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Blue Estate (T1)
Viktor Kalvachev
Ankama - Hostile Holster

Ah Hollywood ! Ses paillettes et surtout ses bas-fonds. Roy Devine Junior est détective privé, mais attention, il n’a rien d’un Mike Hammer. Plutôt obèse, il joue plus sur son intelligence que sur son physique. Et sa dernière affaire va l’emmener dans le côté le plus malsain de la cité des Anges. Tout cela à cause de sa cliente, Rachel Maddox, surtout connue comme Mme Bruce Maddox, l’acteur dont le manager n’est autre qu’un parrain de la mafia russe locale : Vadim Petrovich Razov. Mais cette affaire offre aussi une chance à Roy de faire la nique à papa Devine, l’as de LAPD...



Mine de rien, en enquêtant sur Maddox et le ruskof, Roy tombe sur un gros coup, une vente d’armes entre les russes et cette bonne vieille Cosa Nostra et son Don local, Don Luciano. Ce dernier a un gros problème : son fils. Cette espèce de brute épaisse a depuis quelque temps la brigade de Roy Devine Senior au cul et malheureusmeent, le caïd junior n’est pas vraiment discret, cassant la gueule à ceux qui ne lui reviennent pas. Entre une madame Maddox qui met son nez pas seulement dans la cocaïne et le fils Luciano, ça sent vraiment le gros coup pour Roy... et la nique à papa !

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« Blue Estate » est donc le nouvel ovni de la collection Hostile Holster des éditions Ankama, qui nous avait déjà séduit avec la série « We are the Night ». « Blue Estate » est à la base une idée originale de Viktor Kalvachev, qui avait déjà donné sa vision du polar dans « Phérone ». Il va laisser le scénario à deux enfants terribles : Kosta Yanev et Andrew Osborne. Leur écriture caustique va s’imprimer dès les premières pages. Entre références décalées aux séries télés style « New York Police criminelle », ils vont se donner à coeur joie pour nous dépeindre un Los Angeles bien pourri. Le héros est tout aussi décalé que l’histoire car Roy Devine est l’anti Marlow ou Hammer par excellence. Aux apparences de loser, il va pourtant se montrer extrêmement fin quand il s’agit d’entrer dans le côté obscur de la cité des anges.

« Blue Estate » est réellement un polar moderne, évidemment noir dans son atmosphère où les histoires glauques se succèdent pour s’entrecroiser, ouvrant de nombreuses possibilités pour les intersections. L’humour y est grinçant, violant, irrésistible. Le duo de scénaristes a aussi choisi de ne pas se borner à un récit linéaire, il passe d’une scène à l’autre, un peu comme un Frank Miller dans son « Sin City ». Si graphiquement, voir même au niveau de l’histoire, la comparaison peut paraître osée, l’ambiance générale est loin d’être totalement très éloignée.

Côté dessin, ce ne sont pas moins de huit mains dont celles de Viktor Kalvachev qui se sont attelées à la tache. Bien évidemment, la couverture évoquant un des personnages de l’histoire n’illustre en rien le style graphique mais plutôt la façon dont Viktor Kalvachev va gérer les illustrations des couvertures qui vont alimenter aussi cet album, entre pseudo Une de journaux et premières pages plus classiques. Le dessin a ce petit air « old school » collant parfaitement avec l’histoire, jouant plus sur les tons pour les couleurs que sur une colorisation au sens franco-belge du terme. Clairement entré dans le style comics, avec un petit gout de Templesmith loin d’être désagréable.

Hostile Hoster nous sort encore une excellente série de derrière les fagots et nous sommes les premiers à en réclamer d’autres !


Blue Estate (T1)
- Créé par : Viktor Kalvachev
- Scénario : Kosta Yanev et Andrew Osborne
- Dessin et couleurs : Toby Cypress, Nathan Fox, Robert Valley et Viktor Kalvachev
- Éditeur : Ankama
- Collection : Hostile Holster
- Dépôt légal : 13 octobre 2011
- Format  : 197x285 mm
- Pagination : 80 pages
- Numéro ISBN : 978-2-35910-231-4
- Prix public : 13,90 €


© Editions Ankama - Tous droits réservés



Frédéric Leray
23 octobre 2011




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