Genre : drame
Durée : 1h 42
Avec Johan Libéreau (Mickael), Salomé Stevenin (Vanessa), Florence Thomassin (Annie), Jean-Philippe Ecoffey (Gérard), Aurélien Recoing (Louis Steiner), Claire Nebout (Mathilde Steiner), Pierre Perrier (Clément), Denis Falgoux (l’entraîneur), Magali Woch (la sœur de Mickael), Camille Japy (la femme de l’entraîneur), Dominique Cabrera (l’infirmière)...
Je ne sais pas pour vous, mais moi, lorsqu’on me parle du premier film d’un réalisateur français, je ressens toujours un léger a priori, la crainte d’un film mal maîtrisé où la caméra prend le pas sur l’histoire qui, du coup, devient confuse ou ennuyeuse. Ce n’est fort heureusement pas le cas de Douches froides où même, si l’histoire se perd un peu, le film, lui, ne s’essouffle pas. Son rythme s’avère agréable et les touches d’humour qui le parsèment sont les bienvenues.
Mickaël a 17 ans, il passe le BAC et est capitaine de son équipe de judo. Une adolescence idéale ? Pas tout à fait. Sa famille a de gros problèmes d’argent. Et avec l’arrivée de Clément, un fils de riche dont le père est devenu le sponsor de l’équipe, Mickaël va pousser très loin l’esprit de sacrifice et d’amitié, au point de partager sa fiancée avec son nouvel ami.
Racontée de cette manière, l’histoire peut faire penser à celle de 2 garçons, 1 fille, 3 possibilités. D’ailleurs, Antony Cordier, le réalisateur de Douches froides, a, lui aussi, la bonne idée de s’abstenir de toute critique morale ou complaisante. Mais, ici, c’est plutôt sur Mickaël que le film est centré, son sérieux, son obstination, son honnêteté. Et puis, la famille ou plutôt les familles jouent un rôle important ; celle de Mickaël d’abord, avec sa mère interprétée par l’excellente Florence Thomassin (Un long dimanche de fiançailles, Doberman...), son père joué par Jean-Philippe Écoffey (Moi, César, 10 ans ½, 1m39...). Celle de Clément, ensuite avec les excellents Claire Nebout et Aurélien Recoing. Enfin, pour n’oublier aucune des performances d’acteurs, il faut aussi saluer le travail de Salomé Stévenin, qui tient le rôle de Vanessa, la petite amie de Mickaël.
Bon, au final, le film aurait peut-être gagné à être raccourci d’une petite dizaine de minutes. Ce n’est pas trop grave, personne dans la salle n’a poussé de soupirs d’impatience et pour ma part, j’ai découvert un nouveau réalisateur français au talent plutôt prometteur.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Antony Cordier
Scénario : Antony Cordier avec la collaboration de Julie Peyr
Producteur : Sébastien K. Lemercier
Image : Nicolas Gaurin
Décors : Francois Girard
Son : Pierre Tucat, Nicolas Moreau, Nicolas Naegelen
Montage : Emmanuelle Castro
Musique : Nicolas Lemercier
Musiques additionnelles : Julie Delpy
Costumes : Sophie Goudard
Assistante mise en scène : Céline Savoldelli
Distribution des rôles : Marion Touitou
Production : Why Not Productions, France, Canal + (France), France, TPS Cinéma, France
Distribution : Bac Films, France