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Amatsuki (T2)
Shinobu Takayama
Kaze Shonen Up !

Suite à son attaque par deux Yôkai, Toki se retrouve on ne sait comment dans le japon de l’ère Edo... Mais est-ce vraiment le Japon ? En effet, ici, les créatures de légendes existent...
Dans ce deuxième volume, les événements surnaturels continuent. Cette fois, Toki est convoqué par la Princesse Himegami, qui a eu vent de l’arrivée de l’étranger au fort potentiel. Il est accompagné dans son voyage par Kon et Kuchiha, décidés à le protéger.
Seulement, quand ils arrivent au temple, ils apprennent que la prêtresse est décédée... Mais également qu’elle renaît chaque jour !
A peine ont-ils le temps d’assimiler l’information qu’ils subissent l’attaque des protectrices du temple...



En effet, les prêtresse les prennent pour des alliés du Yakô ou des espions du Tengu : le sort anti-yôkai leur a fait perdre leur chemin vers le temple, et il n’altère que l’orientation des êtres « impurs »...
Kuchiha se désigne alors comme seule responsable, mais les « boniments » de la jeune femme n’y font rien, la prêtresse en chef lance un sort rendant le trio prisonnier de leur propre ombre, qui vont prendre l’apparence de leur substance maléfique.

C’est alors que l’œil aveugle de Toki se met a pleurer des plumes, le désignant comme un envoyé du Tengu. Mais du côté de Kuchiha, c’est le Dieu Chien qui se matérialise, et attaque la prêtresse en chef ! Heureusement, la maîtresse des lieux, Ginshu, ennemie jurée du Tengu, ennemie naturelle des yôkais et protectrice des humains, fait son apparition... Sous la forme d’une poupée !
Et, comme si la situation n’était pas assez complexe, voici que Bonten prend possession d’une des prêtresses et provoque Ginshu.

Tiko, Kuchiha et Kon sont pris entre deux feux !

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Le premier volume d’« Amatsuki  » m’avait laissée sur ma faim : un bon départ, avec un dessin globalement soigné pour un shônen, mais une impression d’énorme capharnaüm au niveau de l’histoire.
On ne savait pas trop où on allait, le scénario était confus et s’éparpillait dans de trop nombreuses directions.

L’histoire se déroulait sur un semblant d’ère Edo : « Amatsuki  » allait-il simplement être un autre shônen historique ?

Eh bien, ce deuxième volume m’a surprise. En effet, on est toujours dans l’ère Edo, mais cette fois nous nageons complètement dans le surnaturel. Le côté yôkai et les pouvoirs des différents protagonistes sont beaucoup plus développés que dans le tome précédent.

De plus, nous avons enfin quelques réponses sur la situation de Toki, et Shinobu Takayama nous présente plus en détails les différentes factions en place : les humains contre les yôkais.

Du moins, la vérité ne semble pas aussi simple, Kuchiha en est un bon exemple. On peut déjà sentir que les factions seront loin d’être « monochromatiques » : Bonten n’incarne pas forcément le mal ou Ginshu le bien (comme le disait Albert : « tout est relatif »).

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Niveau dessin, on reste dans la lancée précédente : des scènes sont très soignées, d’autres moins, mais on a globalement un manga très agréable à l’œil.

La couverture est superbe, et représente cette fois Kon sur fond blanc (contre Tiko sur le premier tome), tout en jeu de lumière colorée.

Sous la jaquette, les « dessous de la jaquette et de la création » sont également présents : il s’agit de « blablas » de l’auteur, via de petits dessins approximatifs (comme on en trouve parfois dans d’autres éditions, sur certains bords de pages avec des commentaires de l’auteur). Je trouve sympathique l’idée d’avoir utilisé cette partie du livre pour autre chose qu’une simple version en niveaux de gris de la couverture couleur.

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Quelques scènes du « futur » sont à noter, époque à laquelle commençait le premier tome. Elles sont cependant distillées au compte-gouttes : pas plus de dix pages en tout. Néanmoins, ces quelques planches suffisent déjà à conforter les idées « Matrix-iennes » qui pouvaient naître dans le cerveau embrumé des lecteurs du premier volume.

Les relations entre personnages se précisent, mais le « héros », Tiko, reste relativement plat, surtout comparé à Bonten ou même Kon.
Souhaitons juste qu’il prenne plus d’ampleur avec le temps (mais n’est-ce pas souvent le cas dans les shônen ?). Puis, comme le dit lui-même Bonten : « Il est ignorant et chétif, mais loin d’être idiot. Il nous suffit d’attendre ». Espérons jusque que nous n’ayons pas à patienter dix tomes !

De nombreuses touches d’humour ponctuent un scénario majoritairement sérieux et sont, par moments, inattendues : par exemple, l’ouverture de peignoir de la princesse m’a bien fait sourire (je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le « plaisir »).

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Après un premier tome un peu décevant, car entaché par une narration confuse et un dessin inégal d’une page à l’autre, le deuxième volume d’« Amatsuki » relève la barre, en éclaircissant la situation des personnages et en s’attardant d’avantage sur les factions surnaturelles s’opposant, et redonne ainsi corps à la série.
Nous verrons si le troisième tome continue sur cette lancée !


Amatsuki (T2)
- Auteur  : Shinobu Takayama
- Traducteur : Satoko Inaba
- Éditeur français : Kaze Manga
- Collection : Shonen Up !
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 208 pages
- Date de parution : 16 juin 2011
- Numéro ISBN : 978-2-82030-137-6
- Prix : 6,95 €


A lire sur la Yozone :
Amatsuki (T1)


AMATSUKI © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
© Edition Kaze Manga - Tous droits réservés



Charline Voinot
5 octobre 2011




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