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Gakuen Ouji (T1 et 2)
Jun Yuzuki
Soleil Manga

Le lycée privé Joshioka était à l’origine un lycée pour filles, mais il s’est peu à peu ouvert à la mixité. Un peu car les élèves masculins tiennent dans une seule classe, la classe S. Mais dans cet univers entièrement féminin, les pauvres garçons sont devenus des objets sexuels pour ces demoiselles. Pour survivre, il faut ou devenir l’idole du lycée, ou être un véritable Don Juan, ou se fiancer avec une seule de ces demoiselles. Azusa Mizutani vient d’arriver au lycée et il ne peut accepter les règles du jeu. Et pour s’en tirer au meilleur compte, il parvient à trouver une fille plutôt timide et faire croire aux autres nymphomanes qu’il lui appartient... Malheureusement, son choix est loin d’être judicieux.



Rise Okitsu ne veut qu’une chose : qu’on l’oublie. Elle a toujours été le sujet de brimades et elle pensait avoir enfin réussi à se faire oublier de tout le monde. Mais c’était sans l’intervention de Mizutani. En faisant croire qu’ils étaient ensemble, il a fait d’elle la cible de toutes les filles du lycée. Tout ça pour que lui ne soit pas violé par les autres folles. Et vouloir l’intégrer à la classe S ne va pas vraiment l’aider. Elle a pourtant le soutien des responsables des moeurs et de la discipline, Munechika le beau ténébreux collectionneur de femmes, et Akamaru, le blond rebelle intouchable. Ce dernier prend pitié d’Okitsu, Azusa étant tout ce qu’il déteste chez un homme : un lâche utilisant une faible femme pour s’en sortir. Pourtant, il n’arrive pas à convaincre la jeune fille qu’Azusa est dangereux pour elle...

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Un lycée où les filles violent tous les nouveaux élèves masculins pour assouvir leurs bas plaisirs charnels. Je sens monter le cri de colère des féministes de base pour insulter ce mangaka qui ose aller dans le sens contraire à la diatribe populaire qui veut qu’aujourd’hui, tous les hommes sont de dangereux pervers violant les femmes de chambres. Bon, d’abord Jun Yuzuki est une femme et elle avoue elle-même prendre beaucoup de plaisir à jouer avec ses personnages masculins comme avec des jouets. Les femmes seraient donc aussi basses que les hommes quand on leur en donne la possibilité ? Fichtre, quelle façon de penser totalement politiquement incorrect aujourd’hui !

Et non seulement ces jeunes filles sont des nymphomanes perverses utilisant le viol collectif comme arme d’asservissement, mais quand une d’en elle ne respecte pas leurs petites règles mesquines, elles la persécutent et la traitent comme une vulgaire merde... Décidément, Jun Yuzuki a décidé de se mettre à dos tous les groupes féministes et autres chiennes de garde de France et de Navarre ou serait-ce le contraire ? Vous me trouvez persifleur et médisant ? Oui, j’avoue qu’en découvrant ce manga, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’affaire Strauss-Kahn et de la diatribe qui s’est abattu sur la gent masculine en quelques semaines, et de tomber sur un manga démontrant que les femmes ne feraient pas mieux que les hommes si les rôles étaient inversés est vraiment assez intéressant. Mais je n’ai peut-être pas le droit d’avoir de telles pensées...

Si le scénario est très original, voire même audacieux, le dessin est par contre extrêmement classique et typique du style shojo, les beaux garçons étant grands et très fins, les filles avec toutes à peu près la même trame de visages, demandant parfois des efforts pour les différencier. On peut noter l’utilisation de la caricature pour montrer Obitsu en colère, le visage totalement déformé.

« Gakuen Ouji » a de quoi surprendre, surtout avec un sujet d’actualité pris totalement à contre-pied. Et ne venez pas me parler de métaphore ou de second degré...


Gakuen Ouji (T1 et 2)
- Auteur  : Jun Yuzuki
- Traducteur  : Florent Gorges
- Éditeur : Soleil Manga
- Collection : Shojo
- Dépôt légal : 22 juin 2011
- Format : 114x172 mm
- Pagination : 192 pages
- Prix public : 6,95 €
- Numéro ISBN  : 2-30201-730-6 ; 2-30201-731-3


© 2006 YUZUKI Jun / Kodansha Ltd.
© Edition Soleil- Tous droits réservés



Frédéric Leray
28 juin 2011




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