La seconde moitié du Senkaroku
La température monte rapidemment dans la salle de bain, mais encore une fois, Misao repousse Kyô, même si un peu moins violemment qu’à son habitude. Ce n’est d’ailleurs pas une mauvaise chose car les tourtereaux ne savent toujours pas ce qui arriverait à Misao s’ils décidaient de s’unir charnellement.
En effet, la menace énoncée par Shûhei Kuzunoha résonne encore dans la tête de la jeune femme : après avoir lu le Senkaroku, Kyô n’osera plus faire de Misao sa fiancée. Dôjôji du clan des serpents blancs a eu l’occasion de lire la première moitié du Senkaroku, qui retrace les cinq premières années de la vie commune de la dernière Senka s’étant liée avec l’héritier du clan Kuzunoha. Mais que contient la seconde partie du récit ?
Amitié, amour et responsabilité
Après que Kyô ait mis à mort Shûhei, le clan Kuzunoha a désigné un nouvel héritier. Il s’agit de Tanodobu, le grand frère de Shûhei, qui se trouve également être un ami de longue date de Kyô. On apprend que Tanodobu avait laissé sa place d’héritier du clan à son jeune frère pour pouvoir être avec celle qu’il aime, une simple mortelle du nom de Renko Jônouchi.
La jeune femme fait connaissance de Misao lorsque cette dernière doit retrouver son père à l’université où il travaille : Renko étudie l’ethnographie avec lui. C’est d’ailleurs en raccompagnant la Senka que les deux femmes se rendent compte d’un point commun : l’étudiante peut aussi voir les Yôkai !
Mais ce n’est pas la seule chose qui les lie, car Renko aussi sort avec un Yôkai, qui n’est autre que Tanodobu !
Le temps des regrets arrive
Dans ce quatrième volume, Sakourakouji Kanoko introduit de nouveaux personnages : Tanodobu et sa compagne Renko. C’est l’occasion pour la mangaka de s’attarder sur l’adolescence de Kyô, époque à laquelle il a fait la connaissance de Tanodobu, période du passé de Kyô où Misao n’apparaît pas. Ainsi, ce tome se détache un peu du couple Misao-Kyô qui, par son parallèle avec le couple Renko-Tanodobu, va permettre aux personnages principaux de prendre un peu de recul sur leur situation.
Ainsi, on peut apprendre que les relations entre yôkai et humains sont possibles, mais pas forcément approuvées. En effet, Tanodobu et Renko ne peuvent espérer être un couple que si ce dernier n’est pas l’héritier de son clan. Dans le cas contraire, Tanodobu devrait pourchasser et s’approprier la Senka. On a ici un parallèle avec la forte pression qui s’exerce sur les couples provenant de milieux sociaux différents au Japon, souvent illustrée dans les shôjos.
Tanodobu, qui se retrouve héritier du clan des renards, n’a donc plus le choix, il doit se battre pour obtenir la Senka, c’est une question d’honneur pour son clan. Mais son destin est-il vraiment scellé ? Va-t-il vraiment devoir sacrifier son amour pour Renko et son amitié pour Kyô uniquement pour une question de règles du clan ?
Kyô va se retrouver devant un problème similaire : être le chef des Tengu ou l’homme de Misao, avoir son corps ou son coeur. Il va falloir faire un choix.
« Black Bird » ne se contente plus de ressasser le même refrain entre Misao et Kyô mais introduit une nouvelle dynamique avec l’arrivée de Renko et Tanadobu. Même si le récit reste globalement dans le classique pour un shôjo (amour et drame), de nouveaux éléments viennent étoffer la partie mystérieuse de l’histoire, augmentant le doute des personnages.
On espère tout de même avoir quelques réponses sur ce qui attend Kyô et Misao s’ils décident de concrétiser... Reste à savoir quand !
Black Bird (T4)
Auteur : Sakourakouji Kanoko
Traducteur : Anne Malleway
Éditeur français : Pika
Format : 125 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 6 avril 2011
Numéro ISBN : 978-2-8116-0448-6
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Black Bird (T2 et 3)
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