LE SUJET
Fraichement rapatrié d’Afghanistan, suite à une blessure à l’épaule, le médecin militaire John Watson arpente Londres à la recherche d’un logement. Il est présenté par une vieil connaissance à un surdoué imbu de sa personne du nom de Sherlock Holmes. Ce dernier recherche justement un colocataire avec qui partager le loyer de son appartement 221B Baker Street. Mais à peine John a-t-il le temps de faire connaissance avec leur logeuse, madame Hudson, et de visiter les lieux que Sherlock l’entraine à sa suite. Une mystérieuse vague de suicide frappe la capitale Britannique depuis quelques jours, et Sherlock qui officie en tant que détective consultant pour le lieutenant Lestrade (le plus fin limier de Scotland Yard) compte sur les compétences médicales du Dr Watson pour l’aider à résoudre l’énigme.
CE QUE L’ON EN A PENSE
Déjà coupable de « Jekyll » l’excellente transposition télévisuelle à l’ère moderne de la créature imaginée par Robert Louis Stevenson (« Dr Jekyll and Mr Hyde »), Steven Moffat, s’est, cette fois, associé à Mark Gatiss (un de ses comparses sur « Doctor Who » et également fan de « Sherlock Holmes ») pour jouer le même tour aux personnages de Sir Arthur Conan Doyle. Et je dis bien personnages avec un « s« , car si l’action de « Sherlock » se déroule bien de nos jours à Londres, dans une capitale britannique qui aurait gardé un brin d’atmosphère victorienne, on y retrouve les principaux personnages des romans : le docteur Watson (Martin « H2G2 » Freeman, mais lui tient de l’élémentaire), Mrs Hudson (la logeuse interprétée par Una Stubbs) , le lieutenant Lestrade (Rupert Graves), Mycroft Holmes (interprété par Mark Gatiss himself), sans oublier le professeur James Moriarty.
Sherlock Holmes, incarné avec brio par Benedict Cumberbatch (« Hawking », « Heartbeat, Fortysomething et au cinéma dans Reviens-moi ou Deux soeurs pour un roi) y fait toujours montre d’une capacité de déduction hors du commun mais utilise toute les technologies modernes à sa disposition : téléphone portable, internet, bien entendu, mais aussi des toutes dernières techniques d’analyse de la police scientifique chères aux « Experts ».
Un juste retour des choses, car bien qu’il ne soit qu’un personnage de fiction, Sherlock Holmes n’en est pas moins, depuis 125 ans, l’un de ses plus fameux porte-parole. Et comme en plus cela nous quelques séquences d‘anthologie sur le petit écran, à l’instar de la course poursuite au GPS d’un taxi dans les ruelles de la city, on ne va pas s’en plaindre, bien au contraire.

Rythmé, fun (très fun) et spectaculaire, « Sherlock » n’a finalement qu’un seul défaut, sa courte durée, 3 épisodes. Certes il s’agit d’une mini-série, et chacun de ses épisodes est petit film (pour la télévision) de 90 minutes. On ne sent donc aucunement volé une fois le second DVD visionné. Mais voilà, entretemps, on s’est attaché, on est même ferré, et on voudrait tout de suite en découvrir la suite…
Mais ça, c’est un plutôt bon défaut.
L’EDITION DVD
Proposée dans son plus simple appareil, c’est-à-dire en version originale sous-titrée ainsi qu’en version française, sans bonus (sinon la bande annonce de la série), cette édition 2 DVD profite néanmoins d’un très bon rendu d’image et même si cela me fait un peu de mal à le dire (j‘aime pas les VF), d’une bonne version française. Chaque épisode est bien entendu chapitré (12 chapitres).

CONCLUSION
Vouloir modernisé les aventures de Sherlock Holmes tout en restant fidèle à la création de Sir Arthur Conan Doyle, était pari osé. Un pari remporté avec brio. Une réussite qui doit autant à ses qualités de ré écriture, qu’au dynamisme de sa mise en scène (signé Paul McGuigan (« Push », « Slevin », « The Reckoning ») truffée de petites trouvailles visuelles ou à son interprétation. Benedict Cumberbatch y campe en effet un Sherlock sociopathe capricieux suffisant, mais néanmoins terriblement attachant, et Martin Freeman, un docteur Watson en pleine reconstruction.
Une édition coffret double DVD sobre dans son contenu mais de bonne facture à un prix plus que raisonnable. Les amateurs de Sherlock et de bonnes séries britanniques, et même les autres, y trouveront plus que leur compte.
SHERLOCK SAISON 1
COFFRET 2 DVD
Sherlock
Série britannique (2010)
Créateur : Steven Moffat et Mark Gatiss d’après l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle
Producteur : Sue Vertue
Producteurs exécutifs : Mark Gatiss, Steven Moffat, Kathy Nettleship, Beryl Vertue, Rebecca Eaton, Bethan Jones
Diffusion : BBC (2010), France 4 (janvier 2011)
Saison : 3 épisodes
Durée : 1h30 environ
DVD 1
Episode 1 : Etude en rose
Episode 2 : Le banquier aveugle
DVD 2
Episode 3 : Le grand Jeu
Bonus : La bande annonce