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Black Joke (T3)
Masayuki Taguchi et Rintaro Koike
Ankama - Kuri

Ah, les vacances ! Le retour aux sources, sur les lieux de son enfance ! Pour Runover, cela signifie un retour à Naples, dans la famille. Mais pour le mafieux, ce sont aussi les terres qui l’ont connu encore innocent et insouciant. A l’époque, il jouait au football avec son meilleur ami, Pietro Bianchi et il rêvait devant les prodiges de leur idole : Diego Maradona. Et si Runover a suivi les pas de son père au sein de la mafia, Pietro est devenu joueur professionnel. Mais même s’il veut paraître indépendant de la mafia, il n’a pu échapper aux « arrangements » suite à une dette qu’il ne peut rembourser. Pour Runover, son véritable péché sera de bafouer le sacro-saint football.



Rien ne vaut un peu d’exercice pour garder la forme et les formes, et celles de Kuroki sont parfaites. Bon, c’est une vraie psychopathe. Pourtant dès qu’il s’agit de Doji, la demoiselle perd tous ses moyens. Ainsi, quand Kira lui propose un soutien de Doji lors d’un échange qui a mal tourné, la demoiselle se fait tout miel et accepte le coup de main. Pire, elle qui est d’ordinaire sans pitié pour ses ennemis laisse un nombre incroyable de survivants. Vraiment, l’amour est quelque chose d’incontrôlable. Avec le côté obscur de ce sentiment : la jalousie. Et quand son bulldozer d’amoureux se fait draguer par un pimbêche, quelle que soit sa force, celle-ci met sa vie sérieusement en danger.

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Rintaro Koike continue de nous offrir de petites aventures de ses personnages atypiques faisant toute l’originalité de Neon Island et par là-même de sa série, « Black Joke ». Pas de grandes aventures, ni de grandes quêtes, nous sommes réellement plus sous un format de série télé, où chaque épisode peut, à peu près, être lu indépendament les uns des autres.

Le mangaka va s’attacher pour une grande partie du manga au personnage de Runover, avec son retour à la maison. Evidemment, quand on est mafieux à Naples, il faut s’attendre à voir ses amis mêlés à des affaires pas nettes et Runover règle toujours les problèmes de façon radicale et sanglante. Encore une fois, celui-ci va nous étonner par sa férocité et par sa technologie digne d’un James Bond. Impossible de ne pas penser à 007 quand on voit ce que peut receler son fauteuil roulant, si l’on peut encore appeler l’engin qui lui sert à se déplacer ainsi. Mais Runover va aussi nous montrer qu’il ne s’appuie pas seulement sur des machines pour s’occuper de ses ennemis, mais qu’il est lui-même une arme mortelle.

Si un personnage est, par définition, une arme fatale, c’est bien Akari Kuroki. Cette véritable bombe, au physique à tomber, est une psychopathe de base qui ne perd ses moyens qu’en présence de Doji. On pourrait, si on était méchant... et on l’est, qualifier cette relation du syndrome de La Belle et la Bête, sauf que Doji ne changera jamais physiquement. Masayuki Taguchi prend un malin plaisir à mettre face à face ces deux physiques totalement à l’opposé l’un de l’autre.

Vraiment, ce duo entre Rintaro Koike et Masayuki Taguchi est terrifiant. Et le petit aperçu des discussions entre les deux mangakas, qui nous est offert en fin de tome, montre à quel point ce sont deux personnages hors du commun. Pour ce tome, Masayuki Taguchi a pu se lâcher un peu plus, avec de nombreuses scènes de combats impressionnantes pour ne pas dire ahurissantes. Entre Runover et Kuroki, nous sommes servis, avec une bonne palette de méthodes pour trucider quelqu’un. Un plaisir pour les yeux, mais par pour tous et la mention « pour public averti » mériterait d’être un peu plus voyante, et pas seulement en quatrième de couverture.

Allez, on s’éclate toujours autant à lire ce bijou complètement déjanté et hyper violent qu’est « Black Joke ». Et en plus, on en redemande.


pour public averti

Black Joke (T3)
- Scénario : Rintaro Koike
- Dessin : Masayuki Taguchi
- Traduction : Ken Kuriki
- Éditeur : Ankama
- Collection : Kuri
- Format : 125x180 mm
- Dépôt légal : 27 octobre 2011
- Pagination : 192 pages
- Numéro ISBN : 978-2-35910-238-3
- Prix public : 6,95 €


A lire sur la Yozone :
Black Joke (T1)
Black Joke (T2)


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Frédéric Leray
31 octobre 2011




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