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Que sa volonté soit faite (T1 et 2)
Tamiki Wakaki
Kana

Une légende des enfers raconte qu’il existerait sur terre un homme capable de séduire n’importe quelle femme, le fameux Dieu Tombeur ! Et la petite démone Elsea De Lute Irma est persuadée de connaitre cet être d’exception. Keima est un jeune lycéen, totalement accroc aux jeux de drague. En fait, c’est un vrai dieu de ce genre de jeux vidéo, ayant même son blog pour aider les âmes en peine de réussite. Mais surtout, il déteste la réalité et les véritables filles. Et pourtant, Elsea a jeté son dévolu sur lui et va passer un pacte avec lui : ou il l’aide à récupérer des âmes en fuite ou il perd la tête. Dans le premier sens du terme puisqu’un collier noir lui enserre désormais le cou...



En fait, Elsea n’est pas vraiment une démone experte, c’est sa toute première mission mais si elle pouvait ramener beaucoup d’âmes en fuite, cela lui permettrait de gagner sa place en enfer. Les âmes en fuite se logent dans les failles des coeurs humains, uniquement des femmes pour s’incarner dans leur progéniture. Il lui faut donc le Dieu Tombeur pour réparer les failles et extraire l’âme. Mais pour la première fois, Keima va devoir séduire des filles réelles et non des créations ludiques. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, son expérience de gamer le rend véritablement irrésistible. De Ayumi, l’athlète traumatisée par sa réussite, Kanon, la star de la chanson qui craint de redevenir une fille invisible pour les autres, toutes des filles de son lycée qui vont finir séduites par ce Don Juan de l’informatique.

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« Que sa volonté soit faite » pouvait paraître comme un simple shojo où un otaku se voit obligé de séduire plein de jeunes filles. Mais bien au contraire, cette série s’avère remplie de finesse, d’humour et surtout une analyse très amusante du jeu de la séduction. Peut-on être le dieu des séducteurs en n’ayant séduit que des personnages de jeux vidéo ? Voila un sacré défi que lance Tamiki Wakaki à son héros. Et finalement, le mangaka va s’amuser à montrer que la réalité est parfois bien proche de ces fameux jeux de drague. Car Keima, à force de finir tous les jeux passant à sa portée, parvient à trouver un scénario de séduction pour n’importe quel cas de figure même le plus fou.

Certes, on se dit que c’est exagéré, comme l’histoire de la petite fille riche qui n’assume pas d’être devenue pauvre après la mort de son père. Mais la logique que suit le garçon est sans faille et son côté otaku devient même un atout comme pour la jeune Kanon, idole de la chanson n’ayant aucune confiance en elle. On imagine aisément qu’un scénariste tordu de jeu a pu inventer de tels cas de figure. Les méthodes de drague sont évidemment complément folles, surtout avec l’aide du démone qui utilise des ficelles énormes mais qui étonnent à peine les principales intéressées. On s’amuse de voir comment notre Don Juan sur console va s’en sortir et on s’amuse aussi de la naïveté de ces pauvre filles. C’est peut-être un peu méchant, mais le mangaka est aussi sans pitié.

Et le très bon niveau graphique de cette série joue aussi grandement sur son efficacité. Le style est cartoonesque et humoristique, avec des personnages plutôt style shonen, typé « Soul Eater », et surtout de nombreuse trouvailles comme le vélo de Keima aux transformations surprenantes. On ne peut s’empêcher de sourire, ce qui montre l’efficacité du dessin pour transposer les situations rocambolesques que se crée Keima.

« Que sa volonté soit faite » est une bonne série humoristique, au fonctionnement classique, qui peut durer une éternité, tant que l’auteur aura assez d’imagination, comme elle peut vite tourner cours. A voir dans les tomes suivants.


Que sa volonté soit faite (T1 et 2)
- Auteur : Tamiki Wakaki
- Traducteur  : Pascale Simon
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192pages
- Date de parution : 4 mars 2011
- Prix : 6,75 €
- Numéro ISBN : 9782505010708 ; 9782505010715


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
3 avril 2011




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