Dès le début, cette mission s’annonçait mal. Dès son entrée dans la pièce, Yusei sut que cette femme allait lui créer des ennuis. Tout d’abord, elle l’a obligé à violer la sacro-sainte règle intedisant au commanditaire de se mêler de l’exécution. Mais surtout, cette mission s’avère n’être qu’un test pour vérifier ses pouvoirs. En fait, la belle Loa est convaincue que Yusei est un être élu capable de commander au destin, la Sainte Lignée. C’est en tout cas la légende que véhicule l’Eglise à laquelle elle appartient. Loa est certaine que Yusei est la Gracia et qu’il peut soigner son petit frère. Mais notre voleur de chance voit surtout dans la foi religieuse de Loa un moyen d’en savoir plus sur son don et surtout sur la maladie dont souffre Karin. En tout cas, il a une certitude : il faut à tout prix éloigner cette femme de sa fille.
Ces deux tomes de « Luck Stealer » vont aborder des sujets parfois difficiles mais surtout introduire deux personnages qui pourraient vite devenir plus que récurrents. Le tome 2 s’ouvre sur une petite histoire concernant la maltraitance sur enfant, avec comme coupable souvent la personne à laquelle on pense le moins. Evidemment, sa sentence sera à la hauteur de son crime. Tout comme ce gamin qui, uniquement pour le fun, a découpé une petite fille. Toutefois, ces vengeances servent en priorité d’intermèdes entre les histoires centrales de ces deux tomes.
Le premier personnage pouvant bouleverser la vie de Yusei est Himiyama, ce flic traumatisé depuis sa petite enfance et qui réclame la justice peu importe la méthode. Ce personnage est particulièrement intéressant car il est imparfait, à l’enfance brisé par une mère battue au point d’en mourir. Hajime Kazu nous expose que les enfants témoins et victimes de maltraitance, même s’ils deviennent des instruments de justice, ont une idée faussée de celle-ci. Dans le cas d’Himiyama, il veut punir tous les criminels, quel que soit le crime et quand Yusei se met à travers de son chemin, il devient lui aussi une cible. Son aventure s’achève un peu abrutement mais on espère le revoir bientôt.
Le personnage central du tome 3 est évidemment Loa. Cette dernière représente la victime de l’endoctrinement sectaire. Car l’église dont elle se dit membre est plus décrite comme une secte extrêmiste plutôt qu’une église prônant l’amour. D’ailleurs, les méthodes utilisées pour retrouver la Gracia sont violentes et loin de l’image que peut véhiculer un culte disons classique. Le cliffhanger du tome 3 nous laisse imaginer un futur très sombre pour Yusei mais surtout pour Karin dont la tête ne devrait pas tarder à être mise à pris par la fameuse église. Hajime Kazu choisit donc de nous entraîner sur le domaine du fanatisme religieux et de l’endoctrinement. Nous risquons d’entendre longuement parler de cette fameuse église.
« Luck Stealer » a trouvé une voie scénaristique plutôt intéressante et nous avons hâte de voir jusqu’où Hajime Kazu va la suite.
Luck Stealer (T2 et 3)
Auteur : Hajime Kazu
Traducteur : Vincent Zouzoulkovsky
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen Up !
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208(T2) et 192(T3) pages
Date de parution : 10 mars et 9 juin 2011
Numéro ISBN : 978-2-82030-053-9 ; 978-2-82030-129-1
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Luck Stealer (T1)
LUCK STEALER © 2007 by Hajime Kazu / SHUEISHA Inc.
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