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Survivants (T1) Anomalies Quantiques
Léo
Dargaud

L’astronef « Tycho Brahe » était en route vers Aldébaran quand le drame s’est produit. A son bord, 2 500 colons et 25 membres d’équipage. Tous partis pour peupler cette lointaine colonie terrienne.
Pour une raison encore indéterminée, mais sans doute liée à un dysfonctionnement du « Benevides Transfert », le vaisseau instrestellaire s’est désintégré dans l’espace. Il n’ y aucun survivant.
(Info ALDBnews)



Le second drame lié à Aldébaran

Cinq ans plus tôt, c’est le « Johannes Kepler », de retour d’Aldébaran, qui s’est ainsi volatilisé, emportant tous ses occupants dans une mort loin de tous.
La perte du « Tycho Brahe » remet en question les prochains vols interstellaires avec ce système qui permet aux vaisseaux la vitesse de la lumière. D’une complexité redoutable, il comporte encore d’importantes zones d’ombre que les scientifiques se doivent d’éclairer pour assurer une sécurité absolue aux prochains envois de colons.

12 Survivants

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Ils sont douze à se réveiller, la bouche pâteuse, la migraine et l’envie de vomir qui les assaille. Plongés en état d’hibernation le temps du voyage (six mois), ils reprennent doucement pied, croyant être arrivés sur Aldébaran. Mais en fait, ils sont enfermés dans une navette de sauvetage, sans aucune visibilité sur l’endroit où ils se sont posés. Sauvés, oui, sauvés du désastre par Rudy Santini, un pilote classe 2 du « Tycho Brahe » qui les a déplacés dans cette navette pour les éloigner de cette désintégration qui gagnait le vaisseau.
Une trousse de secours, une carabine en kit, un pistolet qui, dans un premier temps, a disparu et un autre kit, cette fois de pêche à la ligne, voilà tout ce qu’ils ont avant de se lancer dans l’inconnu, sur un astre dont l’atmosphère est très proche de celle de la Terre.
« Personne ne viendra à notre secours pour nous ramener à la maison. » Cette phrase résume à elle seule le désarroi et la situation dans laquelle se retrouvent les douze jeunes gens.

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Ouverture du sas, pluie, oxygène... Allez, maintenant, faut se lancer.

Léo et les relations humaines et... extraterrestres

Oui, c’est Léo qui revient avec ses Mondes d’Aldébaran, mais ni avec Aldébaran, ni avec Bételgeuse, Antarès, non plus... c’est nouveau, ça vient de sortir^^ On ne l’attendait pas vraiment pour une nouvelle série. Et bien, c’est fait. Il s’est lancé sur cette histoire de personnes endormies pour un long voyage d’espérance et qui se retrouvent en plein cauchemar. Adieu parents pour ceux qui avaient embarqué en famille, amis, le deuil doit être vite fait, il va falloir faire preuve d’ingéniosité et d’instinct de survie. Devenir des Robinson Crusoé modernes sur une terre totalement inconnue, peuplée d’une flore et d’une faune étranges - un sujet parfaitement maîtrisé par l’auteur, véritable « vancien » de l’exploration de planètes inconnues - ainsi que de véritables monstres préhistoriques et d’étonnantes tribus extraterrestres.

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Il faut courir vite, très vite, sur cette planète inconnue.

Mais n’attendez pas du spectaculaire clinquant, non, Léo la joue sobre, tend un peu nos nerfs et s’apesantit plus sur les réactions de ce groupe aux individualités disparates. On chasse, pêche (d’énormes poissons avec des bouts de bois... il n’a jamais pratiqué Léo, sinon il saurait qu’il n’est pas crédible là !), court, s’enfuit, des filles se font kidnapper, sont sauvées, on s’oppose, s’engueule, se divise, se rassure, s’entraide et s’aime. Le scénariste sait faire monter un récit en tension, présenter ses personnages et les réunir ou les désaccorder à l’envi. Rien de si neuf sous les soleils d’Aldébaran, et pourtant l’album se lit avec grand plaisr.
Le savoir faire du dessinateur est là, précision, émotions, érotisme, un zeste d’action même si, là, c’est très tempéré et on se jette à l’eau, une fois de plus, pour savoir comment ils vont s’en sortir.

Léo ouvre une nouvelle boîte mystérieuse de son univers, différente des précédentes parce qu’il abandonne un moment Kim et qu’il nous convie à la rencontre de nouveaux personnages et, forcément, à pénétrer dans la jungle vénéneuse d’une nouvelle planète étrange dont on partage le plaisir de la découverte. On saura plus tard que la planète « sans nom » est sujette à des anomalies quantiques et temporelles.

« Anomalies Quantiques » met en scène le décor et fait une très large exposition de l’évolution des rapports humains, avec des caractères qui s’émancipent de leurs anciennes habitudes et doivent faire face à l’inconnu. Avec cette marque de fabrique des séries de Léo : une place privilégiée pour des femmes qui se révèlent.
Et ça, c’est absolument passionnant.

Comme il alternera cette série et celles d’Aldébaran, il faudra sans doute s’armer de patience, en espérant surtout qu’il ne cède pas à la tentation de céder son dessin, histoire d’avancer plus vite.
Mais l’éditeur François Le Bescond se veut rassurant, précisant que Léo pourra produire deux titres par an, un dans Les Mondes d’Aldébaran, et donc Antarès, l’autres sur cette série Survivants.

On prend sans aucune hésitation place dans la prochaine navette. La légende des Mondes d’Aldébaran est encore en expansion, avec ce sens de l’aventure que Léo transforme en plaisir pour le lecteur.


A lire sur la Yozone :
Aldébaran : une intégrale très attrayante
Bételgeuse (T3) L’Expédition
Antarès (Épisode 1)
Antarès Épisode 2
Léo et les Survivants


(T1) Anomalies Quantiques
- Série : Survivants
- Scénario : Léo
- Dessin : Léo
- Éditeur : Dargaud
- Dépôt légal : 14 janvier 2011
- Pagination : 48 pages couleurs
- ISBN : 9782205065244
- Prix public : 11,55 €


Illustrations © Léo et Dargaud (2011)



Fabrice Leduc
27 février 2011




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