de Patrick Tatopoulos (« Stargate », « Independance Day », « Godzilla », « Supernova », « Battlefield Earth ») et la musique est signée Graeme Revell (« The Crow », « Strange Days »).

(Critique parue dans ASFC 2000)

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : Pitch Black

Réalisation : David N. Twohy
Scénario : Jim Wheat, Ken Wheat David N. Twohy
Producteurs : Tom Engelman, Ted Field, Scott Kroopf, Anthony Winley
Musique originale : Graeme Revell
Photographie : David Eggby
Montage : Rick Shaine
Casting : Ann Robinson
Direction artistique : Ian Gracie
Décors : Michael Rumpf
Costumes : Anna Borghesi
Créatures : Patrick Tatopoulos

Production : Gramercy Pictures, Interscope Communications, Intrepid Pictures
Distribution : United International Pictures (UIP)
Effets spéciaux  : Double Negative, Hunter Gratzner Industries Inc., John Cox’s Creature Workshop, Skywalker Sound, The Chandler Group, The Magic Camera Company

INTERNET

http://www.pitch-black.com/


Bruno Paul
19 juillet 2000



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