Le treizième tome de « Dragon Ball » marque une rupture sans précédent dans les aventures de Son Goku, souligné dans l’anime éponyme par un changement du nom en « Dragon Ball Z ». Le douzième opus nous laissait avec un Son Goku champion du Tenkaichi Budokai, donc hypothétiquement meilleur combattant de la Terre et sur le point de se marier avec Chichi.
Tous les éléments du happy ending étaient réunis et l’histoire aurait pu s’arrêter là. Pour reprendre son scénario, Akira Toriyama devait trouver un nouvel élément dramatique, le Tenkaichi Budokai ayant été exploité à outrance dans la première partie de la série. Le choix retenu par l’auteur fut de faire venir l’antagoniste de l’espace, la présence sur Terre d’un combattant plus puissant que Goku ou Piccolo aurait en effet été peu vraisemblable. Mais plus encore qu’une nouvelle menace pour la planète, la découverte des véritables origines de Son Goku fut le véritable moteur de cette suite.
La découverte que Goku ne vient pas de la Terre ne change pas fondamentalement la perception du personnage. On savait depuis longtemps qu’il avait quelque chose de particulier et ses transformations en singe à la pleine lune prouvaient déjà qu’il n’était pas humain. On aurait pu croire, ou espérer, que ces révélations amènent Son Goku à réfléchir sur lui-même et peut-être à traverser une crise identitaire, mais ce n’est pas le cas. Passé l’instant de surprise et de déni, il admet que cela ne change rien, qu’il reste un habitant de la Terre.
Ces premiers tomes du second acte de « Dragon Ball » sont marqués par l’apparition de deux protagonistes majeurs de la saga : Son Gohan et Vegeta. D’autres, en revanche, perdent de plus en plus de leur intérêt tels que Yamcha, Ten Shin Han, Chaozu, Plume ou encore Oolong (bien que pour ces deux derniers, leurs rôles étaient secondaires depuis déjà longtemps).
L’affrontement entre Raditz et Son Goku mène à la première mort de ce dernier et à l’entraînement chez maître Kaio. Afin d’augmenter la tension dramatique lors des combats, Toriyama ajoute une nouvelle limite à l’utilisation des Dragon Ball : une seule résurrection par personne. La proportion de personnages ayant déjà fait l’expérience de la mort frise en effet le ridicule.
Au final, ces nouveaux épisodes dévoilent une nouvelle facette de l’histoire de « Dragon Ball ». D’un manga comique, on bascule vers un manga épique et dramatique. Les affrontements, jadis mondiaux, deviennent universels et la course à la puissance démarre pour Son Goku avec l’apparition des scooters chargés de mesurer la force des adversaires.
Dragon Ball, Perfect Edition (T14 et 15)
Scénario : Akira Toriyama
Dessin : Akira Toriyama
Traduction : Fédoua Thalal
Editeur Français : Glénat
Format :145 x 210 mm
Pagination : 217(T14) et 232(T15) pages noir et blanc et couleurs
Date de parution : 18 mai et 20 juillet 2011
ISBN : 978-2-7234-7886-1 et 978-2-7234-7887-8
Prix public : 10,55 €
A lire sur la Yozone :
Dragon Ball Perfect Édition (T3 à 5)
Dragon Ball Perfect Édition (T7)
Dragon Ball Perfect Édition (T9)
Dragon Ball, Perfect Edition (T10 et 11)
Dragon Ball, Perfect Edition (T12 et 13)