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Dragon Head (T3)
Minetaro Mochizuki
Pika Graphic

Alors que Téru et Nobuo s’affrontent, un nouveau tremblement de terre ébranle le tunnel. Mais cette fois, l’intensité de la secousse oblige Téru et Ako à fuir dans les tuyauteries d’aération. Sans eau, sans vivres, les deux adolescents arrivent la limite de leurs forces physiques et mentales. Et alors qu’Ako est prête à abandonner le combat, Téru parvient au fond d’un puits menant à une plateforme. Les barres d’échelle semblent toujours bien ancrées dans le béton. L’espoir renait chez les deux survivants... Jusqu’à ce qu’ils parviennent en haut de l’installation qui se révèle être une centrale d’épuration d’eau. Car ce qu’ils découvrent par les fenêtres brisées est un cauchemar.



Quelle vision d’apocalypse ! Alors qu’il est midi, le ciel est noir d’une poussière toxique. Téru et Ako ont de plus en plus de mal à respirer et le peu d’eau et de médicaments dégotés dans la centrale ne durera pas. Dans une salle de repos, il trouve une télé mais les brides d’informations qu’ils en retirent ne sont pas faites pour les rassurer. Soit, l’état d’urgence est déclaré et certains journalistes doutent des dires du gouvernement, mais la cause de cette nuit artificielle ne leur est toujours pas révélée. A l’extérieur, dans ce brouillard, Téru semble discerner une silhouette. Ils ne seraient pas seuls ? Il y aurait d’autres êtres vivants. Sans réfléchir, il part à la poursuite de l’ombre, mais les poussières auront bientôt raison de lui...

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Après deux tomes d’un huis clos claustrophobique, nos deux survivants vont enfin atteindre la surface. Deux ? Oui, Nobuo va disparaître suite à la dernière secousse et nous ne reverrons plus ce psychopathe de tout l’album. Mais celui qui incarnait la folie n’a plus de raison d’être. Le cauchemar qui attend nos héros à l’extérieur compense totalement leur compagnon.

C’est un paysage post-apocalyptique qui attend les deux ados. Un ciel faisant immédiatement penser au voile d’une explosion nucléaire ou d’une irruption volcanique. Mais pour que la totalité du pays soit sous le voile de ce nuage, la première hypothèse parait la plus pertinente. Mais Minetaro Mochizuki ne va certainement pas tout nous dire, pas aussi vite. L’ignorance de ce qui se passe réellement dans le pays est une des sources premières de la paranoïa des adolescents.

Car la psychologie des personnages est, encore une fois, le point fort de ce manga. Téru et Ako vont passer de la répugnance à, de nouveau, l’entre-aide par obligation. Et ce sera la troupe de gamins qu’ils vont croiser qui va jouer sur les sentiments de la jeunes fille. Elle va admettre qu’il y a bien plus dangereux que Téru et que, finalement, sa violence envers Nobuo avait au moins une origine logique, contrairement aux actes totalement irraisonnés des trois garçons. L’approche du mangaka est toujours aussi pertinente et percutente. Le lecteur éprouvant chaque sensation avec les acteurs de ce drame.

« Dragon Head » avance d’un cran dans l’horreur de l’inconnu, de l’ignorance, et nous réserve encore bien des surprises dans ce Japon totalement ravagé.


Dragon Head (T3)
- Auteur : Minetaro Mochizuki
- Traducteur  : Hiroshi Takahashi
- Éditeur français : Pika
- Collection  : Graphic
- Format : 150 x 210 - sens de lecture original
- Pagination  : 240 pages noires
- Date de parution : 2 février 2011
- Numéro IBSN : 978-2-8116-0419-6
- Prix : 10,50 €


A lire sur la Yozone :
Dragon Head (T1 et 2)


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
7 mars 2011




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