Trois gamins des rues, deux garçons Billy et Black Tom, ainsi qu’une fille, Charlie, qui se cache sous les traits d’un garçon, connaissent très bien un certain détective du nom de Sherlock Holmes. Pour celui-ci, ils arpentent les mauvais quartiers de l’East End, prennent en filature les bandits de tout poil. Forts de cette expérience, ils n‘hésitent plus à donner de leur personne pour résoudre leurs propres affaires. C’est pourquoi, quand Sally - une femme ayant pris sous son aile Billy à la mort de sa mère - est retrouvée morte, assassinée, les trois amis décident de faire la lumière sur ce meurtre.
Mais lorsque leur enquête les amène à se retrouver coincés entre des révolutionnaires russes exilés à Londres et des membres de la police secrète du Tsar, cela ne devient-il pas trop dangereux pour eux ?
Ce deuxième album de la série est tout autant un plaisir pour les yeux. Voilà en résumé ce qu’il faut retenir de ce volume. Pour le scénario, Djian et Legrand sont toujours très à l’aise avec cette époque Victorienne. Ils en tirent toute la substance et la magnificence pour nous emmener à la suite de leurs héros dans des aventures complètement folles.
Petit focus sur un passage de l’album : la planque des révolutionnaires russes se trouve être une boutique de livres, où l’un d’eux, un traître, a déposé une bombe. Lorsqu’elle est découverte, tous sortent de la librairie en courant, sauf le libraire qui cherche à sauver quelques éditions et y laisse la vie ! Ce passage me rappelle furieusement un film ou une série dont je n’arrive pas à me souvenir le titre. Hasard ou pas, je penserai à demander aux auteurs si j’en croise un sur un salon.
Mais cela n’ôte rien à la savoureuse histoire de cette bande de gamins dont je deviens de plus en plus accroc comme bon nombre d’entre vous.
David Etien, dont, ne l’oublions pas, c’est la première série de bande dessinée, me scotche encore une fois. Que ce soit son trait ou ses couleurs, tout est fait pour le bonheur des pupilles. Son trait dynamique, son sens du cadrage font que l’histoire se déroule sous nos yeux ébahis sans qu’il n’y ait quoi que ce soit qui puisse nous écorcher la rétine. Tout simplement magnifique. Pas de doute, nous avons affaire à un grand monsieur de la bande dessinée.
- Les Quatre de Baker Street (T1) L’affaire du rideau bleu
Amusante, rythmée, et dessinée avec un sens du détail impressionnant, cette série est appelée à devenir une référence du genre.
N’est-ce pas mon chez Watson ?
(T2) Le dossier Raboukine
Série : Quatre de Baker Street (Les)
Scénario : Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand
Dessin : David Etien
Couleurs : David Etien
Editeur : Vents d’Ouest
Dépôt légal : avril 2010
Pagination : 56 pages couleurs
ISBN : 978-2-7493-0519-6
Prix public : 13,00 €
A lire sur la Yozone :
Les Quatre de Baker Street (T1) L’affaire du rideau bleu
Illustrations © David Etien et Vents d’ouest (2010)
