Le groupe Thanatos est menacé. Une nouvelle faction s’attaque aux agents numberless et aux black ships, les cibles des Numbers. Ils se font appeler les Abeilles et ce sont en fait d’anciens Numbers qui furent rejetés après la prise de pouvoir du numéro 1 actuel, Tekirai. Ce ne sont pas des ennemis à sous-estimer et leur première confrontation avec les Numbers sont plutôt en leur faveur. Toutefois, Tekirai va proposer un marché peu banal à ses Numbers qui veulent tant le tuer : il offre sa place de numéro 1 à celui qui débarrassera Thanatos des Abeilles et surtout de leur chef, la Princesse. Mais rien n’est vraiment simple dans le rapport entre les Numbers.
Exterminer les Numbers n’est pas le but en soit des Abeilles, se débarrasser de Tekirai est bien plus important. Mais pour vraiment déstabiliser Thanatos, les Abeilles ont aussi besoin de s’attaquer à Yggdrasil, l’arbre de vie, qui s’épanouie uniquement par le soin que lui apportent des jardiniers bien particuliers comme Mizuto. Mais ce dernier n’est pas un humain comme les autres car son vrai pouvoir est identique à celui d’un ange. Finalement, les Abeilles ne parviendront pas à accomplir toutes leurs missions. Et ce qui est sûr, c’est que la guerre entre eux et les Numbers est déclarée. Et ils auraient tort de sous-estimer cette nouvelle génération, moins expérimentée mais avec une motivation sans faille.
Avec ces deux tomes, Kawori Tsubaki s’attaque réellement au vif du sujet : le conflit entre Abeilles et Numbers. C’est aussi une guerre des générations entre les anciens déchus et les jeunes nouveaux assoiffés de pouvoir. Le mangaka continue à alimenter l’ambiguïté sur le personnage de Tonerico, aussi bien sur sa sexualité que sur son lien avec Tekirai. Le deuxième point génère une forme de suspense : ont-ils finalement un lien de parenté ? Mais le premier est plutôt horripilant. Ce besoin franchement très nippon de jouer sur les physiques androgynes des personnages n’apporte ici vraiment rien de passionnant à l’histoire.
Le tome 4 va engager les hostilités entre les deux factions et le dessin de Tsubaki va montrer une partie de ses limites. Avec des combats un peu plus compliqués, les scènes deviennent moins lisibles. Le peu de décors et d’arrières plans supprime des points de repère primordiaux pour bien visualiser les figures que réalisent les combattants et il faut parfois revenir plusieurs fois en arrière pour bien comprendre les planches de ce tome. C’est un peu dommage car cela coupe d’autant le plaisir de la lecture. Sans oublier le problème de reconnaissance des personnages qui finit aussi par irriter.
Le cinquième tome sera aussi le dernier et l’arrivée du mystérieux numéro 2 marque bien le début de la fin.
Number (T3 et 4)
Auteur : Kawori Tsubaki
Traducteur : Julie Gerriet
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 19 janvier et 13 avril 2011
Format : 128x182 mm
Pagination : 192 pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-540-1 ; 2-30201-642-2
A lire sur la Yozone :
Number (T1 et 2)
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