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Boucliers de Mars (Les) (T1) Casus Belli
Gilles Chaillet et Christian Gine
Glénat

La légende raconte que le dieu Mars donna aux Romains un bouclier pouvant les prévenir de n’importe quel danger menaçant l’Empire. Mais son pouvoir étant tel, ce dernier fut caché parmi onze copies parfaites de ce dernier. La garde des boucliers de Mars fut confiée aux Saliens, des prêtres qui dédièrent leur vie au dieu de la guerre. Mais quand le roi du peuple Parthe vient assister à une cérémonie des Saliens en compagnie de César, le bouclier se met à bouger, provoquant un véritable accident diplomatique. Doit-on croire dans les prédicitons du fabuleux bouclier de Mars ? Ou un complot bien plus pervers se cache-t-il derrière, risquant de provoquer une guerre que l’Empire Romain n’est pas prêt à assumer ?



Devant la crise diplomatique larvée, César désigne Charax pour enquêter sur cette affaire, que le roi Valham des Parthes semble prendre plaisir à amplifier. Très vite, la théorie du complot se fait jour. Mais l’Empire est déjà en guerre dans les contrées de l’Est de l’Europe contre les Daces et ne peut se permettre de voir apparaître un nouveau front en Orient. Charax est alors nommé préfet dans une forteresse à la frontière Parthe. Et le pire scénario auquel pouvait s’attendre le centurion va malheureusement se réaliser et surtout confirmer que l’Empire couve en son sein les pires des traîtres.

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Dire que Gilles Chaillet est un habitué de l’Empire romain est un euphémisme. Outre les aventures fictives du jeune Alix dans « Les Voyages d’Alix » en collaboration avec Jacques Martin, il est surtout l’auteur de « Dans la Rome des Césars », un ouvrage des plus sérieux reconstituant la vie dans une ville au IVe siècle. Alors avoir Gilles Chaillet comme scénariste d’une BD se déroulant pendant le Ier siècle est un signe de qualité et surtout de véracité historique. Et l’histoire de ce complot lié aux prédictions de ce fameux Bouclier de Mars est finement menée, nous présentant par la même le contexte socio-politique de l’Empire à cette époque.

Nous suivons le centurion Charax, mêlé bien malgré lui à un plan pouvant mener à la chute de l’empereur Trajan. Gillet nous fait voyager de Rome à l’Extrême Orient, en faisant un bref passage dans les pays de l’Est. Gillet va dépeindre une société romaine toujours aussi superstitieuse, mais aussi bien manipulable. Gentils romains contre méchants Parthes ? Non, évidemment cela serait trop simple et on sent bien que les trahisons seront foison durant les trois tomes de la série.

Au crayon, Giné, de son vrai nom Christian Martinez. Il travaille sur des séries de renom comme « Le Triangle Secret » ou encore « Mathieu Lamy ». Son style plutôt réaliste est atténué par la colorisation sans trop de finesse d’Antoine Quaresma. Si les armures et les tenues sont assez détaillées, c’est loin d’être le cas des décors et des arrières plans plutôt pauvres. On en vient à se dire qu’heureusement, la moitié de ce premier tome se déroule dans le désert. En tout cas, ce dessin laisse une impression mi-figue mi-raisin, pas totalement convaincu mais qui passe toutefois grâce à quelques planches de bonne qualité.

Le récit de Gillet se divise en trois tomes, paraissant évidemment durant le mois de mars. Trois ans, un tome par an pour découvrir qui mène la danse dans ce complot antique. Espérons que les dessins seront plus à la hauteur de ce très bon récit.


(T1) Casus Belli
- Série : Les Boucliers de Mars
- Scénario : Gilles Chaillet
- Dessin : Christian Gine
- Couleurs : Antoine Quaresma
- Éditeur : Glénat
- Collection : Grafica
- Format : 240 x 320 mm
- Pagination : 56 pages couleurs
- Date de parution : 9 mars 2011
- Numéro ISBN : 9782723471565
- Prix : 13,50 €


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
27 avril 2011




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