Christopher Wertmann, notre héros malgré lui, n’en peut plus. Autour de lui, les cadavres s’amoncellent. Tous ceux qui lui viennent en aide ne demeurent pas en vie bien longtemps. Et sa fiancée subit le même sort. Ce qui le décidera à aller jusqu’au bout de sa recherche du Codex Sinaïticus, le premier manuscrit biblique qui contiendrait le moyen de communiquer en direct avec Dieu. Mais de nombreux obstacles se dressent devant lui. Ces obstacles ont pour nom Thulé, un groupuscule nazi, ou encore le Vatican, mais aussi les gardiens du Codex, les disciples de Judas. Sa quête le mènera d’un bout à l’autre de la planète. Et les morts se compteront par dizaines sur sa route. La révélation aura lieu lors de son arrivée à Saint-Pétersbourg, quand il se préparera à repartir à la recherche d’indices pour poursuivre sa quête.
Que dire si ce n’est que nous avons entre les mains une nouvelle série, une de plus, sur le thème de l’ésotérisme, des secrets du Vatican que celui-ci ne veut pas voir dévoiler au grand public. Bref, une série de plus sur la religion et tout ce qu’elle peut avoir de mauvais : la guerre. Arnaud Delalande et Yvon Bertorello signent à quatre mains un scénario des plus conventionnels, si ce n’est qu’ils n’hésitent pas à faire tomber raides morts des personnages pour lesquels nous avions un début de sympathie. Ils arrivent toutefois à éveiller notre curiosité, juste assez pour que nous soyons impatients de connaître la suite des aventures de Christopher. Surtout avec la révélation de fin d’album. Rien de tel pour un bon suspense !!
Alessio Lapo et Giuseppe Quattrocchi signent également à quatre mains un dessin on ne peut plus classique, voire banal. Rien de bien folichon dans leur dessin, quelques erreurs de proportion de-ci, de-là. Un dessin plus à l’aise dans les scènes du présent que dans les scènes du passé. Qui a réalisé quelle planche ? Pas facile à deviner, mais les personnages du passé (Constantin IX par exemple) sont mal proportionnés, ont également quelque chose de disgracieux dans leur attitude, dans leur visage. Heureusement que les scènes se passant de nos jours sauvent quelque peu l’ensemble avec des visages beaucoup plus agréables à regarder.
Bref, vous l’aurez compris, rien d’exceptionnel dans cette série. Nous avons entre les mains un bon divertissement, de quoi passer le temps sans s’ennuyer, qui nous donne envie malgré tout de savoir où l’histoire nous amènera. Mais cela s’arrêtera là, cette série ne fera pas partie des découvertes de l’année, ni des incontournables. A réserver donc à tous les amateurs du genre, à ceux qui veulent pouvoir lire une bonne BD sans se prendre la tête. Le lecteur un peu plus exigeant, lui, ira voir ailleurs s’il trouve son bonheur. Dans le même genre, il lui préférera par exemple « Les gardiens du sang ».
Allez, bonne lecture !
(T2) La piste de Constantinople
Série :Codex Sinaïticus
Scénario : Arnaud Delalande et Yvon Bertorello
Dessin : Alessio Lapo et Giuseppe Quattrocchi
Couleurs : Antoine Quaresma
Editeur : Glénat
Collection : La Loge Noire
Dépôt légal : 15 septembre 2010
Pagination : 56 pages couleurs
ISBN : 978-2-7234-6686-8
Prix public : 13,50 €
Illustrations © Alessio Lapo, Giuseppe Quattrocchi et Glénat (2010)
