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Blade n°196 : L’Ombre de la Horde
Jeffrey Lord (adapté par Nemo Sandman)
Éditions Gérard de Villiers, Blade, roman (France), science-fiction, 219 pages, novembre 2010, 6,10€

À la fin de la mission précédente, Richard Blade a disparu ! Il réapparait sur le Surmaï, une planète qu’il a déjà visitée lors d’une de ses précédentes missions (« Double Lame pour un Deuil »).
Le Surmaï a été attaqué par la Horde, des guerriers se plaisant à massacrer, à torturer tout ce qui vit. Les quelques survivants ont appelé l’agent du MI-6 à la rescousse, car une vingtaine d’années auparavant il avait aidé les habitants à se défaire du tyran qui régnait alors.
Mais que peut-il faire seul face à des êtres sans pitié ?
Tout surhomme qu’il semble être, la réalité va le rattraper et l’agent va révéler ses limites.



Dans ce second Blade écrit par Nemo Sandman, l’heure des révélations est arrivée et non sans un certain humour.
Blade a toujours étonné les scientifiques par sa capacité à voyager entre les dimensions. Avant lui, aucune expérience du Projet DX n’aboutissait. « L’Ombre de la Horde » nous expose le pourquoi en nous montrant sa vraie nature. Mais ses origines n’apparaitront que fugacement à Blade. L’auteur prend un malin plaisir à rétablir la situation de départ.
De même, un épilogue nous apprend comment Jeffrey Lord, qui a fait son apparition dans « Ce Monde ne Suffit Pas », en est arrivé à écrire cette série. Et là aussi, il y a un revers au succès.

« L’Ombre de la Horde » nous présente un adversaire implacable, une race d’êtres n’acceptant pas que d’autres voyagent entre les dimensions. La sanction est simple et expéditive : l’éradication par le vide ! Et leur conditionnement est tel qu’ils y prennent plaisir.
Certains passages s’avèrent très rudes, notamment quand une guerrière est torturée sous les yeux de Blade impuissant.

L’action se passe sur deux plans : d’un côté, Richard Blade et la Horde, et de l’autre, les scientifiques du Projet DX se débattant pour faire revenir son agent, avec Jeffrey Lord sur leur dos.
« L’Ombre de la Horde » constitue plus un volume de transition qu’un livre à part entière. Il annonce un avenir à hauts risques pour la planète qui a attiré l’attention de la Horde, mais les dernières lignes, juste avant l’épilogue, contrecarrent cette impression, et, pour ma part, frisent le ridicule.
Le tome suivant, « Le Fils de Blade », est annoncé bien abruptement et en rupture avec tout ce qui précédait. Après un volume à l’ambiance grave, aurait-on droit à une œuvre plus légère ?
Cela ressemble à une pause dans la montée en puissance amorcée avec « Ce Monde ne Suffit pas ».

Si l’on passe sur l’écriture rapide, on peut regretter l’entame un brin laborieuse. La situation sur le Surmaï nous est décrite bien avant l’entrée en scène du héros. Quand Blade arrive sur les lieux, il n’est pas au courant du passé récent de la planète, alors que nous le sommes. Tout naturellement, il s’enquiert donc des faits. Il y avait ici moyen d’introduire les évènements dans le corps du récit et d’éviter cette séparation arbitraire.

Sinon « L’Ombre de la Horde » est intéressant à plus d’un titre, notamment par toutes les révélations que Nemo Sandman y a glissées. Ce dernier nous prouve qu’il n’est pas uniquement doué pour les illustrations.
Un Blade à ne pas manquer dans cette vaste histoire nous amenant au numéro 200.


Titre : L’Ombre de la Horde
Auteur : Jeffrey Lord (adapté de l’américain par Nemo Sandman)
Couverture : Nemo
Éditeur : Gérard de Villiers
Collection : Blade
Numéro dans la collection : 196
Pages : 219
Site Internet : Roman (site éditeur) et Profil Facebook
Format (en cm) : 10,7 x 17,7
Dépôt légal : novembre 2010
ISBN : 978-2-7443-1653-1
Prix : 6,10 €



Également sur la Yozone :
- « L’Empire des Nécromanciens »
- « Génération Brutale »
- « Le Saboteur d’Harmonie »
- « Ce Monde ne Suffit pas »
- « L’Empire de Tesla »


François Schnebelen
19 mai 2011


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