Le père de Manami est fou de rage, il ne peut croire que sa fille soit devenue une meurtrière, en tout à cas, à deux doigts de l’être. Mais il n’est pas au bout de ses surprises. Dirigé par sa colère, il part pour remonter les bretelles du proviseur du lycée quand une élève déboule dans la salle des professeurs et commence à s’accuser d’avoir maltraité Ayumu Shiibo, mais pire que tout, elle accuse aussi Manami d’avoir été à l’origine de toutes sortes de tortures infligées à la jeune fille. Et ces maudits profs qui semblent prendre le partie contre sa fille. Ça ne va pas se passer comme cela, il va les détruire sans pitié. Mais avant, il doit parler avec Manami, qu’elle puisse se défendre... Pourtant, ce n’est pas du tout ce qui va se passer dans cette maudite chambre d’hôpital...
Finis les mensonges, les vérités éclatent de partout dans cet avant-dernier tome de la série « Life ». C’est d’abord le moment des retrouvailles, celles d’une mère et d’une fille. On peut estimer que Keiko Suenobu fait un peu dans le happy-end avec cette réconciliation de dernière minute et pourtant, tout sonne vrai dans sa façon de mettre en scène ce moment d’intense émotion, faisant même s’éclipser Miki. Keiko Suenobu a choisi encore une fois d’alterner le bon et la douche froide pour son héroïne, comme si le vrai bonheur lui était interdit. Certes, il faudra attendre la dernière partie du tome pour découvrir la nouvelle catastrophe qui va s’abattre sur la jeune fille, détruisant la joie de cette communion retrouvée avec sa mère. Décidément, la mangaka lui en fera baver jusqu’à la dernière page.
Manami sera, bien sûr, à l’honneur mais, cette fois, elle tombe le masque même devant son père. Ce dernier va recevoir une véritable chute de pierres au travers de la figure quand notre peste va lui avouer sans le moindre remord les horreurs qu’elle a commises. L’amour est aveugle et l’amour de parents pour leurs enfants est certainement le pire. Keiko Suenobu nous décrit un véritable cas d’école, mais toujours avec un parler juste, une façon très intelligente d’amener les moments clés qui vont transformer la vie du père d’Anzai en enfer. Simple retour de baton et bonne vieille vengeance ? Peut-être mais la mangaka ne se complaît pas dans la facilité et nous offre encore une fois une scène d’anthologie entre le père et la fille.
Malheureusement, nous devrons dire adieu en octobre aux protagonistes de cette excellente série et sera bien le premier regret que nous allons éprouver pour elle.
Life (T19)
Auteur : Keiko Suenobu
Traducteur : Olivier Sart
Éditeur français : Kurokawa
Date de Parution : 18 août 2011
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 pages
Numérotation ISBN : 978-2351425992
Prix public : 6,50 €
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